L’Almageste de Ptolémée
Livre 2
par Pierre Paquette · 14 mai 2022


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Table des matières de l’Almageste.

Préface du traducteur

Livre I

  1. Introduction
  2. De l’ordre des théorèmes
  3. Que le ciel se meut sphériquement
  4. Que la Terre est, sans son ensemble, sensiblement de forme sphérique
  5. Que la Terre est au centre du ciel
  6. Que la Terre est comme un point par rapport au ciel
  7. Que la Terre ne fait aucun mouvement dans l’espace
  8. Qu’il y a deux mouvements primaires différents dans le ciel
  9. Des concepts individuels
  10. De la taille des cordes
  11. Tableau des cordes
  12. De l’arc entre les tropiques
  13. Préliminaires pour les démonstrations sphériques
  14. Des arcs compris entre l’équateur et l’écliptique
  15. Tableau des inclinaisons
  16. Des levers dans la sphère droite

Livre II

  1. De la situation, en général, de la partie habitée de la Terre
  2. La durée du plus long jour donnée, comment trouver les arcs de l’horizon entre l’équateur et l’écliptique
  3. Les mêmes quantités étant données, comment trouver la hauteur du pôle, et vice versa
  4. Comment calculer pour quelles régions, quand, et à quelle fréquence le Soleil atteint le zénith
  5. Comment trouver le ratio des gnomons aux ombres équinoxiales et solsticielles de midi pour les quantités susmentionnées
  6. Exposé de ce qui est propre à chaque parallèle
  7. Des levers simultanés des arcs de l’écliptique et de l’équateur dans la sphère oblique
  8. Tableau des levers par parallèles
  9. Des effets particuliers qui résultent des levers
  10. Des angles entre l’écliptique et le méridien
  11. Des angles entre l’écliptique et l’horizon
  12. Des angles et arcs formés avec l’écliptique par un cercle passant par les pôles et l’horizon
  13. Exposé des angles et arcs proposés par parallèles

Livre III

  1. De la durée de l’année
  2. Tableau des mouvements moyens du Soleil
  3. Des hypothèses qui expliquent le mouvement circulaire uniforme
  4. De l’anomalie apparente du Soleil
  5. Construction du tableau de l’anomalie solaire
  6. Tableau de l’anomalie solaire
  7. De l’époque du mouvement moyen du Soleil
  8. Calcul de la position du Soleil
  9. De l’inégalité des nycthémères

Livre IV

  1. Des observations nécessaires pour établir la théorie lunaire
  2. Des périodes lunaires
  3. Des mouvements moyens de la Lune
  4. Tableaux des mouvements moyens de la Lune
  5. Les phénomènes lunaires sont les mêmes dans l’hypothèse simple soit d’un excentrique, soit d’un épicycle
  6. Démonstration de la première et simple anomalie de la Lune
  7. De la correction des mouvements moyens de la longitude et de l’anomalie lunaires
  8. De l’époque des mouvements moyens de longitude et d’anomalie de la Lune
  9. De la correction des mouvements moyens de la Lune en latitude, et leur époque
  10. Tableau de la première et simple anomalie lunaire
  11. Que la différence dans l’anomalie lunaire selon Hipparque est due non pas aux hypothèses employées, mais à ses calculs

Livre V

  1. De la construction d’un « astrolabe »
  2. De l’hypothèse d’une double anomalie de la Lune
  3. De la taille de l’anomalie lunaire qui dépend du Soleil
  4. De la proportion de l’excentricité lunaire
  5. De la direction de l’épicycle lunaire
  6. Du calcul géométrique de la position réelle de la Lune à partir des mouvements périodiques
  7. Construction d’un tableau pour l’anomalie lunaire totale
  8. Tableau de l’anomalie lunaire totale
  9. Du calcul complet de la position de la Lune
  10. Que la différence aux syzygies de l’excentrique lunaire est négligeable
  11. Des parallaxes de la Lune
  12. De la construction d’un instrument parallactique
  13. Démonstration des distances de la Lune
  14. De la proportion des diamètres apparents du Soleil, de la Lune, et de l’ombre aux syzygies
  15. De la distance du Soleil, et des conséquences de sa démonstration
  16. De la taille du Soleil, de la Lune, et de la Terre
  17. Des parallaxes individuelles du Soleil et de la Lune
  18. Tableau des parallaxes
  19. De la détermination des parallaxes

Livre VI

  1. Des synodes et des pleines lunes
  2. Construction des tableaux des syzygies moyennes
  3. Tableaux des conjonctions, pleines lunes, et mouvements annuels pour les conjonctions et les oppositions
  4. Comment déterminer les syzygies moyennes et vraies
  5. Des limites écliptiques du Soleil et de la Lune
  6. De l’intervalle en mois entre les éclipses
  7. Construction des tableaux des éclipses
  8. Tableaux des éclipses de Soleil et de Lune, de la correction, et de la grandeur du Soleil et de la Lune
  9. Calcul des éclipses de Lune
  10. Calcul des éclipses de Soleil
  11. Des angles de position pendant les éclipses
  12. Tableau et diagramme des inclinaisons
  13. Détermination des directions

Livre VII

  1. Que les étoiles sont fixes entre elles
  2. Que la sphère des étoiles fixes bouge par rapport à l’écliptique
  3. Que le mouvement de la sphère des étoiles fixes se fait par rapport aux pôles de l’écliptique
  4. De la méthode pour décrire la position des étoiles
  5. Tableaux des constellations de l’hémisphère nord

Livre VIII

  1. Tableaux des constellations de l’hémisphère sud
  2. De la situation du cercle de la Voie lactée
  3. De la construction d’un globe solide
  4. Des configurations propres aux étoiles fixes
  5. Des levers, passages, et couchers des étoiles fixes
  6. Des première et dernière visibilités des étoiles fixes

Livre IX

  1. De l’ordre des sphères du Soleil, de la Lune, et des cinq planètes
  2. Du fondement des hypothèses des planètes
  3. Des retours périodiques des cinq planètes
  4. Tableaux des mouvements moyens de longitude et d’anomalie des cinq planètes
  5. Notions préliminaires aux hypothèses des cinq planètes
  6. Du mode et de la différence entre ces hypothèses
  7. Démonstration de l’apogée et du mouvement de Mercure
  8. Du double périgée de Mercure
  9. Des proportions et des grandeurs des anomalies de Mercure
  10. De la correction des mouvements périodiques de Mercure
  11. De l’époque des mouvements périodiques de Mercure

Livre X

  1. Démonstration de l’apogée de Vénus
  2. De la taille de l’épicycle de Vénus
  3. Des proportions des excentricités de Vénus
  4. De la correction des mouvements périodiques de Vénus
  5. De l’époque des mouvements périodiques de Vénus
  6. Préliminaires pour les démonstrations relatives aux autres planètes
  7. Démonstration de l’excentricité et de l’apogée de Mars
  8. Détermination de la taille de l’épicycle de Mars
  9. De la correction des mouvements périodiques de Mars
  10. De l’époque des mouvements périodiques de Mars

Livre XI

  1. Détermination de l’excentricité et de l’apogée de Jupiter
  2. Détermination de la taille de l’épicycle de Jupiter
  3. De la correction des mouvements périodiques de Jupiter
  4. De l’époque des mouvements périodiques de Jupiter
  5. Détermination de l’excentricité et de l’apogée de Saturne
  6. Détermination de la taille de l’épicycle de Saturne
  7. De la correction des mouvements périodiques de Saturne
  8. De l’époque des mouvements périodiques de Saturne
  9. De la détermination géométrique des lieux vrais par les mouvements périodiques
  10. Construction d’un tableau des anomalies
  11. Tableaux des équations en longitude des cinq planètes
  12. Calcul de la longitude des cinq planètes

Livre XII

  1. Des préliminaires par rapport aux rétrogradations
  2. Démonstration des rétrogradations de Saturne
  3. Démonstration des rétrogradations de Jupiter
  4. Démonstration des rétrogradations de Mars
  5. Démonstration des rétrogradations de Vénus
  6. Démonstration des rétrogradations de Mercure
  7. Construction d’un tableau des stations
  8. Tableau des stations
  9. Démonstration des plus grandes élongations solaires de Vénus et de Mercure
  10. Plus grandes élongations par rapport au Soleil vrai

Livre XIII

  1. Des hypothèses de la position en latitude des cinq planètes
  2. Du mode de mouvement des inclinaisons et des obliquités selon les hypothèses
  3. De la taille de chacune des inclinaisons et des obliquités
  4. Construction d’un tableau pour la latitude de chaque planète
  5. Tableaux pour le calcul des latitudes
  6. Utilisation des tableaux pour le calcul de la latitude des cinq planètes
  7. Des première et dernière visibilités des cinq planètes
  8. Particularités des première et dernière visibilités de Vénus et de Mercure, de même qu’en accord avec les hypothèses
  9. Tableaux des première et dernière visibilités des cinq planètes
  10. Épilogue

Glossaire

1. De la situation, en général, de la partie habitée de la Terre

Nous avons donné, dans le premier livre de notre traité, les notions préliminaires sur la situation du cosmos qui devaient être expliquées, et les théorèmes concernant la sphaera recta qui pourraient être utiles pour la suite du traité. Dans les prochaines parties, nous tenterons aussi bien que possible de développer les théorèmes les plus important sur la sphaera obliqua aussi.

Des remarques générales sur le sujet s’imposent d’abord. Si l’on considère la Terre comme partagée en quatre parties par l’équateur et l’un des cercles qui passent par les pôles de l’équateur, notre partie du monde habité est approximativement ceinte par l’un des deux quartiers nordiques. La preuve en est par la latitude, c’est-à-dire, du midi [sud] vers les [constellations des] ourses : les ombres des gnomons, à midi aux équinoxes, sont toujours dirigées vers les ourses, et jamais vers le midi. Pour ce qui est de la longitude, soit d’est en ouest, on peut en être sûr parce que les observations d’une même éclipse, surtout les lunaires, par les gens situés à l’extrême ouest et à l’extrême ouest n’avancent et ne retardent jamais, ni pour les uns, ni pour les autres, de plus de douze heures équinoxiales, et qu’un quart de la Terre, dans le sens de la longitude, contient douze heures, puisqu’il est borné par un des demi-cercles perpendiculaires à l’équateur.

Les caractéristiques qu’il importe de connaître par rapport à ce sujet [de la sphaera obliqua] sont les plus importants phénomènes spécifiques à chacun des cercles parallèles à l’équateur du côté nord ainsi qu’aux régions habitées situées sous ces parallèles, soit : la distance des pôles du cercle du premier mouvement [l’équateur] à l’horizon — autrement dit, la distance entre le point vertical [zénith] et l’équateur, le long du méridien — ; les endroits pour lesquels le Soleil peut se trouver à la verticale, de même que quand et à quelle fréquence cela se produit ; le rapport des ombres équinoxiales et tropiques des gnomons à midi ; la longueur des plus longs et plus courts jours comparés aux jours des équinoxes ; l’accroissement et la diminution de la durée du jour et de la nuit ainsi que leurs circonstances ; les levers et couchers simultanés [d’arcs] de l’équateur et [d’arcs] de l’écliptique ; ainsi que les propriétés et grandeurs des angles formés par les principaux grands cercles.

2. La durée du plus long jour donnée, comment trouver les arcs de l’horizon entre l’équateur et l’écliptique

A B D E G P Z Θ H

Prenons pour exemple général le cercle parallèle à l’équateur passant par Rhodes, où la hauteur du pôle est de 36° et où le jour le plus long dure 14⁠1⁄2 heures équinoxiales. Traçons ABGD comme étant le méridien, BED la moitié orientale de l’horizon, AEG celle de l’équateur, avec son pôle sud en Z. Supposons que le point H représente le solstice d’hiver qui se lève, et ZHΘ est un quadrant du grand cercle passant par Z et H. Si nous connaissons la longueur du plus long jour, voyons comment trouver l’arc EH de l’horizon.

Puisque la sphère céleste pivote autour des pôles de l’équateur, il est évident que H et Θ seront au méridien ABGD en même temps. Le temps entre le lever de H et sa culmination supérieure est le même que celui de l’arc équatorial ΘA, et de sa culmination inférieure à son lever est donné par GΘ. La longueur du jour est donc deux fois le temps correspondant à l’arc GΘ ; celle de la nuit, de deux fois le temps déterminé par l’arc ΘG — puisque les arcs de tous les cercles parallèles à l’équateur, qu’ils soient au-dessus de la Terre qu’en dessous, sont coupés en deux parties égales par le méridien.

L’arc EΘ est donc de la moitié de la différence entre le jour le plus long ou le plus court et le jour de l’équinoxe, soit 1¼ heure au parallèle de Rhodes, ou 18;45 degrés de temps ; son complément, l’arc ΘA, est donc de 71;15 degrés de temps. En accord avec les théorèmes précédents, les deux arcs de grands cercles EB et ZΘ sont tracés pour toucher aux arcs de grands cercles AE et AZ, se croisant en H. Nous avons donc :

Crd arc 2ΘA : Crd arc 2AE=(Crd arc 2ΘZ : Crd arc 2ZH) · (Crd arc 2HB : Crd arc 2BE).
Mais arc 2ΘA=142;30°,
donc Crd arc 2ΘA=113;37,54p
et arc 2AE=180°,
donc Crd arc 2AE=120p.
En outre, arc 2ΘZ=180°, donc Crd arc 2ΘZ = 120p,
et arc 2ZH=132;17,20°, donc Crd arc 2ZH = 109;44,53p.
∴ Crd arc 2HB : Crd arc 2BE=(113;37,54 : 120) ÷ (120 : 109;44,53)
=103;55,26 : 120.
Mais arc 2BE=120p, puisque l’arc BE est un quadrant,}
∴ Crd arc 2HB=103;55,29p,
∴ arc 2HB120°,
et arc HB60°,

∴ arc HE, son complément, est 30° sur l’horizon de 360°.

3. Les mêmes quantités étant données, comment trouver la hauteur du pôle, et vice versa

Avec les mêmes données, proposons-nous maintenant de trouver la hauteur du pôle, c’est-à-dire l’arc BZ du méridien. Dans le diagramme précédent,

Crd arc 2EΘ : Crd arc 2ΘA=(Crd arc 2EH : Crd arc 2HB) · (Crd arc 2BZ : Crd arc 2ZA).
Nous avons arc 2EΘ=37;30°,
donc Crd arc 2EΘ=38;34,22p,
et arc 2ΘA=142;30°,
donc Crd arc 2ΘA=113;37,54p.
Aussi, arc 2EH=60°,
donc Crd arc 2EH=60p,
et arc 2HB=120°,
donc Crd arc 2HB=103;55,23p.
∴ Crd arc 2BZ : Crd arc 2ZA=(38;34,22 : 113;37,54) ÷ (60 : 103;55,23)
70;33 : 120.
En outre, Crd arc 2ZA=120p,
donc Crd arc 2BZ=70;33p,
∴ arc 2BZ=72;01°
et arc BZ36°.

Réciproquement, dans le même diagramme, posons BZ comme l’arc de la hauteur du pôle, soit 36° tel qu’observé. Nous devons trouver la différence entre le jour le plus long ou le plus court et le jour équinoxial, soit l’arc 2EΘ. Suivant les mêmes arguments,

Crd arc 2ZB : Crd arc 2BA=(Crd arc 2ZH : Crd arc 2HΘ) · (Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EA).
Or, l’arc 2ZB=72°,
donc Crd arc 2ZB=70;32,03p,
et arc 2BA=108,
donc Crd arc 2BA=97;04;56p.
En outre, arc 2ZH=132;17,20°,
donc Crd arc 2ZH=109;44,53p,
donc arc 2HΘ=47;42,40°,
donc Crd arc 2HΘ=48;31,55p.
∴ Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EA=(70;32,03 : 97;04,56) ÷ (109;44,53 : 48;31,55)
=31;11,23 : 97;04,56
38;34 : 120.
Or, Crd arc 2EA=120p,
∴ Crd arc 2EΘ=38;34p,
∴ arc 2EΘ37;30°, ou 2⁠1⁄2 heures équinoxiales.

Par les mêmes moyens encore, on peut trouver l’arc EH de l’horizon. Ainsi,

Crd arc 2ZA : Crd arc 2AB=(Crd arc 2ZΘ : Crd arc 2ΘH) · (Crd arc 2HE : Crd arc 2EB),

et (Crd arc 2ZA : Crd arc 2AB) est une proportion connue, alors (Crd arc 2ZΘ : Crd arc 2ΘH) l’est aussi. Donc, puisque l’arc EB est connu, l’arc EH l’est aussi.

Même si nous faisions de H, plutôt que l’endroit du solstice d’hiver, n’importe quel autre degré de l’écliptique, les arcs EΘ et EH seront connus par le même raisonnement, puisque nous avons déjà établi, dans le « Tableau des inclinaisons », l’arc de méridien compris entre l’écliptique et l’équateur pour chaque degré de l’écliptique — cet arc correspond à HΘ.

K M L X

Il s’ensuit bien sûr que les points de l’écliptique croisés par un même cercle parallèle — autrement dit, les points à égale distance du même solstice — coupent des arcs de l’horizon qui sont égaux et de même côté de l’équateur, et qu’elles donnent la durée des jours et des nuits, égales, chacune à chacune de ces deux parties des nycthémères [cycle jour/nuit], qui sont semblables. Nous avons aussi démontré que les points placés sous des parallèles égaux — autrement dit, à égale distance du point équinoxial — coupent sur l’horizon des arcs égaux de chaque côté de l’équateur, et donnent les durées des jours et des nuits, réciproquement égales pour celles de ces mêmes parties, et de dénomination contraire.

Reprenons le même diagramme, et ajoutons-y le point K, où un cercle parallèle au parallèle contenant H croise le demi-cercle BED de l’horizon. Prenons maintenant, sur ces parallèles, les arcs HL et KM, alternes [opposés] et égaux. Traçons, en passant par K et le pôle nord, le quart de grand cercle PKX, l’arc ΘA sera égal à l’arc XG, parce que les deux sont proportionnels, respectivement, à LH et MK. L’arc complémentaire EΘ est donc égal à l’arc complémentaire EX. Maintenant, dans les deux triangles sphériques EHΘ et EKX, nous avons deux paires de côtés égaux correspondants — EΘ à EX, et HΘ à KX —, et les angles à Θ et à X sont droits ; la base EH est donc égale à la base KE.

4. Comment calculer pour quelles régions, quand, et à quelle fréquence le Soleil atteint le zénith

Exemple : Pour la latitude de Mexico (19° 26′), nous obtenons une valeur située entre 55° et 56°, soit environ 55° 45′ par interpolation. Cette valeur est à prendre entre l’équinoxe de printemps et le solstice d’été, ou à soustraire de l’équinoxe d’automne vers le solstice d’été. Nous verrons, dans la partie sur la théorie solaire (III 7), que le Soleil parcourt en moyenne 0,9856° par jour, ce qui donne (55° 45′ ÷ 0,9856 ≈) 56⁠1⁄2 jours ; il se trouve donc à ces longitudes 56 jours après l’équinoxe de printemps et 56 jours avant celui d’automne, soit environ vers le 16 mai et vers le 27 juillet, dates confirmées par SkySafari 6 Pro. La procédure est aussi valable dans l’hémisphère Sud, mais en tenant compte du renversement des saisons : ainsi, pour Jakarta (latitude 6° 12′ S), on trouve environ 15° 29′ par interpolation. Le Soleil parcourt cet angle en (15° 29′ ÷ 0,9856 ≈) 16 jours et se trouve donc à ces positions 16 jours avant l’équinoxe de printemps ou après l’équinoxe d’automne, donc vers le 5 mars et vers le 7 octobre, dates aussi confirmées par SkySafari 6 Pro.]

Les données ainsi obtenues nous permettent facilement de connaître pour quels points de la Terre, quand, et à quelle fréquence le Soleil passe à la verticale. De toute évidence, le Soleil ne passe jamais à la verticale des points des parallèles plus éloignés de l’équateur que le tropique estival, qui en est à 23° 51′ 20″ environ. De même, il est à la verticale des points sur ce tropique une fois par année, et deux fois l’an pour ceux qui sont plus près de l’équateur. Le tableau des inclinaisons permet de trouver quand cela se produit : prenons la distance à l’équateur, en degrés, du parallèle concerné — pour autant qu’il soit moindre que le tropique d’été — et cherchons cette valeur dans les secondes colonnes [« du méridien »] ; la première colonne de cette rangée nous indiquera le nombre de degrés, mesurés sur le quart de cercle [de l’écliptique], entre le Soleil et le point équinoxial lorsqu’il est à la verticale du parallèle en question.

5. Comment trouver le ratio des gnomons aux ombres équinoxiales et solsticielles de midi pour les quantités susmentionnées

B D H Θ K Z L M N A G

Démontrons maintenant comment le rapport de la longueur de l’ombre à celle du gnomon peut être trouvé simplement une fois que l’arc entre les solstices et l’arc entre l’horizon et le pôle sont connus. Sur ce cercle méridien ABGC de centre E, prenons A comme la verticale du lieu et traçons le diamètre AEG. À angles droits de celui-⁠ci, dans le plan du méridien, traçons la droite GKZN. La Terre étant comme un point et un centre relative à la sphère [l’orbite apparente] du Soleil, il n’y a donc pas de différence entre le centre E et l’extrémité supérieure du gnomon, posons donc GE comme étant le gnomon, et la ligne GKZN, celle où tombent les ombres à midi. Nous traçons aussi, passant par E, les rayons de midi aux équinoxes (BEDZ) et aux solstices (HEΘK estival et LEMN hivernal). GK sera donc l’ombre au solstice d’été, GZ à l’équinoxe, et GN au solstice d’hiver. Puisque l’arc GD, correspondant à la hauteur du pôle nord [céleste] au-dessus de l’horizon, est de 36° (avec le méridien ABG de 360°) à la latitude de nos exemples, et que l’arc ΘD et l’arc DM sont tous deux de 23;51,20°, l’arc GΘ est donc, par soustraction, de 12;08,40°, et par addition, l’arc GM = 59;51,20°. Nous avons donc :

∠ KEG=12;08,40°
∠ ZEG=36°
∠ NEG=59;51,20°
où 4 angles droits font 360°.
Or, si deux angles droits font 360,
∠ KEG=24;17,20
∠ ZEG=72
∠ NEG=119;42,40

[NdT : Halma utilise le symbole de degré (°) même lorsque deux angles droits forment 360 unités. Selon moi, cela peut porter à confusion. Toomer double le symbole de degré (°°) ; Unicode permet toutefois d’utiliser le caractère , qui est une ligature de deux lettres « o », et que je trouve plus esthétique.]

Ainsi, dans les cercles circonscrits aux triangles droits KEG, ZEG, et NEG,

arc GK=24;17,20°
et arc GE=155;42,40°, son supplément
et arc GZ=72°
et arc GE=108°, de même
arc GN=119;42,40°
et arc GE=60;17,20°, son supplément.
Donc si Crd arc GK=25;14,43p, Crd arc GE = 117;18,51p,
et si Crd arc GZ=70;32,04p, Crd arc GE = 97;04,56p,
et si Crd arc GN=103;46,16p, Crd arc GE = 60;15,42p.

Si on considère que le gnomon GE fait 60 parties, alors dans les mêmes unités, l’ombre estivale GK ≈ 12;55p, l’ombre équinoxiale GZ ≈ 43;36p, et l’ombre hivernale GN ≈ 103;20p.

[Toomer note que la corde de 72° est, selon le tableau des cordes, de 70;32,03p, mais que tous les manuscrits, incluant ceux de la tradition arabe, ont 70;32,04p, une erreur qui date probablement de Ptolémée lui-même, selon Toomer. Plus loin, Toomer se questionne sur la possibilité que Ptolémée ait utilisé une ancienne version de son tableau des cordes.]

À l’inverse, il est clair que, si deux de ces rapports du gnomon aux trois ombres sont donnés, alors on connaît la hauteur du pôle de même que l’arc entre les tropiques, puisque si deux angles donnés passent par E, le troisième est aussi donné, puisque DΘ et DM sont égaux. Toutefois, pour obtenir des résultats précis, les quantités précédentes peuvent être déterminées exactement par la méthode que nous avons expliquée, puisque le rapport [de la longueur] des ombres en question au gnomon ne peut pas être déterminée avec une précision égale, le moment des équinoxes n’étant pas bien déterminé, et l’extrémité de l’ombre au solstice d’hiver  est indistincte.

6. Exposé de ce qui est propre à chaque parallèle 

De la même manière, nous pourrons déterminer les propriétés les plus importantes des autres parallèles. Nous procéderons par tranches d’un quart d’heure dans la durée du jour le plus long. Couvrons d’abord quelques généralités avant les particularités.

L’équateur correspond essentiellement à la limite sud du quart comprenant la région que nous habitons. C’est le seul parallèle sous lequel le jour ets toujours égal à la nuit, puisque tous les parallèles sont coupés également par l’horizon, chaque section de ceux-⁠ci étant égale qu’elle soit au-dessus ou au-dessous de l’horizon. L’équateur est le seul parallèle qui est également coupé par tous les horizons ; quand le Soleil le traverse, le jour est donc égal à la nuit où qu’on soit. Cela est dû au fait que l’équateur est un grand cercle de la sphère, tandis que les autres parallèles sont coupés inégalement. Puisque la partie du monde où nous habitons est inclinée, la portion des parallèles au sud de l’équateur est plus petite au-dessus de l’horizon que celle qui est au-dessous de l’horizon, et les jours sont alors plus courts, tandis que, pour les parallèles au nord de l’équateur, la portion au-dessus de l’horizon est plus grande, ce qui cause des jours plus longs.

Ce parallèle est aussi amphiscien [à deux ombres], puisque le Soleil en est à la verticale deux fois l’an, aux intersections de l’écliptique et de l’équateur, et les gnomons ne projettent alors aucune ombre à midi. Or, quand le Soleil est au nord de l’équateur, les ombres des gnomons de l’équateur vont vers le sud, et quand il est au sud, elles vont vers le nord. L’ombre d’un gnomon de 60p à l’équateur a une ombre de 26⁠1⁄2p à chacun des solstices. « Les ombres » sont celles de midi, bien que les équinoxes et solstices ne se produisent pas exactement à ce moment, mais l’erreur est minime.

Les astres situés sur l’équateur céleste passeront à la verticale de ces lieux ; tous les astres [où qu’ils soient] se lèveront et se coucheront, puisque les pôles de la sphère céleste sont à l’horizon, et donc qu’aucun parallèle n’est toujours visible ou toujours caché, ou qu’un méridien y soit colure [tronqué].

On dit des régions équatoriales qu’elles peuvent être habitées, la température y étant modérée, puisque le Soleil n’y demeure pas longtemps à la verticale, son mouvement en latitude étant rapide aux équinoxes. L’été en serait tempéré et l’hiver, le Soleil étant tout de même proche de la verticale, ne serait pas rude. Nous ignorons toutefois quelles sortes d’habitations se trouvent là, puisque personne de nos pays n’y est allé, et ce qu’on en raconte semble plutôt tenir de la spéculation que de la réalité.

Cela complète ce qu’on peut dire à propos du parallèle de l’équateur.

À propos des autres parallèles, qui incluent, selon certains, les régions habitées, voici quelques généralités, afin de ne pas nous répéter constamment. Pour chacun, les astres passant à la verticale sont ceux situés à une distance de l’équateur égale à la latitude du lieu, mesurée sur le grand cercle qui passe par les pôles de l’équateur. Le parallèle situé à cette même distance du pôle céleste nord est toujours visible au-dessus de l’horizon, de même que les astres qui se trouvent à l’intérieur de celui-⁠ci. En revanche, on ne voit jamais le parallèle situé à cette distance du pôle céleste sud, ni les astres qu’il renferme.

Le deuxième parallèle, où le jour le plus long est de 12¼ heures équinoxiales, est à 4¼° de l’équateur et passe par l’île de Taprobane [Sri Lanka], et il est aussi amphiscien, puisque le Soleil passe deux fois à sa verticale, à 79⁠1⁄2° de part et d’autre du solstice d’été. Pendant que le Soleil traverse ces 159° [2 × 79⁠1⁄2°], les ombres pointent vers le sud, tandis qu’elles pointent vers le nord pendant que le Soleil traverse les autres 201° [360° − 159°]. Pour un gnomon de 60 parties, l’ombre aux équinoxes est de 4;25p ; celle [du solstice] d’été, de 21⁠1⁄3p ; et celle d’hiver, de 32p.

Le troisième parallèle, où le jour le plus long est de 12⁠1⁄2 heures équinoxiales, est à 8¼° de l’équateur et croise le golfe Avalite . C’est un autre parallèle amphiscien ; le Soleil en est deux fois à la verticale, à 69° de part et d’autre du solstice d’été — quand il est dans ces 138°, les ombres vont vers le sud, tandis qu’elles vont vers le nord pendant que le Soleil est dans les 222° restants. L’ombre d’un gnomon de 60p en fait 8⁠5⁄6p quand le Soleil est aux équinoxes, 16⁠5⁄6p au tropique d’été, et 37⁠9⁄10p au tropique d’hiver.

Sous le quatrième parallèle, le jour le plus long dure 12⁠3⁄4 heures équinoxiales ; on est alors à 12⁠1⁄2° de l’équateur, à la latitude du golfe Adulitique [golfe de Zula, bien que trop au nord ; voir note au paragraphe précédent]. C’est aussi un parallèle amphiscien ; le Soleil y est à la verticale à 57⁠2⁄3° de part et d’autre du solstice d’été. Tandis qu’il parcourt ces 115⁠1⁄3, les ombres vont vers le sud ; quand il est dans les 244⁠2⁄3° restants, elles vont vers le nord. Pour un gnomon de 60p toujours, les ombres sont de 13⁠1⁄3p aux équinoxes, 12p au solstice d’été, et 44⁠1⁄6p au solstice d’hiver.

Au cinquième parallèle, maintenant, où le jour le plus long dure 13 h, la latitude est de 16° 27′, soit celle de l’île de Méroé . C’est aussi une région amphiscienne, le Soleil en étant à la verticale lorsqu’il est à 45° du solstice d’été, d’un côté ou l’autre. Tandis qu’il traverse ces 90°, les ombres pointent vers le sud ; quand il est sur les 270° restants, elles pointent vers le nord. Un gnomon de 60 parties jette une ombre de 17⁠3⁄4 parties aux équinoxes, 7⁠3⁄4p à l’été, et 51p à l’hiver .

Le sixième est le parallèle au jour le plus long de 13⁠1⁄4 h, à 20° 14′ de l’équateur, où se trouve Napata [Gebel Barkal]. Le Soleil est à la verticale de ce parallèle amphiscien deux fois l’an, lorsqu’il est à 31° du solstice d’été, d’un côté ou de l’autre. Pendant qu’il traverse ces 62°, l’ombre du gnomon pointe vers le sud, tandis qu’elle pointe vers le nord quand le Soleil est dans les autres 298°. L’ombre du gnomon de 60p fait, sous ce parallèle, 22⁠1⁄6p aux équinoxes, 3⁠3⁄4p au solstice d’été, et 58⁠1⁄6p à celui d’hiver.

Au septième parallèle, le jour le plus long dure 13⁠1⁄2 h. La latitude, de 23° 51′ , est celle de Syène [Assouan] ; c’est le premier parallèle hétéroscien [ἑτεροσϰίων pour Heiberg et Halma, ἑτεροσϰίος pour Toomer ; où les ombres ne vont que d’un seul côté, soit le sud], et le Soleil n’en est à la verticale qu’au solstice d’été. À ce moment, le gnomon n’a pas d’ombre (ἄσϰιός [littéralement, « sans ombre »]), mais à tout autre moment, celle-⁠ci pointe vers le nord — à 26⁠1⁄2p pour un gnomon de 60p aux équinoxes, et à 65⁠5⁄6p au solstice d’hiver. Tous les parallèles au nord de celui-⁠ci sont hétérosciens, et il y a toujours une ombre au gnomon, ne pointant jamais vers le sud mais toujours vers le nord, puisque le Soleil n’est jamais à leur verticale.

Le huitième parallèle a un plus long jour de 13⁠3⁄4 h et se trouve à 27° 12′ de l’équateur, passant par Ptolémaïs Hermias, en Thébaïde [El Mansha, Égypte]. Le gnomon de 60 parties y a une ombre de 3⁠1⁄2 parties au solstice d’été, 30⁠5⁄6 aux équinoxes, et 74⁠1⁄6 au solstice d’hiver.

Au neuvième parallèle, le jour le plus long dure 14 h, la latitude est de 30° 22′ (Basse-Égypte), et l’ombre du gnomon, de 6⁠5⁄6p à l’été, 35⁠1⁄12 aux solstices, et 83;12p à l’hiver [Toomer calcule 83;10,39 et corrige ici πγ ιβ en πγ ιβʹ, soit 12′ plutôt que 1⁄12°. Halma, écrivant environ 175 ans plus tôt, a encore 1⁄12°.]

Au dixième parallèle, la durée du jour le plus long est de 14⁠1⁄4 h et la latitude, de 33° 18′, soit celle du milieu de la Phénicie [Liban]. L’ombre d’été est de 10p, celle des équinoxes de 39⁠1⁄2p, et celle d’hiver de 93⁠1⁄12p.

Le onzième parallèle, au jour le plus long de 14⁠1⁄2 h, est à 36° de l’équateur, passant par Rhodes. Le gnomon de 60 parties y a une ombre de 12⁠11⁄12 parties à l’été, 43⁠3⁄5 parties aux équinoxes, et 103⁠1⁄3 parties à l’hiver.

Le douzième parallèle est celui avec un jour le plus long de 14⁠3⁄4 h, à 38° 35′, passant par Smyrne [İzmir, Turquie]. Pour un gnomon de 60p, l’ombre est de 15⁠2⁄3p à l’été, 47⁠5⁄6p aux équinoxes, et 114⁠11⁄12p à l’hiver.

Le treizième parallèle, avec un jour le plus long de 15 h, est à 40° 56′ de l’équateur, passant par l’Hellespont [Dardanelles, Turquie]. Dans cette région, le gnomon de 60 parties jette une ombre estivale de 18⁠1⁄2 parties, une ombre équinoxiale de 52⁠1⁄6 parties, et une ombre hivernale de 127⁠5⁄6 parties.

[Selon Toomer :
« Il y a ici une étrange divergence. Pour M = 15h, on trouve φ = 40;52,21°. Toutefois, les longueurs d’ombres ne concordent ni avec M = 15h ni avec φ = 40;56°, mais avec φ = 41°. Calculs :

M = 15hφ = 40;56°φ = 41°texte [grec]
ombre estivale18;21,4718;25,5818;30,3418;30
ombre équinoxiale51;55,2352;2,552;9,2652;10
ombre hivernale127;5,30127;26,32127;49,41127;50

« Le parallèle [passant] par l’Hellespont est le Clima V dans les “7 climata” traditionnels […]. Il est possible qu’une valeur arrondie plus ancienne de la latitude soit à l’origine des valeurs de Ptolémée [listées] ici. »]

Au niveau du quatorzième parallèle, le jour le plus long dure 15⁠1⁄4 h, la latitude est de 43° 01′ . Ce parallèle passe par Massalia [Marseille]. Le gnomon de 60p y porte une ombre estivale de 20⁠5⁄6p, des ombres équinoxiales de 55⁠11⁄12p, et une ombre hivernale de 140⁠1⁄4p.

Le quinzième parallèle a son plus long jour de 15⁠1⁄2 h, à 45° 01′ de l’équateur, soit le milieu du Pont [mer Noire]. L’ombre estivale du gnomon de 60p est de 23⁠1⁄4p, celles des équinoxes de 60p, et celle de l’hiver de 155⁠1⁄12 .

Le seizième est le parallèle avec un plus long jour de 15⁠3⁄4 heures équinoxiales, distant de l’équateur de 46° 51′. Il passe par les sources de l’Ister [Danube]. En ces régions, l’ombre estivale du gnomon est de 25⁠1⁄2p ; aux équinoxes, de 63⁠11⁄12 ; et à l’hiver, de 171⁠1⁄6p.

Au dix-septième parallèle, le jour le plus long dure 16 h. Il est à 48° 32′, soit la latitude des bouches du Borysthène [la rivière Dniepr en Russie, Bélarus, et Ukraine]. Sous celui-⁠ci, le gnomon de 60p a une ombre de 27⁠1⁄2p à l’été, 67⁠5⁄6p aux équinoxes, et 188⁠7⁄12p à l’hiver.

Le dix-huitième parallèle est celui dont le jour le plus long dure 16⁠1⁄4 heures équinoxiales. Il se trouve à 50° 04′ de l’équateur et passe par le Palus Méotide [mer d’Azov ; toutefois, Marioupol, située sur ses rives, est à 47° 06′ de latitude]. Le gnomon mesurant 60 parties, son ombre à l’été fera 29⁠7⁄12p, 71⁠2⁄3p aux équinoxes, et à l’hiver, 208⁠1⁄3p.

Au dix-neuvième parallèle, dont le jour le plus long est de 16⁠1⁄2 heures équinoxiales, la latitude est de 51⁠1⁄2° , soit celle du sud de la [Grande-]Bretagne. Son gnomon ayant 60p, l’ombre d’été en a 31⁠5⁄12p, celles des équinoxes ont 75⁠5⁄12p, et celles d’hiver 229⁠1⁄3p.

Au vingtième parallèle, le jour le plus long dure 16⁠3⁄4 h, et la latitude est de 52° 50′, soit celle des bouches du Rhin. À cette latitude, le gnomon de 60p a une ombre estivale de 33⁠1⁄3p, des ombres équinoxiales de 79⁠1⁄12p, et une ombre hivernale de 253⁠1⁄6p.

Le vingt-et-unième parallèle a un jour le plus long d’une durée de 17 h et une latitude de 54° 30′, passant par les bouches du Tanaïs [le Don, en Russie]. Un gnomon de 60 parties y a une ombre de 34⁠11⁄12 parties à l’été, de 82⁠7⁄12 parties aux équinoxes, et de 278⁠3⁄4 parties à l’hiver.

Sous le vingt-deuxième parallèle, le jour le plus long dure 17⁠1⁄4 h. Dans ces régions, incluant Brigantium [erreur pour la tribu des Brigantes ; auj. Aldborough, dans le nord de l’Angleterre] et qui sont à 55° de l’équateur, le gnomon a une ombre estivale de 36⁠1⁄4p, des ombres équinoxiales de 85⁠2⁄3p, et une ombre hivernale de 304⁠1⁄2.

Le vingt-troisième parallèle, dont le plus long jour dure 17⁠1⁄2 h, est à 56° de l’équateur et passe par le milieu de la [Grande-]Bretagne. Pour un gnomon de 60p, on observe une ombre de 37⁠2⁄3p à l’été, 88⁠5⁄6p aux équinoxes, et 335⁠1⁄4p à l’hiver.

Au vingt-quatrième parallèle, le jour le plus long dure 17⁠3⁄4 heures équinoxiales, et la distance à l’équateur est de 57°. Cela correspond notamment à la latitude de Caturactonium en [Grande-]Bretagne [Catterick, Yorkshire]. À l’été, le gnomon de 60p porte une ombre de 39⁠1⁄6p, puis de 92⁠5⁄12p aux équinoxes et 372⁠2⁄3 à l’hiver.

Sous le vingt-cinquième parallèle, le jour le plus long dure 18 h et on se trouve à 58°, latitude de la partie sud de la Petite-Bretagne [l’Irlande]. Un gnomon de 60 parties y jette une ombre de 40⁠2⁄3 parties à l’été, 96 parties aux équinoxes, et 419⁠1⁄12 parties à l’hiver.

Au vingt-sixième parallèle, le jour le plus long dure 18⁠1⁄2 h. Cela est à 59⁠1⁄2° de l’équateur, passant par le milieu de la Petite-Bretagne. À partir d’ici, nous ne procéderons plus par incréments de 1⁄4 d’heure, puisque les parallèles seraient trop rapprochés, et la différence de hauteur du pôle de moins d’un degré entier. En outre, il n’y a plus de raison de fournir autant de détails ; nous considérons notamment superflu d’indiquer les longueurs d’ombre du gnomon pour des régions si reculées.

Le vingt-septième parallèle a un jour le plus long de 19 h, à 61° de l’équateur, et passe par le nord de la Petite-Bretagne.

Le vingt-huitième parallèle a un jour le plus long de 19⁠1⁄2 h, à 62° de l’équateur, passant par les îles appelées Ébudes [Ἐβούδων ; les Hébrides].

29. Le jour le plus long dure 20 h, à 63° de l’équateur en passant par l’île de Thulé .

30. Le jour le plus long dure 21 h, à 64⁠1⁄2° de l’équateur, où vivent des peuples Scythes inconnus.

31. Le parallèle dont le jour le plus long dure 22 h est à 65⁠1⁄2° de l’équateur.

32. Le jour le plus long dure 23 h à ce parallèle situé à 66° de l’équateur.

33. Le parallèle dont le jour le plus long dure 24 h est à 66° 08′ 40″ de l’équateur. C’est le premier des périsciens (ϖερισϰίων, περίσκιος ; litt. « à ombre tournante ») ; au solstice d’été seulement, le Soleil ne se couche pas, et l’ombre d’un gnomon se dirige vers chacun des points de l’horizon en succession. Le parallèle tropique d’été y est toujours visible, mais celui d’hiver est toujours invisible, les deux étant tangents à l’horizon, l’un au-dessus, l’autre au-dessous. L’écliptique y coïncide avec l’horizon lorsque le point vernal se lève.

À des fins didactiques, proposons-nous de continuer encore plus au nord. Là où le pôle est à 67° de hauteur, les 15 degrés de chaque côté du solstice d’été ne se couchent jamais, et le « jour » le plus long y dure presqu’un mois — pendant ce temps, l’ombre couvre successivement toutes les directions à répétition. Cela peut être démontré à partir du Tableau des inclinaisons, dans lequel n’importe quel degré de distance à l’équateur — par exemple, celui qui intercepte 15° de part et d’autre du tropique — est soit toujours visible, soit toujours invisible. La distance à l’équateur de ce segment de l’écliptique donnera manifestement la quantité par laquelle la hauteur du pôle nord diffère de 90° d’un quadrant.

Où la hauteur du pôle est de 69⁠1⁄2°, ce sont 30° de part et d’autre du solstice qui ne se couchent pas, et le Soleil sera visible pendant environ deux mois d’affilée, période pendant laquelle les gnomons sont périsciens.

À 73⁠1⁄3° de latitude, un arc de 45° de part et d’autre du solstice d’été ne se couche jamais. La durée du « jour » le plus long et des ombres périsciennes y est d’environ trois mois.

À 78⁠1⁄3° de latitude, un arc de 60° de part et d’autre du solstice d’été ne se couche jamais. La durée du « jour » le plus long et des ombres périsciennes y est d’environ quatre mois.

À 84° de latitude, un arc de 75° de part et d’autre du solstice d’été ne se couche jamais. La durée du « jour » le plus long et des ombres périsciennes y est d’environ cinq mois.

Enfin, au pôle, soit à 90° de l’équateur, la moitié nord de l’écliptique est toujours au-dessus de l’horizon et la moitié sud, toujours au-dessous de celui-⁠ci. Ainsi, chaque année ne contient qu’un jour et une nuit, d’une durée de six mois chacun. Quand le Soleil est visible, l’ombre du gnomon est toujours périscienne. Le pôle céleste nord y est à la verticale, et l’équateur est à la limite du toujours visible et du toujours invisible : l’hémisphère [céleste] nord est toujours visible ; le sud, toujours invisible.

7. Des levers simultanés des arcs de l’écliptique et de l’équateur dans la sphère oblique

Maintenant que nous avons exposé les caractéristiques générales théoriquement déduites des latitudes, voyons maintenant comment calculer, pour chaque latitude, l’arc de l’équateur, mesuré en degré de temps, qui se lève avec un arc de l’écliptique, et dérivons de ce calcul des méthodes pour déterminer les autres caractéristiques.

A B L G D E M Z Θ K H

Pour ce faire, nous continuerons l’usage, bien qu’abusif, de nommer les 12 signes du zodiaque comme s’ils commençaient aux points tropiques et équinoxiaux. Le premier signe à partir du point vernal est le Bélier, puis le Taureau, et ainsi de suite, selon l’ordre traditionnel des douze signes.

Première affirmation à démontrer : que des arcs égaux de l’écliptique, à distance égale de l’équinoxe, se lèvent en autant de temps que les arcs égaux de l’équateur correspondants. Traçons donc d’abord le cercle ABGD, correspondant au méridien, avec un point E tel que BED corresponde à la moitié de l’horizon et AEG, à la moitié de l’équateur. Ajoutons maintenant deux arcs égaux, ZH et ΘK, comme deux arcs [possibles] de l’écliptique, Z et Θ représentant [tour à tour] l’équinoxe de printemps, et H et K les points des arcs ZH et ΘK qui se lèvent. Je dis que les arcs de l’équateur qui se lèvent avec eux, soit ZE et ΘE, respectivement, sont aussi égaux.

Soit les points L et M représentant les pôles de l’équateur et, passant par eux, les arcs de grands cercles LEM, LΘ, LK, ZM, et MH. Nous avons donc

arc ZH=arc ΘK
et arc LK=arc MH
et arc EK=arc EH

puisque les parallèles passant par K et par H sont équidistants de l’équateur, de part et autre,

LKΘMHZ
et LEKMEH
∴ ∠ KLE=∠ HME
et ∠ KLΘ=∠ HMZ
Donc, par soustraction, ∠ ELΘ=∠ EMZ
∴ EΘ=EZ
A B G D E Z Θ K H L M

Démontrons maintenant que les arcs de l’équateur, qui se lèvent sur l’horizon avec les arcs égaux de l’écliptique et équidistants du même solstice, sont égaux au total au lever total [des arcs de l’écliptique] dans la sphaera recta. Soit donc le cercle ABGD, représentant le méridien, et encore BED, une moitié de l’horizon, et AEG, une moitié de l’équateur. Nous traçons maintenant deux arcs égaux de l’écliptique et équidistants du solstice d’hiver, disons ZH avec Z à l’équinoxe d’automne, et ΘH avec Θ à celui de printemps, H étant dans les deux cas le point de l’horizon qui se lève pour chacun de ces arcs — puisque ZH et ΘH sont sur le même parallèle, ΘE se levant avec ΘH, et EZ avec ZH. Il est évident, donc, que l’arc ΘEZ est égal au lever de ZH plus celui de ΘH dans la sphaera recta.

À preuve, considérons K comme le pôle sud de l’équateur et, passant par celui-⁠ci et H le quadrant de grand cercle KHL, qui représente l’horizon à la sphaera recta, alors ΘL est l’arc qui se lève avec l’arc ΘH à la sphaera recta ; de même LZ est l’arc qui se lève avec l’arc ZH. La somme des deux arcs ΘLZ égale la somme des arcs ΘEZ, tous deux compris dans l’arc ΘZ. Partant de cela, il est clair que, si nous calculons pour un seul quadrant, et pour chaque latitude, les temps de levers, nous connaîtrons aussi les temps de lever de chaque partie des trois autres quadrants.

Prenons donc encore une fois le parallèle passant par Rhodes, où le jour le plus long dure 14⁠1⁄2 heures équinoxiales, et où le pôle nord céleste est à 36° au-dessus de l’horizon. Soit maintenant le cercle ABGD, représentant le méridien, ainsi qu’une moitié d’horizon BED et une moitié d’équateur AEG, et enfin ZHΘ une moitié de l’écliptique dont H est l’équinoxe de printemps. Soit K le pôle nord de l’équateur céleste, en partant duquel nous partons le quadrant KLM, passant par L, intersection de l’écliptique et de l’horizon. Nous connaissons l’arc HL et cherchons l’arc de l’équateur qui se lève avec, soit l’arc EH. Disons que l’arc HL inclut le signe [ou, plus proprement, la δωδεκατημόριον « dodécatémorie » — littéralement « douzième partie », soit 360 ÷ 12 = 30° — qui est d’ailleurs le terme que Ptolémée utilise] du Bélier.

Puisque nous avons deux arcs de grands cercles, ED et KM, qui rejoignent deux autres arcs de grands cercles, EG et CK, en se croisant en L,

Crd arc 2KD : Crd arc 2DG=(Crd arc 2KL : Crd arc 2LM) · (Crd arc 2ME : Crd arc 2EG).
Mais arc 2KD=72°, donc Crd arc 2KD = 70;32,04p ;
arc 2GD=108°, donc Crd arc 2GD = 97;04,56p,
et arc 2KL=156;40,01°, donc Crd arc 2KL = 117;31,15p ;
arc 2LM=23;19,59°, donc Crd arc 2LM = 24;15,57p.
∴ Crd arc 2ME : Crd arc 2EG=(70;32,04 : 97;04,56) ÷ (117;31,15 : 24;15,57)
=18;00,05 : 120.

[NdT : Heiberg et Toomer ont ici 70;32,04 plutôt que 70;32,03, valeur donnée par Halma suivant la traduction latine de Gérard de Crémone de 1515. Toomer indique que les manuscrits grecs et arabes ont 70;32,04, mais puisque la valeur de Crd 72 ≈ 70;32,03,13,44… parties pour un cercle de 120 parties de diamètre, j’ai préféré conserver 70;32,03, qui est aussi la valeur trouvée dans le tableau des cordes.]

Et Crd arc 2EB=120p
∴ Crd arc 2ME=18;00;05p
∴ arc 2ME17;16°
et arc ME8;38°

Puisque l’arc HM se lève avec HL dans la sphaera recta, il est égal à 27° 50′, tel que démontré ci-⁠dessus. L’arc EH restant mesure donc 19° 12′.

Ceci démontre donc que le signe des Poissons se lève avec les même temps de 19° 12′, tandis que la Vierge et la Balance se lèvent en 36° 28′, soit le reste [après soustraction de 19° 12′] du double du temps de lever dans la sphaera recta.

Supposons maintenant que HL contienne les 60° des deux signes du Bélier et du Taureau, tout le reste demeurant identique. Alors, nous avons

arc 2KL=138° 59′ 42″, alors Crd arc 2KL = 112;23,56p,
et arc 2LM=41° 00′ 18″, alors Crd arc 2LM = 42;01,48p.
∴ Crd arc 2ME : Crd arc 2EG=(70;32,04 : 97;04,56) ÷ (112;23,56 : 42;01,48)
=32;36,04 : 120.
Et Crd arc 2EG=120p.
∴ Crd arc 2ME=32;36,04p.
∴ arc 2ME31° 32′,
et arc ME15° 56′.
Mais nous avons vu que MH=57° 44′,
∴ arc HE=41° 58′ par soustraction.

Le Bélier et le Taureau ensemble se lèvent donc en 41;58 degrés de temps, mais 19;48 degrés de temps sont nécessaires au Bélier pour se lever, ce qui laisse au Taureau 22;46 degrés de temps, qui est son temps de lever. Le même raisonnement nous indique que le Verseau se lèvera aussi en 22;46 degrés de temps ; le Lion et le Scorpion, en 37;02 degrés de temps chacun, qui est le reste du double du temps de lever dans la sphaera recta. Puisque le jour le plus long dure 14 h 30 min equinoxiales, et le plus court, 9 h 30 min, il est évident que le demi-cercle du Cancer au Sagittaire se lèvera en 217;30 degrés de temps de l’équateur, et le demi-cercle du Capricorne aux Gémeaux se lèvera en 142;30 degrés de temps. Chacun des quadrants situés de part et d’autre de l’équinoxe de printemps se lèvera donc en 71;15 degrés de temps, et ceux situés de part et d’autre de l’équinoxe d’automne se lèveront en 108;45 degrés de temps. Donc, les Gémeaux et le Capricorne se lèveront chacun en 29;17 degrés de temps, complément des 71;15 degrés de temps requis pour que le quadrant se lève [moins 19;12 + 22;46], et le Cancer et le Sagittaire se lèveront chacun en 35;15 degrés de temps, soit le restant [après soustraction de 36;28 + 37;02] des 108;45 degrés de temps requis pour le lever du quadrant.

A B G D E Z H L M Θ K N

Nous pouvons bien sûr calculer les temps de lever de plus petits arcs de l’écliptique de la même manière, mais il en existe une autre, plus facile et plus méthodique. Soit le méridien ABGD, avec BED représentant une moité de l’horizon, AEG une moitié de l’équateur, et ZEH une moitié de l’écliptique, E représentant l’équinoxe de printemps. Soit maintenant EΘ, un arc quelconque sur ZEH ; ΘK un arc d’un parallèle ; L, le pôle de l’équateur ; et LΘM, LKN, et LE, des quadrants de grands cercles. Nous voyons donc clairement que la portion E de l’écliptique se lève dans la sphaera recta avec l’arc EM de l’équateur, et dans la sphaera obliqua avec MN, puisque l’arc KΘ du parallèle, avec lequel se lève le segment EΘ, est semblable à l’arc NM de l’équateur — nous avons déjà vu que des arcs semblables de parallèles se lèvent toujours en des temps égaux. Le lever de ET dans la sphaera obliqua est donc plus court de EN que dans la sphaera recta. Cela démontre que dans tous les cas, si nous décrivons des arcs de grands cercles — comme LΘM ou LKN — l’arc EN sera la différence des temps de levers entre la sphaera recta et la sphaera obliqua.

A B G D E Z L Θ K H

Maintenant que cela est établi, dessinons maintenant seulement la moitié de l’horizon, celle de l’équateur, et celle du méridien, et traçons deux quadrants de grands cercles ZHΘ et ZKL, passant par le pôle sud de l’équateur. Faisons de H l’intersection de l’horizon avec le parallèle passant par le solstice d’hiver, et K l’intersection avec le parallèle du début des Poissons — ou de n’importe quel autre point du quadrant. Nous avons aussi ZKL sur l’arc ZT, et EKH sur l’arc EΘ, qui se croisent en K. Nous avons donc

Crd arc 2ΘH : Crd arc 2ZH = (Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EL) · (Crd arc 2KL : Crd arc 2KZ)

Mais puisque 2ΘH est donné et est le même à toute latitude, puisque c’est l’arc entre les solstices, alors l’arc 2HZ, son supplément, est aussi connu. De même, pour le même arc de l’écliptique, l’arc 2LK est le même à toutes les latitudes — et nous le trouvons dans le Tableau des inclinaisons — donc son supplément, l’arc 2KZ, est connu. Par division, nous avons donc (Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EL) identiques à toutes les latitudes pour un même arc du quadrant.

Partant de cela, si nous prenons les valeurs successives de KL pour toutes les divisions du quadrant, par tranches de 10°, de l’équinoxe de printemps au solstice d’hiver, ce qui sera suffisant pour nos besoins, nous aurons toujours

arc 2ΘH = 47° 42′ 40″, d’où Crd arc 2ΘH = 48;31,55p
arc 2HZ = 132° 17′ 20″, d’où Crd arc 2HZ = 109;44,53p

Puis, pour les 10° à partir de l’équinoxe vers le solstice,

arc 2KL = 8° 03′ 16″, d’où Crd arc 2KL = 8;25,39p
arc 2KZ = 171° 56′ 44″, d’où Crd arc 2KZ = 119;42,14p.

À 20° de l’équinoxe, nous aurons

arc 2KL = 15° 54′ 06″, d’où Crd arc 2KL = 16;35,56p
arc 2KZ = 164° 05′ 54″, d’où Crd arc 2KZ = 118;50,47p.

À 30° de l’équinoxe,

arc 2LK = 23° 19′ 58″, d’où Crd arc 2LK = 24;15,56p
arc 2KZ = 156° 40′ 02″, d’où Crd arc 2KZ = 117;31,15p.

À 40° de l’équinoxe,

arc 2LK = 30° 08′ 08″, d’où Crd arc 2LK = 31;11,43p
arc 2KZ = 149° 51′ 52″, d’où Crd arc 2KZ = 115;52,19p.

À 50° de l’équinoxe,

arc 2LK = 36° 05′ 46″, d’où Crd arc 2LK = 37;10,39p
arc 2KZ = 143° 54′ 14″, d’où Crd arc 2KZ = 114;05,4p.

À 60° de l’équinoxe,

arc 2LK = 41° 00′ 18″, d’où Crd arc 2LK = 42;01,48p
arc 2KZ = 138° 59′ 42″, d’où Crd arc 2KZ = 112;23,57p.

À 70° de l’équinoxe,

arc 2LK = 44° 40′ 22″, d’où Crd arc 2LK = 45;36,18p
arc 2KZ = 135° 19′ 38″, d’où Crd arc 2KZ = 110;59,47p.

À 80° de l’équinoxe,

arc 2LK = 46° 56′ 32″, d’où Crd arc 2LK = 47;47,40p
arc 2KZ = 133° 03′ 28″, d’où Crd arc 2KZ = 110;04,16p.

De ces informations, nous pouvons déterminer que le ratio (Crd arc 2ΘH : Crd arc 2HZ), soit (48;31,55 : 109;44,53), divisé par le ratio (Crd arc 2LK : Crd arc 2KZ), dont les valeurs sont indiquées ci-⁠dessus, à chaque 10°, donnera la proportion (Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EL), qui est la même pour toutes les latitudes :

pour l’arc de 10°, elle est de 60 : 9;33 ;
pour l’arc de 20°, elle est de 60 : 18;57 ;
pour l’arc de 30°, elle est de 60 : 28;01 ;
pour l’arc de 40°, elle est de 60 : 36;33 ;
pour l’arc de 50°, elle est de 60 : 44;12 ;
pour l’arc de 60°, elle est de 60 : 50;44 ;
pour l’arc de 70°, elle est de 60 : 55;45 ; et
pour l’arc de 80°, elle est de 60 : 58;55.

Il est donc évident que pour chaque latitude, nous connaissons l’arc 2ΘE, puisqu’il est la différence, en degrés, entre le nombre de degrés de temps du jour de l’équinoxe et le jour le plus court. À partir donc de Crd arc 2ΘE et de la proportion (Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EL), cette dernière sera connue, de même que l’arc 2EL. Nous soustrairons sa moitié, soit l’arc EL, qui est la différence entre le lever de l’arc de l’écliptique dans la sphaera recta [et celui dans la sphaera obliqua], du temps de lever du même arc de l’écliptique à la sphaera recta, et nous obtiendrons ainsi le temps de lever de cet arc à la latitude désirée.

Prenons donc comme exemple la latitude du parallèle passant par Rhodes. Nous avons donc

arc 2EΘ=37° 30′, donc Crd arc 2EΘ ≈ 38;34p.
Donc puisque 60 : 38;34=9;33 : 6;08
=18;57 : 12;11
=28;01 : 18;00
=36;33 : 23;29
=44;12 : 28;25
=50;44 : 32;37
=55;45 : 35;52
=58;66 : 37;52

et puisque Crd arc 2EL équivaut aux valeurs données ci-⁠dessus à chacun des intervalles de 10° précédemment mentionnés, la moitié de l’arc qu’elle sous-tend, soit l’arc EL, aura les valeurs suivantes :

pour l’arc 0–10°     2° 56′
pour l’arc 10–20°5° 50′
pour l’arc 20–30°8° 38′
pour l’arc 30–40°11° 17′
pour l’arc 40–50°13° 42′
pour l’arc 50–60°15° 46′
pour l’arc 60–70°17° 24′
pour l’arc 70–80°18° 24′
pour l’arc 80–90°18° 45′

Les temps de levers correspondants à sphaera recta étant de

pour l’arc 0–10°     9;10
pour l’arc 10–20°18;25
pour l’arc 20–30°27;50
pour l’arc 30–40°37;30
pour l’arc 40–50°47;28
pour l’arc 50–60°57;44
pour l’arc 60–70°68;18
pour l’arc 70–80°79;05
pour l’arc 80–90°90;00

il est clair qu’en soustrayant la différence, donnée par l’arc EL, du temps de lever correspondant à la sphaera recta, nous aurons les temps de lever des mêmes arcs à la latitude donnée, soit

pour l’arc 0–10°     6;14
pour l’arc 10–20°12;35
pour l’arc 20–30°19;12
pour l’arc 30–40°26;13
pour l’arc 40–50°33;46
pour l’arc 50–60°41;58
pour l’arc 60–70°50;54
pour l’arc 70–80°60;41
pour l’arc 80–90°71;15

Les segments de 10° se lèveront en les degrés de temps suivants :

1er segment     6;14
2e segment6;21
3e segment6;37
4e segment7;01
5e segment7;33
6e segment8;12
7e segment8;56
8e segment9;47
9e segment10;34

Maintenant que cela est démontré, il s’ensuit que les temps de lever pour les autres quadrants seront démontrés de même. Nous avons calculé les temps de lever à 10° d’intervalles pour tous les autres parallèles, ce qui devrait être suffisant pour la pratique. Nous dressons donc un tableau de ces valeurs, en partant de l’équateur jusqu’au parallèle où le jour le plus long dure 17 h, par tranches de 30 min, puisque la différence avec l’interpolation linéaire est négligeable. La première colonne contient les 36 dizaines de degrés du cercle ; la seconde contient les degrés de temps du lever de cet arc de 10° à la latitude en question ; et le troisième, la somme de ces temps.

[NdT : Pour simplifier, la procédure peut être décrite comme suit. On prend la différence, en heures, entre le jour le plus long et la durée du jour à l’équinoxe (12 h), et on la multiplie par 15, obtenant des degrés de temps. Le rapport de 60 à la corde de cet angle est toujours le même, ce qui nous donne Crd arc 2EL pour la latitude. De là, on trouve EL, que l’on soustrait du temps requis à sphaera recta, ce qui nous donne le temps à sphaera obliqua.]

8. Tableau des levers par parallèles

[NdT : Contrairement à ce que j’ai fait pour d’autres tableaux, je ne donne pas de version corrigée ni de graphique d’erreurs pour ce tableau, puisque son information est moins intéressante pour les astronomes de nos jours.]

Tableau des temps de lever à intervalles de 10°
SigneDizaines
de degrés
SPHAERA RECTAGOLFE AVALITEMÉROÉSYÈNEBASSE ÉGYPTERHODESHELLESPONTCENTRE DU PONTBOUCHES DU BORYSTHÈNESUD DE LA GRANDE-BRETAGNEBOUCHES DU TANAIS
12 h0° 00′12½ h8° 25′13 h16° 27′13½ h23° 51′14 h30° 22′14½ h36° 00′15 h40° 56′15½ h45° 01′16 h48° 32′16½ h51° 30′17 h54° 01′
1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total1⁄60Total
Bélier1091091083583575875872372364864861461454054058584364364545336336
20915182583917148516372914526551343621123554711275141022443919412817343719
309252750852266817242074522377102053637191265173253315555114204311248401119
Taureau109403730983514836325684304173328267126136292415582153526194645617444261545
2095847289294443914157831391282362873333467431563428276525515342318542049
301016574495154349275124934815837455812415874638517203547652324362529435562645
Gémeaux1010346818101564499566120936575191754228565054838472981544275340367293712753350
201047795103575241023714310116821006422947604193257191953219549418494618334223
30105590010518615104782301043784510387501034711510296730102463451019600101456151075230
Cancer10105510055105997141139333117895211128612111682311121785111267511113171311136675111436413
2010471114210591081311111044411231011511349746114794181229053121587261229840124580361317714
301034122161053119611121155611321124711511093712121063012301032312531001913159715133994151439117
Lion1010161323210411294711512711129124161155121321220118501246116913121133113401105514710822143610553
209581423010271401410551375611251354111541332612231311312521291132212653135112446142212244145212045
309401521010121502610441484011161465711471451312191433212511415213221401513541384014241378145413539
Vierge1092516135958160241033159131151582114015653121315545124515437131715332134915229141915127145015029
209151705095117015102516938111169311351682812916754124316720131616648134716616141816545144716516
309101800945180010221800105718001132180012618001240180013121800134418001415180014441800
Balance1091018910945189451022190221057190571132191321261926124019240131219312134419344141519415144419444
209151982595119936102520047111201581135203712920415124320523131620628134720731141820833144720931
309252075095820934103321120115213311402144712132162812452188131721945134922120141922252145022421
Scorpion10940217301012219461044222411162241911472263412192284712512305913222337135423514142423716145423915
20958227281027230131055232591125235441154238281223241101252243511322246291351249514222513814522547
30101623744104124054115244411292471311552502312202533012462563713122594113402624514726545143626843
Sagittaire10103424818105325147111225516113225845115126214121226542123026971253272341315276013392792414328246
20104725951059262461111266271123270811342734811472772912228191215284491229288291245292913129547
301055270010592734511327730117281151112285011162884511212923011262961511313000113630345114330730
Capricorne1010552805510512843610472881710432915810382953810342991910293025910243063910193101910143135910731737
2010472914210352951110232984010113029100305389473096932312319193155895319248493224883332610
30103430216101530526956308369363114591731455856318283832198153241375332717729330177533315
Verseau1010163123295131517927318393320488373233281232614746328557203313365233496253364255633911
20958322309293244691327483132919823313473333347743355963433876534014534342165434415
3094033210983335483633540843372373333977134048629342285583445526345404563471242634841
Poissons10925341358523424681734357745345871034617637347256534833533349385135041431351434035241
2091535050839351258535227293523765535312621353465473542051435452443355244123555534335624
30910360083536007583600723360064836006143600540360058360043636004536003363600

9. Des effets particuliers qui résultent des levers

Cette liste des temps de lever facilitera la compréhension du reste de cette théorie, et nous n’aurons besoin ni de schémas particuliers, ni d’autres tableaux spécifiques, comme nous le verrons par ce qui vient.

À titre d’exemple, prenons le 21 mai à la latitude du « centre du Pont », soit 45° 01′, qui correspond grosso modo à celle de Montréal. Le Soleil se trouve alors à 0° des Gémeaux (le signe ; pas la constellation !). Pour cette latitude, on a donc, de 0° Gem à 0° Sgr, 8;15 + 9;19 + 10;24 + 11;26 + 12;15 + 12;53 + 13;12 + 13;22 + 13;22 + 13;17 + 13;16 + 13;12 + 13;12 + 13;16 + 13;17 + 13;22 + 13;22 + 13;12, ce qui donne un total de 223;54. En divisant par 15, nous trouvons 14 h 56 min, qui est la durée du jour (timeanddate donne 15 h 04 min pour cette latitude, ce qui tient toutefois compte de la réfraction atmosphérique). Alternativement, en divisant par 12 plutôt que par 15, nous avons 18;39⁠1⁄2, qui est la longueur d’une heure saisonnière du jour pour cette date, soit 1 h 14 min 38 s équinoxiale.

On peut trouver la longueur d’une journée ou d’une nuit donnée comme suit. On prend le total des temps de levers obliques, du degré du Soleil au degré diamétralement opposé — pour la nuit, on prend du point opposé au Soleil jusqu’à ce dernier. Le quinzième du total des temps est le nombre d’heures équinoxiales de la durée du jour, tandis que la douzième partie du total des temps est la durée de l’heure saisonnière de cette même longueur du jour.

Prenons encore comme exemple le 21 mai à la latitude de 45° 01′, avec le Soleil à 0° Gem (= 30° Tau). Nous trouvons comme ascension droite totale 57;44, duquel on soustrait l’ascension oblique totale de 35;47, ce qui donne 21;57. Cette différence est divisée par 6 pour donner 3;39⁠1⁄2, que l’on ajoute à 15, et nous avons encore une fois 18;39⁠1⁄2, comme à l’exemple précédent.

Nous pouvons trouver plus facilement la durée de l’heure [saisonnière] grâce au tableau des levers qui précède, dans lequel nous prenons la différence entre l’ascension droite [lever à sphaera recta] et l’ascension oblique [lever à sphaera obliqua] du Soleil pour la date (ou entre l’ascension droite et l’ascension oblique de l’opposé de la position [du Soleil] pour la nuit). Cette différence est divisée par 6. Puis, si le Soleil est au nord de l’équateur, on ajoute le quotient à 15 ; sinon, on le retranche de 15, ce qui nous donne enfin le nombre de degrés de temps de l’heure saisonnière en question.

Par exemple, le 21 mai, à la latitude de 45° 01′ encore une fois, l’heure saisonnière dure 18;39⁠1⁄2 (voir exemple précédent). Si on multiplie cela, disons par 5, nous avons 93;15, puis nous divisons par 15 pour obtenir 6 h 13 min, qui est la durée, en heures équinoxiales, de cinq heures saisonnières du jour.

Nous pouvons aussi convertir les heures saisonnières en heures équinoxiales pour une certaine date en les multipliant par le nombre de degrés de temps de l’heure du jour (ou de la nuit, selon le cas) donné pour la latitude donnée. Nous divisons ensuite par 15 pour obtenir le total d’heures équinoxiales. À l’inverse, nous pouvons multiplier l’heure équinoxiale par 15 et diviser par la longueur de l’heure du jour [ou de la nuit] correspondante à la date et à la latitude.

Supposons maintenant que nous sommes le 7 décembre. Le Soleil est à 255° de longitude écliptique, soit 15° Sgr. L’ascension droite est alors de 253° 42′ et l’ascension oblique de 278° 42′, une différence de 25°. Maintenant, 25 ÷ 6 = 4;10, que l’on soustrait de 15, ce qui nous donne 10;50 par heure saisonnière. Notre observation a lieu à 11 h 15 min équinoxiales, et le Soleil s’est levé à 7 h 24 min, ce qui est une différence de 3 h 51 min équinoxiales, soit 41;42⁠1⁄2 ou 83° 25′, que l’on ajoute à la position du Soleil, pour un total de 338° 25′, qui est la longitude écliptique du point de l’écliptique qui se lève à ce moment — SkySafari 6 Pro donne environ 318° 34′ pour l’an 2022, une différence principalement due à la précession des équinoxes et à l’obliquité de l’écliptique différente par rapport à celle de l’époque de Ptolémée.

Nous pouvons aussi déterminer, pour une date et une heure données, exprimées en temps saisonnier, le degré de l’écliptique qui se lève à ce moment. Cela est fait en multipliant le nombre d’heures depuis le lever du Soleil (ou son coucher, si nous avons un moment nocturne) par la durée de l’heure correspondante en degrés de temps. Nous ajoutons cela au temps de lever, à la latitude visée, de la longitude solaire (ou du point opposé, la nuit), et le degré avec le temps de lever correspondant à ce total se lèvera à ce moment .

Prenons ici comme exemple le 5 juin à 17 h locales, à la latitude de Londres, soit 51° 30′. Il s’est alors écoulé 5 h équinoxiales depuis le dernier midi, et le Soleil est à 75° de longitude écliptique, soit 73;41⁠1⁄2 d’ascension droite. L’heure saisonnière dure alors 20;20⁠5⁄6 ; nous divisons donc les 5 h équinoxiales, soit 75, par ce nombre, ce qui nous donne 3 h 41 min 10 s saisonnières d’écoulées depuis le dernier midi, ou 55;17⁠1⁄2. Nous ajoutons cela à l’ascension droite, soit 73;41⁠1⁄2, pour un total de 128;16⁠1⁄2, qui est enfin la longitude du point de l’écliptique qui culmine alors au méridien.

Pour savoir quel point [de l’écliptique] culmine au méridien, nous multiplions les heures saisonnières depuis midi jusqu’à l’heure donnée, par la durée de l’heure concernée en degrés de temps, et nous ajoutons le produit au temps de lever du degré du Soleil dans la sphaera recta. Le degré de l’écliptique dont le temps de lever à la sphaera recta est égal au total sera au méridien culminant à ce moment-⁠là.

Reprenons l’exemple du 7 décembre à 11 h 15 min équinoxiales ; le point situé à 338° 25′ se lève alors, comme nous l’avons vu. Soustrayons 90° pour obtenir 248° 25′, qui correspond environ à 11° du Sagittaire, soit 251°, qui est effectivement le point de l’écliptique passant au méridien.

De même, nous pouvons aussi connaître la longitude du point culminant en prenant, dans le tableau des ascensions obliques, le nombre correspondant au point de l’écliptique qui se lève. Nous soustrayons ensuite les 90° du quadrant et consultons la ligne correspondant au résultat dans le tableau des ascensions droites, ce qui nous donne le point passant au méridien. Inversement, nous pouvons prendre la longitude du point culminant et en y ajoutant 90°, somme que nous rechercherons dans le tableau des ascensions obliques pour savoir quel degré se lève à ce moment-⁠là.

Enfin, il est évident que tous les gens vivant sous un même méridien voient le Soleil à la même distance du midi ou du minuit, comptée en heures équinoxiales ; pour les gens des autres méridiens, toutefois, la distance du Soleil au midi ou au minuit est différente de la précédente d’un nombre de degrés de temps égal à la distance entre les deux méridiens en degrés.

10. Des angles entre l’écliptique et le méridien

Il nous reste à discuter des angles entre l’écliptique et le méridien. Définissons d’abord l’angle entre deux grands cercles comme suit : ils forment un angle droit lorsqu’un cercle ayant comme pôle l’intersection des grands cercles et n’importe quel rayon intercepte 90° entre les segments des grands cercles formant l’angle, et, en général, que quelconque portion de l’arc de cercle intercepté ainsi décrit est en rapport au cercle entier comme le rapport des angles des plans à quatre angles droits. Donc, dans un cercle dont la circonférence est de 360°, l’angle sous-tendant l’arc intercepté contiendra le même nombre de degrés que l’arc, dans un système ou un angle droit contient 90°.

De tous les angles formés par l’écliptique, les plus utiles pour nous sont ceux formés par son intersection avec le méridien ou avec l’horizon, dans chaque position que l’écliptique peut prendre par rapport à ceux-⁠ci, de même que ceux formés avec un grand cercle passant par les pôles de l’horizon, qui nous permettront de connaître l’arc de ce cercle compris entre son intersection avec l’écliptique et le zénith. En plus d’avoir une valeur didactique, ces démonstrations serviront beaucoup dans la détermination de la parallaxe lunaire, un sujet impossible à comprendre sans avoir d’abord compris comment calculer ces angles.

Cette image, adaptée de A History of Ancient Mathematical Astronomy (fig. I.38), indique à quel angle Ptolémée fait référence, en trait noir épais. L’équateur est en vert ; l’écliptique, en bleu ; et le cercle qui nous intéresse, en rouge. La sphère céleste est ici vue de l’extérieur. N Rotation

Il y a toujours quatre angles à l’intersection de deux cercles, soit l’écliptique et un autre, mais nous ne parlerons que d’un seul, à savoir celui qui se trouve derrière l’intersection des deux cercles et au nord de l’écliptique.

A B D E G Z H L K Θ

Le calcul des angles formés par l’écliptique et le méridien étant le plus simple, commençons donc par ceux-⁠ci, en démontrant d’abord que les points de l’écliptique à distance égale du même équinoxe forment tous des angles égaux entre eux. Soit un arc de l’équateur, ABG, et un arc de l’écliptique, DBE, avec Z étant le pôle de l’équateur. Traçons deux arcs égaux, BH et BΘ, de part et d’autre de l’équinoxe B, et passons parle pôle Z et les points H et Θ les arcs méridiens ZKH et ZΘL. Je dis que l’angle KHB est égal à l’angle ZΘE. Ceci est évident, puisque le triangle sphérique BHK est équiangle au triangle sphérique BΘL, puisque les trois côtés correspondants dans chaque triangle sont égaux, soit HB à BΘ, HK à ΘL, et BK à BL, tel que démontré précédemment. Nous avons donc

∠ KHB = ∠ BΘL = ∠ ZΘE

Aussi, nous devons démontrer que la somme des angles formés avec le méridien par des points de l’écliptique équidistants d’un même solstice est égale à deux angles droits [soit 180°]. Cela est évident, puisque les points D et E sont à égale distance du solstice, et donc que l’arc DZ est égal à l’arc ZE. Ainsi, l’angle ZDB est égal à l’angle ZEB. Comme ∠ ZEB + ∠ ZEG = 180°, ∠ ZDB + ∠ ZEG = 180°.

A E G D B

Ceci démontré, traçons maintenant le méridien ABGD et la courbe AEG comme étant une moitié de l’écliptique. Le solstice d’hiver étant supposé être en A, nous traçons la demi-⁠circonférence BED centrée sur lui et ayant pour rayon le côté du carré inscrit . Vu que le méridien ABGD passe par les pôles respectifs de AEG et de BED, l’arc ED est un quadrant [90°] ; l’angle DAE est donc droit. De même, les théorèmes exposés précédemment nous indiquent que l’angle au solstice d’été est également droit.

A B G D E Z

Prenons maintenant le méridien ABGD, la courbe AEG comme une moitié de l’équateur, et AZG une moitié de l’écliptique, avec A comme étant l’équinoxe d’automne. De celui-⁠ci comme pôle, traçons la demi-circonférence BZED, au rayon égal au côté du carré inscrit . Puisque ABGD passe par les pôles respectifs de AEG et de BED, AZ et ED sont donc des quadrants [90°] ; Z sera le solstice d’hiver, et l’arc ZE mesure environ 23° 51′. L’arc entier ZED mesure donc 113° 51′, et l’angle DAZ est aussi égal à 113° 51′, où un angle droit vaut 90°. Suivant le théorème précédent, l’angle à l’équinoxe de printemps est son supplément, soit 66° 09′.

A B G D E H K Θ Z

Prenons encore un méridien ABGD, la courbe AEG comme étant une moitié de l’équateur, et BZD une moitié de l’écliptique, avec Z comme étant l’équinoxe d’automne. L’arc BZ correspond ici à un signe, soit celui de la Vierge, avec B au début de celui-⁠ci. De là, avec un rayon égal au côté du carré inscrit , nous traçons le demi-cercle HΘEK. Nous cherchons l’angle KBΘ. Puisque le méridien ABGD passe par les pôles respectifs de AEG et de HEK, l’arc BH, l’arc BΘ, et l’arc EH sont tous des quadrants [90°]. De là, nous avons

Crd arc 2BA : Crd arc 2AH=(Crd arc 2BZ : Crd arc 2ΘZ) · (Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EH).
Or, nous avons vu que arc 2BA=23° 20′, alors Crd arc 2BA = 24;16p,
arc 2AH=156° 40′, donc Crd arc 2AH = 117;31p,
et arc 2ZB=60°, donc Crd arc 2ZB = 60p,
arc 2ZΘ=120°, donc Crd arc 2ZΘ = 103;55,23p.
∴ Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EH=(24;16 : 117;31) ÷ (60 : 103;55,23)
42;58 : 120.
Mais Crd arc 2EH=120p.
∴ Crd arc 2EH42;58p.
∴ arc 2EH42°
et arc ΘE21°.

En tout, l’arc ΘEK entier et l’angle opposé KBΘ sont chacun de 111° ; les théorèmes précédents nous permettent d’affirmer que l’angle au point où débute le Scorpion sera aussi de 111°, et les angles au début du Taureau et au début des Poissons, puisqu’ils sont le supplément des précédents, sont chacun de 69°.

Dans ce même diagramme, si l’arc ZB est supposé compter deux signes, avec B étant le début du Lion, le reste demeurant le même,

arc 2BA=41°,
donc Crd arc 2BA=42;2p
et arc 2AH=139°,
donc Crd arc 2AH=112;24p;
aussi, arc 2ZB=120°,
donc Crd arc 2ZB=103;55,23p
et arc 2ZΘ=60°,
donc Crd arc 2ZΘ=60p.
∴ Crd arc 2ΘE : Crd arc 2EH=(42;2 : 112;24) ÷ (103;55,23 : 60)
=25;53 : 120
∴ Crd arc 2ΘE=25;53p
∴ arc 2ΘE25°
et arc ΘE12° 30′.
∴  par addition, arc ΘEK=∠ KBΘ
=102° 30′.

L’angle au début du Sagittaire est donc aussi de 102° 30′, et les angles aux débuts des Gémeaux et du Verseau seront donc leur supplément, soit 77° 30′. Ceci complète donc notre démonstration. La même méthode peut être utilisée pour des portions plus petites de l’écliptique, mais en pratique, il suffit de les connaître pour chacun des signes.

11. Des angles entre l’écliptique et l’horizon

Nous allons maintenant démontrer comment trouver l’angle que fait l’écliptique avec l’horizon pour une latitude et un moment donnés — une procédure plus simple que les suivantes. Pour la sphaera recta, il est évident que les angles qu’il fait avec le méridien sont les mêmes que ceux qu’il fait avec l’horizon. Mais pour les connaître dans la sphaera obliqua, il faut d’abord démontrer que les angles faits au points de l’écliptique qui sont équidistants d’un équinoxe sur un même horizon sont égaux entre eux.

A B G D E Z K H L M Θ

Prenons donc le méridien ABGD, avec une moitié de l’équateur représentée par AEG et une moitié de l’horizon, par BED. Traçons deux segments de l’écliptique, soit ZHΘ et MLK, les points Z et K représentant tous les deux l’équinoxe d’automne [à deux moments différents]. Je dis que ∠ EHΘ = ∠ DLK. Ceci est immédiatement évident, puisque △ EZH ≚ △ EKL. Les théorèmes précédents nous disent en effet que

ZK=KL
HE=EL (deux intersections de l’horizon)}
EZ=EK (arcs des temps de levers)}
∴ ∠ EHZ=∠ ELK
∴ ∠ EHΘ=∠ DLK (angles supplémentaires)
A G B E D Z

J’affirme de même que, si deux points sont diamétralement opposés, l’angle au point de lever de l’un et l’angle au point de coucher de l’autre totalisent 180°. Traçons donc ABGD comme le cercle de l’horizon et AEGZ comme l’écliptique, intercroisés en A et en G. L’angle ZAD et l’angle DAE totalisent 180°. Mais ∠ ZAD = ∠ ZGD, donc ∠ ZGD + ∠ DAE = 180°.

Ceci étant démontré, et puisque nous avons aussi démontrés que les angles formés sur l’horizon par des points équidistants d’un même équinoxe sont égaux, si deux points sont équidistants des solstices, un à l’est [temps de lever] et l’autre à l’ouest [temps de coucher], ils totaliseront aussi 180°. Si donc nous trouvons les angles orientaux [temps de lever] du Bélier jusqu’à la Balance, nous connaîtrons les angles orientaux de l’autre moitié [de l’écliptique], ainsi que les angles occidentaux [temps de coucher] des deux moitiés [de l’écliptique].

A B G D E Z

Prenons donc encore comme exemple le parallèle où la hauteur du pôle nord est de 36° au-dessus de l’horizon. Les angles formés sur l’horizon aux équinoxes par l’écliptique se trouvent facilement. Traçons donc le méridien ABGD ; la moitié est de l’horizon, soit AED ; le quadrant EZ de l’équateur ; et les deux quadrants, EB et EG, de l’écliptique — avec E représentant l’équinoxe d’automne pour EB et celui de printemps pour EG, avec B étant le solstice d’hiver et G celui d’été. L’arc DZ mesurant 54°  et BZ et ZG chacun 23° 51′, l’arc GD est égal à la différence, soit 30° 09′, et l’arc BD est égal à la somme, soit 77° 51′. Puisque E est le pôle du méridien ABG, ∠ DEG = 30° 09′ (début du Bélier), et ∠ DEB = 77° 51′ (début de la Balance).

A B G D E Z H Θ

Pour mieux comprendre ce qui suit, c’est-à-dire comment trouver les angles pour les autres points [de l’écliptique], cherchons à déterminer l’angle de lever entre le début du Taureau et l’horizon. Traçons donc le méridien ABGD et la moitié est de l’horizon, BED. AEG représentera une moitié de l’écliptique, avec E étant le début du Taureau. À cette latitude [de 36° toujours], quand le début du Taureau se lève, le point à la culmination inférieure est 17° 41′ du Cancer — nous avons déjà expliqué comment trouver ce point grâce au tableau des levers. Cela signifie que l’arc EG mesure moins de 90°. Traçons, avec comme centre E et rayon la longueur du côté d’un carré inscrit, l’arc de grand cercle ΘHZ, et complétons les deux quadrants EGH et EDΘ. DGZ et ZHΘ mesureront donc chacun 90°, puisque l’horizon BEΘ passe par les pôles respectifs du méridien ZGD et du grand cercle ZHΘ. De plus, puisque 17° 41′ du Cancer est au nord de l’équateur, d’un écart égal à 22° 40′, tel que précédemment déterminé, et que l’équateur est à 36° du pôle Z de l’horizon sur le même arc ZGD, nous pouvons conclure que l’arc ZG mesure 58° 40′. Partant de cela, dans le diagramme nous avons

Crd arc 2GD : Crd arc 2DZ=(Crd arc 2GE : Crd arc 2EH) · (Crd arc 2HΘ : Crd arc 2ZΘ).
Mais nous avons vu que arc 2GD=62° 40′, donc Crd arc 2GD = 62;24p,
arc 2DZ=180°, donc Crd arc 2DZ = 120p,
arc 2GE=155° 22′, donc Crd arc 2GE = 117;14p,
arc 2EH=180°, donc Crd arc 2EH = 120p,
∴ Crd arc 2ΘH : Crd arc 2ZΘ=(62;24 : 120) ÷ (117;14 : 120)
=63;52 : 120
et Crd arc 2ΘZ=120p,
∴ Crd arc 2HΘ=63;52p,
∴ arc 2HΘ=64° 20′
et arc HΘ = ∠ HEΘ=32° 10′.

Pour ne pas alourdir inutilement ce traité par des répétitions inutiles, contentons-nous de dire que cette méthode s’applique aussi aux autres signes et aux autres latitudes.

12. Des angles et arcs formés avec l’écliptique par un cercle passant par les pôles et l’horizon

Nous devons maintenant démontrer comment trouver les angles que forment l’écliptique et l’horizon à toutes les latitudes et pour toutes les positions [de l’écliptique] ; et comment déterminer de même les arcs compris entre le zénith et l’intersection de l’écliptique avec l’horizon. Commençons par quelques théorèmes préparatoires ; d’abord, si deux points de l’écliptique sont équidistants d’un même solstice, avec des temps égaux de part et d’autre (est et ouest) du méridien, alors les arcs de grands cercles inclus entre chacun de ces points et le zénith sont égaux entre eux. Aussi, que la somme des angles à ces points est toujours de 180°, lorsque considérés dans le sens que nous avons défini.

A B G D Z H H′ E E′

Soit ABG, un segment du méridien, avec les points B au zénith et G au pôle de l’équateur. Traçons deux portions de l’écliptique, ADE et AZH, de sorte que D et Z soient équidistants du même solstice et fassent des arcs égaux sur le parallèle qui passe par eux, de chaque côté du méridien ABG. Traçons aussi, par les points D et Z, des arcs de grands cercles GD et GZ, depuis le pôle de l’équateur, et les arcs BD et BZ à partir du zénith B. J’affirme que l’arc BD est égal à l’arc BZ, et que l’angle BDE et l’angle BZA totalisent ensemble deux angles droits [180°]. Puisque les points D et Z coupent des arcs égaux du parallèle passant par eux de chaque côté du méridien ABG, ∠ BGD = ∠ BGZ. Dans les deux triangles sphériques BGD et BGZ, donc, les côtés GD et GZ sont de même longueur, BG est identique car commun, et ∠ BGD = ∠ BGZ. Ils ont donc deux côtés et l’angle inclus égal, donc BD = BZ (les bases) et ∠ BZG = ∠ BDG.

Mais nous avons démontré que la somme des angles formés de part et d’autre sur des points du cercle passant par les pôles de l’équateur, qui sont équidistants d’un même solstice, est égale à deux angles droits [180°], donc ∠ GDE + ∠ GZA = 180°, et nous avons démontré que ∠ BDG = ∠ BZG, alors nous concluons que ∠ BDE + ∠ BZA = 180°.

Démontrons maintenant que, si deux points de l’écliptique sont équidistants du méridien (mesurés en degrés de temps), et de part et d’autre (est et ouest) de celui-⁠ci, les arcs de grands cercles du zénith à ces points sont égaux, et que la somme des deux angles correspondants à l’est et à l’ouest est égale à eux fois l’angle formé par le même point au méridien, pourvu que, pour chacune des deux positions, les points culminent soient au nord ou au sud du zénith.

A G D B H Θ E Z

Supposons d’abord qu’ils soient tous deux au sud. Traçons un segment ABGD du méridien, avec G au zénith et D au pôle de l’équateur. Traçons aussi deux segments de l’écliptique, AEZ et BHΘ, de sorte que E et H représentent le même point [à deux moments différents] de part et d’autre du méridien ABGD, à une distance du méridien égale pour l’un et l’autre. Traçons enfin les deux arcs de grands cercles GE et GH en partant par G, et DE et DH en partant de D. Nous avons déjà vu que, puisque E et H, qui sont sur le même parallèle, font des arcs égaux de celui-⁠ci de part et d’autre du méridien, le triangle sphérique GDE est égal et équiangle au triangle sphérique GDH, donc arc GE = arc GH. J’affirme donc que ∠ GEZ + ∠ GHB = 2 ∠ DEZ = 2 ∠ DHB.

A B D G H E Z K L Θ

Reprenons les mêmes grands cercles, mais supposons maintenant que A et B soient au nord du point G. Je dis que la même chose se produira, c’est-à-dire que les deux angles KEZ et LHB sont égaux aux angles DEZ et DHB [∠ KEZ + ∠ LHB = 2 ∠ DEZ = 2 ∠ DHB]. Vu que ∠ DEZ = ∠ DHB et que ∠ DEK = ∠ DHL, alors ∠ LHB = ∠ DEZ + DEK, et donc ∠ LHB + ∠ KEZ = 2 ∠ DEZ = 2 ∠ DHB.

A B D G L H E K Θ Z

Traçons maintenant un diagramme similaire, mais avec le point A, au méridien, plus au sud que le point G, lui-même plus au sud que le point B. J’affirme que les deux angles GEZ et LHB totalisent deux angles droits [180°] de plus que les angles DEZ et DHB [donc ∠ GEZ + ∠ LHB = 2 ∠ DEZ + 180°]. Ceci peut être démontré ainsi : Puisque ∠ DHG = ∠ DEG et que ∠ DHG + ∠ DHL = 180°, alors ∠ DEG + ∠ DHL = 180°. Mais ∠ DEZ = ∠ DHB, alors ∠ GEZ + ∠ LHB = (∠ DEZ + ∠ DHB) + (∠ DEG + ∠ DHL) = (∠ DEZ + ∠ DHB) + 180° = 2 ∠ DEZ + 180°.

A B D G H L E K Θ Z

Supposons maintenant, dans un diagramme semblable, le point A plus au nord que G, lui-même plus au nord que B. J’affirme que ∠ KEZ + ∠ GHB = 2 ∠ DEZ − 180°. Les mêmes théorèmes prouvent que ∠ KEZ et ∠ GHB ensemble sont plus petits que 2 ∠ DEZ − (∠ DEK + ∠ DHG). Mais ∠ DEK + ∠ DHG = deux angles droits [180°], puisque ∠ DEK + ∠ DEG = deux angles droits et que ∠ DEG = ∠ DHG.

A B G D E Z H

Il est possible et même facile de connaître la taille des angles et des arcs formés par l’écliptique et un grand cercle qui passe par le zénith ; ceux au méridien et à l’horizon peuvent être déterminés de la manière suivante. Traçons donc le méridien ABGD, une moitié de l’horizon BED, et une moitié de l’écliptique dans une position aléatoire, ZEH. Imaginons maintenant un grand cercle d’altitude passant par le zénith A et le point de l’écliptique qui culmine Z ; il coïncide avec le méridien ABGD. Dès lors, ∠ DZE sera immédiatement connu, puisque le point Z et l’angle avec le méridien au point Z sont connus. L’arc AZ sera aussi déterminé, puisque la distance en degrés sur le méridien du point Z à l’équateur ainsi que la distance de l’équateur au zénith A nous sont toutes les deux connues . Imaginons maintenant le grand cercle AEG passant par le zénith A et par l’horizon est E ; il est évident que l’arc AE sera toujours le quart de la circonférence [90°], puisque le point A est le pôle de l’horizon BED. Pour cela, donc, l’angle AED est toujours droit, et vu que nous connaissons l’angle DEH de l’écliptique sur l’horizon, alors l’angle entier AEH [= ∠ AED + ∠ DEH] est aussi déterminé.

Ainsi donc, avec les théorèmes que nous venons de démontrer, si nous calculons seulement les angles qui précèdent le méridien [qui sont à l’est de celui-⁠ci], et seulement pour les signes du début du Cancer au début du Capricorne, nous connaîtrons en même temps les angles et les arcs qui sont après le méridien [à l’ouest], de même que les angles et les arcs des autres signes, d’un côté du méridien comme de l’autre. Mais, pour rendre le processus plus clair pour toutes les situations possibles, nous allons exposer le cas général par un exemple .

A B G D Z E H Θ K

À la latitude habituelle, soit celle où le pôle nord céleste est à 36° au-dessus de l’horizon, supposons que le début du Cancer est à une heure équinoxiale du méridien, vers l’est. Le point au méridien, pour cette latitude, est alors 16° 12′ des Gémeaux, et le point 17° 37′ de la Vierge se lève à l’horizon est. Traçons donc ABGD le méridien, avec la moitié de l’horizon BED, et la moitié de l’écliptique ZHΘ, de sorte que H est le début du Cancer, Z est le point 16° 12′ des Gémeaux, et Θ est le point 17° 37′ de la Vierge. Traçons aussi l’arc de grand cercle AHEG passant par le zénith A et le début du Cancer H. Nous cherchons à déterminer l’arc AH.

Il est évident que l’arc ZΘ mesure 91° 25′  et que l’arc HΘ mesure 77° 37′ . Aussi, puisque 16° 12′ des Gémeaux croise le méridien à 23° 07′ au nord de l’équateur, et que l’équateur est à 36° du zénith [sur le méridien], l’arc AZ mesurera 12° 53′  et l’arc ZB, son complément, mesurera 77° 07′. Partant de ces valeurs, et en suivant le diagramme,

Crd arc 2ZB : Crd arc 2BA=(Crd arc 2ZΘ : Crd arc 2ΘH) · (Crd arc 2HE : Crd arc 2EA).
Mais arc 2ZB=154° 14′, donc Crd arc 2ZB = 116;59p
et arc 2BA=180°, donc Crd arc 2BA = 120p.
De plus, arc 2ZΘ=182° 50′, donc Crd arc 2ZΘ = 119;59p
et arc 2ΘH=155° 14′, donc Crd arc 2ΘH = 117;12p.
∴ Crd arc 2EH : Crd arc 2EA=(116;59 : 120) ÷ (119;58 : 117;12)
114;16 : 120.
Mais Crd arc 2EA=120°
∴ Crd arc 2EH=114;16p.
∴ arc 2EH114° 26′
et arc EH=72° 13′
∴ arc AH=17° 47′
N K L M

Voici maintenant comment trouver l’angle AHΘ. Prenons le même diagramme et, du pôle H et du rayon égal au côté du carré inscrit , traçons l’arc de grand cercle KLM. Puisque le cercle AHE passe par les pôles de EΘM et de KLM, EM et KM sont tous les deux des quadrants. Encore selon le diagramme, nous avons donc

Crd arc 2HE : Crd arc 2EK=(Crd arc 2HΘ : Crd arc 2ΘL) · (Crd arc 2LM : Crd arc 2KM).
Mais arc 2HE=114° 26′, donc Crd arc 2HE = 114;16p
et arc 2EK=35° 34′, donc Crd arc 2EK = 36;38p.
De plus, arc 2ΘH=115° 14′, donc Crd arc 2ΘH = 117;12p
et arc 2ΘL=24° 46′, donc Crd arc 2ΘL = 25;44p.
∴ Crd arc 2LM : Crd arc 2MK=(114;16 : 36;38) ÷ (117;12 : 25;44)
82;11 : 120.
Mais Crd arc 2MK=120p
∴ Crd arc 2LM=82;11p
∴ arc 2LM=86° 28′
et arc LM=43° 14′.
∴ arc LK = ∠ LHK=46° 46′.
∴ arc AHΘ=113° 14′.

La méthode par laquelle nous avons trouvé ces valeurs doit être utilisée pour trouver les autres, mais pour toujours avoir sous la main ces angles et ces arcs en cas de besoin, nous les avons calculées à partir du parallèle de Méroé, où le jour le plus long dure 13 heures équinoxiales, jusqu’au parallèle des Bouches du Borysthène dans la mer Pontique [la mer Noire], où le jour le plus long dure 16 heures équinoxiales. Nous avons utilisé des intervalles d’une demi-heure, d’un climat [latitude] à l’autre, comme pour les ascensions [temps de lever]. Pour les sections de l’écliptique, nous procéderons de signe en signe. Pour les positions [à partir] du méridien, tant à l’est qu’à l’ouest, nous procéderons d’heure en heure équinoxiale. Le tableau que nous avons dressé à partir de ces valeurs donne, dans la première colonne, par climat [latitude] et par dodécatémorie [signe], le nombre d’heures équinoxiales de distance de chaque côté du méridien ; la seconde colonne donnera les valeurs des arcs compris entre le zénith et le début du signe en question ; enfin, dans les troisième et quatrième colonnes, nous donnerons les valeurs des angles formés par les intersections mentionnées [entre l’écliptique et le grand cercle vertical passant par le zénith et perpendiculaire à l’horizon], à l’est dans la troisième colonne, et à l’ouest dans la quatrième colonne. Rappelons que, selon notre définition originale, nous avons toujours pris l’angle qui est derrière [à l’est de] l’intersection des cercles et au nord de l’écliptique, en exprimant la valeur de chacun d’entre eux par le nombre de degrés dont 90 font un angle droit. Voici ces tableaux.

13. Tableaux des angles et arcs, par parallèles

[NdT : J’ai choisi d’afficher par défaut seulement l’en-tête de chaque tableau. Cliquer sur celui-⁠ci affichera/cachera le tableau correspondant. La colonne « Arc » de chaque tableau désigne la distance zénithale, terme pour lequel il n’existait aucun équivalent grec à l’époque. La colonne « Angle à l’est » indique l’angle entre l’écliptique et le grand cercle perpendiculaire à l’horizon et le zénith, lorsque le point est à un angle horaire correspondant à l’heure spécifiée vers l’est ; la colonne « Angle à l’ouest » donne la même information, mais lorsque la constellation est à l’ouest du méridien du même angle. Dans tous les cas (sauf pour « Midi »), la somme de la colonne « Angle à l’est » et de la colonne « Angle à l’ouest » est égale à deux fois la valeur de la colonne « Angle à l’est » pour midi pour un signe donné. Pour Méroé, qui est le seul lieu subtropical, un « N » après un angle (à l’est ou à l’ouest) signifie que le point donné est au nord du zénith. Dans tous les autres cas pour cette ville, ainsi que pour toutes les autres villes, le point est au sud de l’écliptique.

À nouveau, j’ai choisi de ne pas donner de graphique d’erreurs ou de version corrigée de ce tableau, son information étant moins intéressante pour les astronomes modernes.]

Parallèle de Méroé     ·     13 h     ·     16° 27′
CancerCapricorne
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi724900NMidi4018900
115552516N15444N14254111246836
2293915N17045N2494812851519
34242138N17822N35935141493811
4562517574534714151252835
57021701894258331158482112
683271644115195 h 3090016157183
6 h 3090016157183
LionVerseau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi4310230NMidi36577730
11420263N17857N13946100125448
228421528N9322471511853655
34243105N14553573313132357
45649619N184146930139481512
570382233N22275821814643817
6841717702805 h 359001495159
6 h 2590017451309
ViergePoissons
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi4471110Midi287690
1152000N42013146970410
2292880N3402405211559221
34340915N324535230127231037
45813839N33214654013441319
57236653N357579181394117819N
68641537N36235 h 46900142917551N
6 h 1490049N3751
BalanceBélier
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi162711351Midi1627669
1228154537249122810711257
233501731754252335012535643
34720123N4619347201334117837N
4612258N4234461221372617452N
5753979N4033575391392717251N
6900724N401869001394217236N
ScorpionTaureau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi2871110Midi447690
1314613908301152013801800N
24052157596412292814601720N
35230169235237343401471517045N
46540176414519458131463917121N
57918141N401957236144531737N
5 h 4690049N3751686411433717423N
6 h 14900142917551N
SagittaireGémeaux
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi365710230Midi437730N
139461251279481142013N15357N
2471514356155228421702816432N
357331563485734243165516955N
46930164484012456491611917341N
58218171433317570381573317727N
5 h 359001745130968417152030
6 h 259001495159
Parallèle de Syène     ·     13½ h     ·     23° 51′
CancerCapricorne
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi00900Midi4742900
11343176153451495210837157
22723173516925552123315629
3412016815114536437135374423
45427166511394751214457353
56742162421718586541520280
68036157592215 h 15900153462614
6 h 45900153462614
LionVerseau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi32110230Midi44217730
11418176428561464096305830
2275618002502534112164244
341441793255736218124253035
455141771827424732013258222
5684317340312058523139461514
68152168563645 h 2290014153137
6 h 3890016653387
ViergePoissons
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi12111110Midi3531690
118421584063201382591154645
230571734448162462108182942
344221783435735630119411819
458118004204683112751055
571431791542455812213230530
685201773944215 h 3990013441319
6 h 21900176414519
BalanceBélier
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi235111351Midi2351669
127561441083321275696283550
2373616213652923736114311747
34942171455557349421243815
46247176595043462471291731
57620179348395762013121057
69001800474269001321800
ScorpionTaureau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi35311110Midi1211690
1382513315884511842116402120
24621501871422305713144616
35630161416019344221363157
46831169552554581138000
581221743047305714313715045
5 h 399001764145196852013539221
6 h 2190013441319
SagittaireGémeaux
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi442110230Midi3217730
14640121308330114181514356
253413716674422756155000
36218149255535341441543057
47320157584724551415218242
585231644640145684314840620
5 h 22900166533876815214356114
6 h 3890014153137
Parallèle de la Basse Égypte     ·     14 h     ·     30° 22′
CancerCapricorne
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi631900Midi5413900
1145615003001566105347226
2272315938202226122119236037
3401916030193036917130464914
453141585121947859139304030
5655515602405900146283332
67815151492811
7900146283332
LionVerseau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi95210230Midi50527730
116451531351471525393396121
228441662238382582710751479
341311692635343664411913559
454271698355247651127372723
56717167137595889133432117
679481634641145 h 09900134492011
6 h 51900159494511
ViergePoissons
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi18421110Midi422690
123181451876421442687325028
2333016225593525058102383522
3453616934522636019113332427
458211721049504712012056174
571151722849325831912554126
6847171550555 h 3290012755105
6 h 2890016955525
BalanceBélier
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi302211351Midi3022669
133351375290101333589504228
2413915419732324139106372541
3522516410633235225116281550
464281694757554642812251013
5776172215521577612439739
6900173295413690012547631
ScorpionTaureau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi4221110Midi1842690
1442612932922812318103183442
2505814438772223330120251735
3601915533662734536127341026
47120162565944582113010750
58319167545465711513028732
5 h 329001695552568471295855
6 h 2890012755105
SagittaireGémeaux
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi505210230Midi9527730
1525311839862111645128132647
258271325172922844141221338
366441441605934131144261034
476511523752234542714481052
58891584346175671714211259
5 h 0990015949451167948138461614
6 h 51900134492011
Parallèle de Rhodes     ·     14½ h     ·     36° 00′
CancerCapricorne
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi129900Midi5951900
1174713314464616130103457615
2282214745321526612116106350
3402715146281437322126365324
45236151522884822413456454
56436149543064 h 4590014013959
67616146253335
78723141303830
7 h 1590014013959
LionVerseau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi153010230Midi56307730
120201393265281581491396321
2302815519494126313104235037
342616037442337041114474013
454121621142494802122473213
56617161543554 h 56900128362624
6787158104650
78927153395121
7 h 04900153365124
ViergePoissons
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi24201110Midi4740690
127511373884221494284505310
23624153596812552698203940
3471416210595036348108342926
45901654056204735511551229
57151663455265855120281732
68391653056305 h 2590012271553
6 h 3590016475753
BalanceBélier
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi36011351Midi360669
138371332394191383785414637
2453114823791924531100413137
3556158969333556110272151
4669163586344466911616162
577561163661657756118541324
690016751595169001209129
ScorpionTaureau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi47401110Midi2420690
149421265095101275195384222
255261402081402362411159261
3634815034712634714120101750
47355157516494590123401420
58551622859325715124341326
5 h 25900164757536839123301430
6 h 3590012271553
SagittaireGémeaux
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi563010230Midi15307730
1581411639882112020114324028
2631312923753723028130192441
370411394765133426135371923
480214747571345412137111749
4 h 569001533651245661713651855
6787133102150
78927128392621
7 h 04900128362624
Parallèle de l’Hellespont [Dardanelles]     ·     15 h     ·     40° 56′
CancerCapricorne
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi175900Midi6447900
1211812232572816615102277733
2301713829413127030113356625
34137144183542377412255575
452251453834224851813058492
563471442835324 h 30900134164544
67448141303830
785913754255
7 h 30900134164544
LionVerseau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi202610230Midi61267730
12451316735416309056455
23237147058026724101295331
343815350511037413111104350
454191565485548248118453615
56536155849524 h 4490012363154
67646153245136
78722414965554
7 h 1690014865654
ViergePoissons
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi29161110Midi5236690
13251323089301542382465514
23922147307430259259455435
3493156066036658104243336
459501607615347615111102650
571516124603658638115452215
682221604061205 h 1890011659211
6 h 4290015859631
BalanceBélier
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi405611351Midi4056669
143812957974514388215503
249714338844249795563622
357421538743435742105262652
467501584768554675011152113
578451615965435784511417181
6900162556447690011513175
ScorpionTaureau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi52361110Midi2916690
15423124469714132590304730
259251365585523922105303230
3665814624753634931140240
476151531068504595011871953
586381574564155715119241836
5 h 189001585963168222118401920
6 h 4290011659211
SagittaireGémeaux
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi612610230Midi20267730
163011558955124510664854
26724126297831232371220330
374131361068503438128502610
482481434561154541913152355
4 h 44900148656545653613082452
67646128242636
7872412463054
7 h 1690012363154
Parallèle du Milieu du Pont [mer Caspienne]     ·     15½ h     ·     45° 01′
CancerCapricorne
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi2110900Midi6852900
124321165635517014101117849
232121313048302745111306830
34211381741433806120295931
4522914031392948742128315147
5634140239584 h 15900129215039
67324137324228
78317133264634
7 h 45900129215039
LionVerseau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi243110230Midi65317730
127291244980111665588506610
234481404764132705899215539
344201485565537714108194641
454371515535548510115203940
56515151753534 h 32900118253635
67539149205540
78539145395921
7 h 28900143256135
ViergePoissons
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi33211110Midi5641690
135431291592451581981315629
24241425079102624992164544
350461519705136942101123648
4604415531662947816107313029
57112157364575875611262554
681461563165295 h 12900112432517
6 h 48900154436717
BalanceBélier
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi45111351Midi45111351
1465512819992314655128199923
2521714026871625217140268716
360114947838360114947838
4691915448725446919154487254
5792815755694757928157556947
69001585068526900158506852
ScorpionTaureau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi56411110Midi56411110
1581912331982915819123319829
2624913416874426249134168744
3694214312784836942143127848
4781614931722947816149317229
58756154667545875615466754
5 h 129001544367175 h 12900154436717
SagittaireGémeaux
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi653110230Midi653110230
1665511350911016655113509110
2705812421803927058124218039
3771413319714137714133197141
4851014020644048510140206440
4 h 329001432561354 h 32900143256135
Parallèle du Borysthènes (rivière Dniepr)     ·     16 h     ·     48° 32′
CancerCapricorne
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi2441900Midi7223900
1273011144681617338100157945
23491267535327710109477013
34321331846423824411836157
4524413664354490012458552
5624013644356
672241340460
78138130164944
890012458552
LionVerseau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi28210230Midi6927730
13032122982511702087496711
2365513554696274297315729
3453014328613237948105494911
455314650581048714112254235
564591471957414 h 2090011404040
67447145465914
78410142276233
7 h 40900139206540
ViergePoissons
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi36521110Midi6012690
13856126459515161388055755
24431139782532653690164744
3522514797451372598263934
461351513670244803104283332
57122153236837589310922858
68117152586925 h 06900109222838
6 h 54900151227038
BalanceBélier
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi483211351Midi4832669
1502112630101121502178485330
25459137409022545989584220
362514546815636259843414
4704115118762447041103362842
58081542373195808106412537
69001551972236900107372441
ScorpionTaureau
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi60121110Midi3652690
16138122599551385684455315
26536132168944244319774053
37251402681343522510593251
480314628753246135109362824
58931512705857122111232637
5 h 069001512270386811711058272
6 h 54900109222838
SagittaireGémeaux
HeureArcAngle à l’estAngle à l’ouestHeureArcAngle à l’estAngle à l’ouest
Midi69210230Midi2827730
17020112499211130329795751
27421223182292365511054446
3794813049741134530118283632
487141372567354553121503310
4 h 2090013920654056459122193241
67446120463414
78410117273733
7 h 40900114204040

Maintenant que les angles sont discutés, il resterait à traiter des situations [longitudes et latitudes] des villes notables de chaque contrée, afin de pouvoir calculer les phénomènes [astronomiques] observables de chaque endroit, mais nous traiterons ce sujet à part, car il appartient à la géographie ; nous y discuterons aussi des travaux de ceux qui ont écrit sur le sujet. Ce traité contiendra la distance en degrés entre chaque ville et l’équateur, sur son méridien, et entre chaque ville et le méridien d’Alexandrie, mesuré sur l’équateur, puisque tel est le méridien sur lequel nous baserons les temps donnés. Nous dirons toutefois ici que, comme conséquence des positions supposées connues des villes, si nous voulons connaître l’heure pour un autre lieu à l’instant donné pour un lieu déterminé, nous devons savoir la distance, mesurée sur l’équateur, entre les méridiens des deux lieux, à l’est ou à l’ouest, et augmenter ou diminuer l’heure de l’endroit de référence d’autant de degrés de temps, pour obtenir l’heure au lieu qui nous concerne. Nous ajoutons si ce dernier est plus à l’est, et soustrayons s’il est plus à l’ouest.

Fin du deuxième livre de la Synthèse Mathématique de Ptolémée.

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Dernière mise à jour : 2024-07-17 à 00 h 50 UTC