L’Almageste de Ptolémée
Livre 11
par Pierre Paquette · 29 juillet 2022


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Table des matières de l’Almageste.

Préface du traducteur

Livre I

  1. Introduction
  2. De l’ordre des théorèmes
  3. Que le ciel se meut sphériquement
  4. Que la Terre est, sans son ensemble, sensiblement de forme sphérique
  5. Que la Terre est au centre du ciel
  6. Que la Terre est comme un point par rapport au ciel
  7. Que la Terre ne fait aucun mouvement dans l’espace
  8. Qu’il y a deux mouvements primaires différents dans le ciel
  9. Des concepts individuels
  10. De la taille des cordes
  11. Tableau des cordes
  12. De l’arc entre les tropiques
  13. Préliminaires pour les démonstrations sphériques
  14. Des arcs compris entre l’équateur et l’écliptique
  15. Tableau des inclinaisons
  16. Des levers dans la sphère droite

Livre II

  1. De la situation, en général, de la partie habitée de la Terre
  2. La durée du plus long jour donnée, comment trouver les arcs de l’horizon entre l’équateur et l’écliptique
  3. Les mêmes quantités étant données, comment trouver la hauteur du pôle, et vice versa
  4. Comment calculer pour quelles régions, quand, et à quelle fréquence le Soleil atteint le zénith
  5. Comment trouver le ratio des gnomons aux ombres équinoxiales et solsticielles de midi pour les quantités susmentionnées
  6. Exposé de ce qui est propre à chaque parallèle
  7. Des levers simultanés des arcs de l’écliptique et de l’équateur dans la sphère oblique
  8. Tableau des levers par parallèles
  9. Des effets particuliers qui résultent des levers
  10. Des angles entre l’écliptique et le méridien
  11. Des angles entre l’écliptique et l’horizon
  12. Des angles et arcs formés avec l’écliptique par un cercle passant par les pôles et l’horizon
  13. Exposé des angles et arcs proposés par parallèles

Livre III

  1. De la durée de l’année
  2. Tableau des mouvements moyens du Soleil
  3. Des hypothèses qui expliquent le mouvement circulaire uniforme
  4. De l’anomalie apparente du Soleil
  5. Construction du tableau de l’anomalie solaire
  6. Tableau de l’anomalie solaire
  7. De l’époque du mouvement moyen du Soleil
  8. Calcul de la position du Soleil
  9. De l’inégalité des nycthémères

Livre IV

  1. Des observations nécessaires pour établir la théorie lunaire
  2. Des périodes lunaires
  3. Des mouvements moyens de la Lune
  4. Tableaux des mouvements moyens de la Lune
  5. Les phénomènes lunaires sont les mêmes dans l’hypothèse simple soit d’un excentrique, soit d’un épicycle
  6. Démonstration de la première et simple anomalie de la Lune
  7. De la correction des mouvements moyens de la longitude et de l’anomalie lunaires
  8. De l’époque des mouvements moyens de longitude et d’anomalie de la Lune
  9. De la correction des mouvements moyens de la Lune en latitude, et leur époque
  10. Tableau de la première et simple anomalie lunaire
  11. Que la différence dans l’anomalie lunaire selon Hipparque est due non pas aux hypothèses employées, mais à ses calculs

Livre V

  1. De la construction d’un « astrolabe »
  2. De l’hypothèse d’une double anomalie de la Lune
  3. De la taille de l’anomalie lunaire qui dépend du Soleil
  4. De la proportion de l’excentricité lunaire
  5. De la direction de l’épicycle lunaire
  6. Du calcul géométrique de la position réelle de la Lune à partir des mouvements périodiques
  7. Construction d’un tableau pour l’anomalie lunaire totale
  8. Tableau de l’anomalie lunaire totale
  9. Du calcul complet de la position de la Lune
  10. Que la différence aux syzygies de l’excentrique lunaire est négligeable
  11. Des parallaxes de la Lune
  12. De la construction d’un instrument parallactique
  13. Démonstration des distances de la Lune
  14. De la proportion des diamètres apparents du Soleil, de la Lune, et de l’ombre aux syzygies
  15. De la distance du Soleil, et des conséquences de sa démonstration
  16. De la taille du Soleil, de la Lune, et de la Terre
  17. Des parallaxes individuelles du Soleil et de la Lune
  18. Tableau des parallaxes
  19. De la détermination des parallaxes

Livre VI

  1. Des synodes et des pleines lunes
  2. Construction des tableaux des syzygies moyennes
  3. Tableaux des conjonctions, pleines lunes, et mouvements annuels pour les conjonctions et les oppositions
  4. Comment déterminer les syzygies moyennes et vraies
  5. Des limites écliptiques du Soleil et de la Lune
  6. De l’intervalle en mois entre les éclipses
  7. Construction des tableaux des éclipses
  8. Tableaux des éclipses de Soleil et de Lune, de la correction, et de la grandeur du Soleil et de la Lune
  9. Calcul des éclipses de Lune
  10. Calcul des éclipses de Soleil
  11. Des angles de position pendant les éclipses
  12. Tableau et diagramme des inclinaisons
  13. Détermination des directions

Livre VII

  1. Que les étoiles sont fixes entre elles
  2. Que la sphère des étoiles fixes bouge par rapport à l’écliptique
  3. Que le mouvement de la sphère des étoiles fixes se fait par rapport aux pôles de l’écliptique
  4. De la méthode pour décrire la position des étoiles
  5. Tableaux des constellations de l’hémisphère nord

Livre VIII

  1. Tableaux des constellations de l’hémisphère sud
  2. De la situation du cercle de la Voie lactée
  3. De la construction d’un globe solide
  4. Des configurations propres aux étoiles fixes
  5. Des levers, passages, et couchers des étoiles fixes
  6. Des première et dernière visibilités des étoiles fixes

Livre IX

  1. De l’ordre des sphères du Soleil, de la Lune, et des cinq planètes
  2. Du fondement des hypothèses des planètes
  3. Des retours périodiques des cinq planètes
  4. Tableaux des mouvements moyens de longitude et d’anomalie des cinq planètes
  5. Notions préliminaires aux hypothèses des cinq planètes
  6. Du mode et de la différence entre ces hypothèses
  7. Démonstration de l’apogée et du mouvement de Mercure
  8. Du double périgée de Mercure
  9. Des proportions et des grandeurs des anomalies de Mercure
  10. De la correction des mouvements périodiques de Mercure
  11. De l’époque des mouvements périodiques de Mercure

Livre X

  1. Démonstration de l’apogée de Vénus
  2. De la taille de l’épicycle de Vénus
  3. Des proportions des excentricités de Vénus
  4. De la correction des mouvements périodiques de Vénus
  5. De l’époque des mouvements périodiques de Vénus
  6. Préliminaires pour les démonstrations relatives aux autres planètes
  7. Démonstration de l’excentricité et de l’apogée de Mars
  8. Détermination de la taille de l’épicycle de Mars
  9. De la correction des mouvements périodiques de Mars
  10. De l’époque des mouvements périodiques de Mars

Livre XI

  1. Détermination de l’excentricité et de l’apogée de Jupiter
  2. Détermination de la taille de l’épicycle de Jupiter
  3. De la correction des mouvements périodiques de Jupiter
  4. De l’époque des mouvements périodiques de Jupiter
  5. Détermination de l’excentricité et de l’apogée de Saturne
  6. Détermination de la taille de l’épicycle de Saturne
  7. De la correction des mouvements périodiques de Saturne
  8. De l’époque des mouvements périodiques de Saturne
  9. De la détermination géométrique des lieux vrais par les mouvements périodiques
  10. Construction d’un tableau des anomalies
  11. Tableaux des équations en longitude des cinq planètes
  12. Calcul de la longitude des cinq planètes

Livre XII

  1. Des préliminaires par rapport aux rétrogradations
  2. Démonstration des rétrogradations de Saturne
  3. Démonstration des rétrogradations de Jupiter
  4. Démonstration des rétrogradations de Mars
  5. Démonstration des rétrogradations de Vénus
  6. Démonstration des rétrogradations de Mercure
  7. Construction d’un tableau des stations
  8. Tableau des stations
  9. Démonstration des plus grandes élongations solaires de Vénus et de Mercure
  10. Plus grandes élongations par rapport au Soleil vrai

Livre XIII

  1. Des hypothèses de la position en latitude des cinq planètes
  2. Du mode de mouvement des inclinaisons et des obliquités selon les hypothèses
  3. De la taille de chacune des inclinaisons et des obliquités
  4. Construction d’un tableau pour la latitude de chaque planète
  5. Tableaux pour le calcul des latitudes
  6. Utilisation des tableaux pour le calcul de la latitude des cinq planètes
  7. Des première et dernière visibilités des cinq planètes
  8. Particularités des première et dernière visibilités de Vénus et de Mercure, de même qu’en accord avec les hypothèses
  9. Tableaux des première et dernière visibilités des cinq planètes
  10. Épilogue

Glossaire

1. Détermination de l’excentricité et de l’apogée de Jupiter

Maintenant que nous avons établi les mouvements périodiques, les anomalies, et les époques de la planète Mars, nous allons procéder de la même manière pour ceux de Jupiter ; nous prendrons d’abord, pour déterminer [la position de] l’apogée et [le rapport de] l’excentricité, trois oppositions directement opposées au soleil moyen [où Jupiter est à 180° du soleil moyen]. Nous avons observé, au moyen de l’astrolabe :

Pour les deux intervalles, celui de la première à la seconde opposition comprend :

Tandis que celui de la deuxième à la troisième opposition comprend :

Par calcul, on trouve le mouvement moyen en longitude :

pour le premier intervalle:99° 55′
pour le deuxième intervalle:33° 26′

D’après ces intervalles, en suivant les méthodes exposées pour Mars, nous avons cherché ce que nous voulions déterminer, en supposant, encore une fois, un seul excentrique, de la manière suivante.

A B G D E H Θ Z

Soit ABG le cercle excentrique, où A est le centre de l’épicycle à la première opposition, B à la deuxième opposition, et G à la troisième. Dans l’excentrique ABG, prenons D comme centre de l’écliptique ; joignons AD, BD, et GD ; prolongeons GD jusqu’à E ; traçons AE, EB, et AB ; et traçons, à partir de E, les droites EZ et EH perpendiculaires à AD et BD, et, à partir de A, la droite AΘ perpendiculaire à EB.

Puisque l’arc BG de l’excentrique est donné comme sous-tendant 36° 29′ de l’écliptique, l’angle au centre de l’écliptique, ∠ BDG (= ∠ EDH) = 36° 29′ où quatre angles droits font 360°, ou 72;58 où deux angles droits font 360. Par conséquent. dans le cercle autour du triangle rectangle EDH, l’arc EH = 72° 58′ et EH = 71;21p où l’hypoténuse DE = 120p.

De même, puisque l’arc BG = 33° 26′, l’angle [sous-tendu par lui] à la circonférence, ∠ BEG = 33;26 où deux angles droits font 360 et l’angle restant [par soustraction de ∠ BEG de ∠ EDH] ∠ EBH = 39;32 des mêmes unités. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEH, l’arc EH = 39° 32′ et la droite EH = 40;35p où l’hypoténuse BE = 120p. Donc où, comme nous l’avons montré, EH = 71;21p et ED = 120p, BE = 210;58p. De plus, puisque, par observation, tout l’arc de l’excentrique ABG = 141° 12′ (la somme des deux intervalles [104° 43′ et 36° 29′]), l’angle au centre de l’écliptique, ∠ ADG = 141° 12′ où quatre angles droits font 360° ou 282;24 où deux angles droits font 360, et son supplément ∠ ADE = 77;36 des mêmes unités. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DEZ, l’arc EZ = 77° 36′ et la droite EZ = 75;12p où l’hypoténuse DE = 120p. De même, puisque [par addition de 99° 55′ + 33° 26′] l’arc de l’excentrique ABG = 133° 21′, l’angle [qu’il sous-tend] à la circonférence, ∠ AEG = 133;21 où deux angles droits font 360. Mais ∠ ADE = 77;36 des mêmes unités, donc l’angle restant [dans le triangle EAD] ∠ EAZ = 149;03 des mêmes unités. Par conséquent, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle AEZ, l’arc EZ = 149° 03′ et la droite EZ = 115;39p où l’hypoténuse EA = 120p. Par conséquent, où, comme cela a été montré, EZ = 75;12p et ED = 120p, EA = 78;02p.

De plus, puisque l’arc de l’excentrique AB = 99° 55′, l’angle [qu’il sous-tend] à la circonférence ∠ AEB = 99;55 où deux angles droits font 360. Ainsi, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle AEΘ, l’arc AΘ = 99° 55′ et l’arc EΘ = 80° 05′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes AΘ = 91;52p et EΘ = 77;12p où l’hypoténuse EA = 120p. Ainsi où, comme cela a été démontré, AE = 78;02p et DE = 120p, AΘ = 59;44p et EΘ = 50;12p. Mais nous avons prouvé que la droite entière EB = 210;58p des mêmes unités, alors la portion restante [par soustraction] ΘB = 160;46p où AΘ = 59;44p. Or, ΘB2 = 25 845;55 et ΘA2 = 3 568;04, donc leur somme [ΘB2 + ΘA2] = AB2 = 29 413;59. Donc AB = 171;30p où ED = 120p et EA = 78;02p. Mais le diamètre de l’excentrique étant de 120p, la droite AB = 91;52p (car elle sous-tend un arc de 99° 55′) ; donc, où AB = 91;52p et le diamètre de l’excentrique est de 120p, DE = 64;17p et EA = 41;47p. Ainsi, l’arc de l’excentrique EA = 40° 45′, et tout l’arc EABG [= 40° 45′ + 133° 21′] = 174° 06′. Conséquemment, EDG ≈ 119;50p où le diamètre de l’excentrique est de 120p.

En outre, puisque GN = 1⁄2GE = 59;55p où diamètre LM = 120p, et que nous avons démontré que GD = 55;33p des mêmes unités, alors le reste [par soustraction] DN = 4;22p où DK = 5;23p. Donc où l’hypoténuse [du triangle rectangle DKN] DK = 120p, DN = 97;20p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DKN, l’arc DN = 108° 24′, donc ∠ DKN = 108;24 où deux angles droits font 360, ou 54° 12′ où quatre angles droits font 360°. Et puisque DKN est au centre de l’excentrique, l’arc MX = 54° 12′. Mais tout l’arc GMX = 1⁄2 arc GXE = 87° 03′, donc [par soustraction] l’arc restant du périgée jusqu’à la troisième opposition MG = 32° 51′. Or, il est clair que l’intervalle BG = 33° 26′ (par hypothèse), l’arc restant [par soustraction] de la seconde opposition au périgée BM = 0° 35′. Et puisque l’intervalle AB = 99° 55′ (par hypothèse), l’arc restant [par soustraction de (arc AB + arc BM) de 180°] de l’apogée jusqu’à la première opposition LA = 79° 30′.

K L M N X

Maintenant, puisque le segment EABG est inférieur à un demi-cercle, et que — pour cette raison — le centre de l’excentrique tombe à l’extérieur, supposons-⁠le en K, et traçons par K et D le diamètre LKDM passant par les deux centres puis, à partir de K, la droite [KN] perpendiculaire à GE et prolongeons-⁠la [pour qu’elle devienne] KNX. Alors, où diamètre LM = 120p, la ligne entière EG = 119;50p (tel que démontré), et ED = 64;17p, donc le reste [par soustraction] GD = 55;33p des mêmes unités. Donc, puisque ED · DG = LD · DM, nous avons LD · DM = 3 570;56p où le diamètre LM = 120p. Mais LD · DM + DK2 = LK2 (c’est-⁠à-⁠dire le carré de la moitié du diamètre). Donc, si on soustrait (LD · DM), soit 3 570;56p, du carré de la moitié du diamètre, soit 3 600, le reste sera le carré DK2 = 29;04p. Donc la distance entre les centres DK ≈ 5;23p où le rayon de l’excentrique KL = 60p.

Si le centre de l’épicycle était porté sur cet excentrique, les valeurs ci-⁠dessus seraient suffisamment précises pour être utilisées ; mais puisque, selon notre hypothèse, [le centre de l’épicycle] se déplace sur un cercle différent (dont le centre est à mi-⁠chemin entre D et K et dont le rayon est KL), nous devons encore, comme nous l’avons fait pour Mars, calculer d’abord les différences des intervalles apparents [c’est-⁠à-⁠dire les arcs de l’écliptique entre les oppositions], et démontrer ce qu’elles seraient (en prenant le rapport d’excentricité ci-⁠dessus comme approximativement correct) si le centre de l’épicycle était porté, non pas sur le deuxième excentrique, mais sur le premier excentrique [c’est-⁠à-⁠dire l’équant], qui produit l’anomalie écliptique, c’est-⁠à-⁠dire celle tracée autour du centre K.

A Θ H L N M Z E D X

Soit LM l’excentrique, autour du centre D, qui porte le centre de l’épicycle, et NX l’excentrique du mouvement moyen de la planète, autour du centre Z, [de taille] égale à [celle de] LM. Traçons le diamètre passant par les centres, NLM, et prenons-⁠y le centre de l’écliptique E. Supposons d’abord que le centre de l’épicycle est situé en A pour la première opposition. Joignons DA, EA, ZAX, et EX, et traçons, à partir de D et E, respectivement, les droites DH et EΘ perpendiculaires à AZ prolongé. Puisque l’angle du mouvement moyen en longitude ∠ NZX = 79° 30′ où quatre angles droits font 360°, l’angle qui lui est opposé verticalement, ∠ DZH = 79° 30′ où quatre angles droits font 360° , ou 159 où deux angles droits font 360. Par conséquent, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 159° et l’arc ZH = 21° restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes DH = 117;59p et ZH = 21;52p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc où DZ (= 1⁄2EZ) ≈ 2;42p et le rayon de l’excentrique DA = 60p, DH = 2;39p et ZH = 0;30p. Et puisque DA2 − DH2 = AH2, alors AH = 59;56p des mêmes unités. De même, puisque ZH = HΘ et EΘ = 2DH, la droite entière [par addition] AΘ = 60;26p où EΘ = 5;18p, donc l’hypoténuse [du triangle rectangle AEΘ] AE = 60;40p des mêmes unités. Donc, où AE = 120p, EΘ = 10;29p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle AEΘ, l’arc EΘ ≈ 10° 01′ ; ainsi, ∠ EAΘ = 10;01 où deux angles droits font 360. De plus, où EΘ = 5;18p, le rayon de l’excentrique ZX = 60p et ZΘ [= 2ZH] = 1p, (donc [par addition] XΘ = 61p), nous avons donc l’hypoténuse [du triangle rectangle EΘX] EX = 61;14p des mêmes unités. Ainsi, où EX = 120p, EΘ = 10;23p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle EΘX, l’arc EΘ = 9° 55′. Donc ∠ EXΘ = 9;55 où deux angles droits font 360. Mais nous avons prouvé que ∠ EAΘ = 10;01 des mêmes unités ; donc l’angle de la différence en question [par soustraction] ∠ AEX = 0;06 où deux angles droits font 360, ou 0° 03′ où quatre angles droits font 360°.

Mais à la première opposition, la planète était vue le long de la droite EA, à 23° 11′ du Scorpion. Il est donc clair que si le centre de l’épicycle n’était pas porté sur l’excentrique LM, mais sur [l’excentrique] NX, il aurait été au point X, et la planète aurait été vue le long de la ligne EX, à 0° 03′ [de la position réelle], et aurait donc été à 23° 14′ du Scorpion.

B M L N Z D E H Θ X

Dessinons une figure similaire pour la deuxième opposition, [avec le centre de l’épicycle] représenté un peu avant le périgée . Puisque nous avons démontré que l’arc de l’excentrique XN = 0° 35′, alors ∠ XZN = 0° 35′ où quatre angles droits font 360°, ou 1;10 où deux angles droits font 360. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 1° 10′ et l’arc ZH = 178° 50′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes DH = 1;13p et ZH ≈ 120p où l’hypoténuse DZ = 120p. Ainsi, où DZ = 2;42p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, DH = 0;02p et ZH = 2;42p. De même, HB = 60p des mêmes unités (puisqu’elle est plus petite que l’hypoténuse HD [du triangle rectangle HBD] par une quantité négligeable). En outre, puisque ΘH = HZ et EΘ = 2DH, alors le reste [par soustraction] ΘB = 57;18p où EΘ = 0;04p, donc l’hypoténuse [du triangle rectangle EΘB] EB = 57;18p des mêmes unités. Donc, où EB = 120p, EΘ ≈ 0;08p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEΘ, l’arc EΘ = 0° 08′ aussi. Donc ∠ EBΘ = 0;08 où deux angles droits font 360.

De même, puisque nous avons démontré que la droite entière ZΘ [= 2ZH] = 5;24p où le rayon de l’excentrique ZX = 60p, alors le reste [par soustraction] ΘX = 54;36p où EΘ = 0;04p ; conséquemment, l’hypoténuse [du triangle rectangle EΘX] EX = 54;36p des mêmes unités. Donc où EX = 120p, EΘ ≈ 0;10p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle EΘX, l’arc EΘ = 0° 10′. Ainsi, ∠ EXΘ = 0;10 où deux angles droits font 360 et les restant [par soustraction de ∠ EBΘ] ∠ BEX = 0;02 des mêmes unités, ou 0° 01′ où quatre angles droits font 360° . Il est donc clair que quand, dans la seconde opposition, la planète était vue le long de la droite EB à 7° 54′ des Poissons, si elle avait été vue le long de la droite EX, elle aurait été à seulement 7° 53′ des Poissons.

G L Z D E N M H Θ X

Soit maintenant le diagramme de la troisième opposition, après le périgée . Alors, puisque l’arc de l’excentrique NX = 32° 51′, ∠ NZX = 32° 51′ où quatre angles droits font 360°, ou 65;42 où deux angles droits font 360. Ainsi, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 65° 42′ et l’arc ZH = 114° 18′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes DH = 65;06p et ZH = 100;49p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc où DZ = 2;42p et le rayon de l’excentrique DG = 60p, DH = 1;28p et ZH = 2;16p. Et puisque GD2 − DH2 = GH2, alors GH ≈ 59;59p. De même, puisque ΘH = HZ et EΘ = 2DH, alors le reste [par soustraction] GΘ = 57;43p où EΘ = 2;56p. Donc l’hypoténuse [du triangle rectangle EΘG] EG = 57;47p des mêmes unités. Donc, où EG = 120p, EΘ = 6;05p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle GEΘ, l’arc EΘ ≈ 5° 48′. Donc ∠ EGΘ = 5;48 où deux angles droits font 360. De même, puisque la droite entière ZΘ [= 2ZH] = 4;32p où le rayon de l’excentrique ZX = 60p, alors le reste [par soustraction] XΘ = 55;28p où EΘ = 2;56p. Par conséquent, l’hypoténuse [du triangle rectangle EΘX] EX = 55;33p des mêmes unités. Ainsi, où EX = 120p, EΘ = 6;20p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle EΘX, l’arc EΘ = 6° 02′. Donc ∠ EXΘ = 6;02 où deux angles droits font 360 et l’angle restant [par soustraction de ∠ EGΘ] ∠ GEX = 0;14 des mêmes unités, ou 0° 07′ où quatre angles droits font 360° . Ainsi, puisque dans la troisième opposition, la planète était vue le long de la droite EG à 14° 23′ du Bélier, il est clair que, si elle avait été sur la ligne EX, elle aurait été à 14° 30′ du Bélier. Or, nous avons prouvé qu’elle était à 23° 14′ du Scorpion dans la première opposition et à 7° 53′ des Poissons dans la deuxième opposition ; donc, les intervalles apparents [en longitude] de la planète [Jupiter], si nous ne les mesurons pas par rapport à l’excentrique portant le centre de l’épicycle mais par rapport à l’excentrique produisant le mouvement moyen [c’est-⁠à-⁠dire l’équant], sont, de la première à la seconde oppositions, de 104° 39′, et de la deuxième à la troisième oppositions, de 36° 37′.

Avec ces données et par le théorème déjà démontré, nous trouvons que la distance entre les centres de l’écliptique et l’excentrique produisant le mouvement moyen de l’épicycle est d’environ 5;30p où le diamètre de l’excentrique est de 120p;et, pour les arcs de l’excentrique, de l’apogée à la première opposition, de 77° 15′ ; de la seconde opposition au périgée, de 2° 50′ ; et du périgée à la troisième opposition, de 30° 36′. Ces valeurs ont été déterminées avec précision par cette méthode, car les différences dans les intervalles [tels que mesurés le long du déférent et de l’équant], lorsqu’elles sont calculées à partir de ces données, sont à peu près les mêmes que l’ensemble précédent [de valeurs]. Cela ressort [également] du fait que les intervalles apparents [en longitude] de la planète dérivés des rapports que nous avons ainsi trouvés sont les mêmes que ceux observés ; nous pouvons le démontrer comme suit.

A L M D Z E H Θ

Dessinons à nouveau le diagramme de la première opposition, mais seulement avec l’excentrique portant le centre de l’épicycle. Puis, puisque ∠ LZA = 77° 15′ où quatre angles droits font 360°, ∠ LZA = ∠ DZH (verticalement opposé) = 154;30 où deux angles droits font 360. Par conséquent, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 154° 30′ et l’arc ZH = 25° 30′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes DH = 117;02p et ZH = 26;29p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc où ZD = 2;45p et le rayon de l’excentrique DA = 60p, DH = 2;41p et ZH = 0;36p. Et, pour les mêmes raisons que celles exposées précédemment, AH [= √(AD2 − DH2)] = 59;56p des mêmes unités et la droite entière [par addition de HΘ = ZH] AΘ = 60;32p où EΘ (= 2DH) = 5;22p. Donc l’hypoténuse [du triangle rectangle AEΘ] AE = 60;46p des mêmes unités. Donc, où AE = 120p, EΘ = 10;36p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle AEΘ, l’arc EΘ = 10° 08′. Donc ∠ EAΘ = 10;08 où deux angles droits font 360 et le restant [par soustraction de ∠ EAΘ de ∠ LZA] ∠ LEA = 144;22 des mêmes unités, ou 72° 11′ où quatre angles droits font 360°. Cela [72° 11′] était donc la distance [mesurée sur] l’écliptique de la planète à son apogée à la première opposition.

B L M D Z E H Θ

Si nous prenons maintenant le diagramme de la deuxième opposition, puisque (par hypothèse) ∠ BZM = 2° 50′ où quatre angles droits font 360°, ou 5;40 où deux angles droits font 360, alors dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 5° 40′ et l’arc ZH = 174° 20′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes DH = 5;55p et ZH = 119;51p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc où DZ = 2;45p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, DH = 0;08p et ZH ≈ 2;45p. Et, de même [que précédemment], BH ≈ 60p des mêmes unités et le restant [par soustraction de HΘ = ZH] BΘ = 57;15p où EΘ = 0;16p. Ainsi l’hypoténuse [du triangle rectangle EBG] EB = 57;15p des mêmes unités. Donc, où EB = 120p, EΘ = 0;33p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEΘ, l’arc EΘ = 0° 32′. Donc ∠ EBΘ = 0;32 où deux angles droits font 360 et l’angle entier [par addition de ∠ BZM] ∠ BEM = 6;12 des mêmes unités, ou 3° 06′ où quatre angles droits font 360° . Donc la distance de la planète en avant [à l’ouest] du périgée à la seconde opposition était de 3° 06′. Et nous avons démontré qu’à la première opposition, elle était de 72° 11′ à l’arrière [à l’est] de l’apogée. Ainsi, l’intervalle apparent calculé de la première à la seconde opposition est le supplément [de 3° 06′ + 72° 11′], soit 104° 43′, en accord avec l’intervalle dérivé des observations.

G L M D Z E H Θ

Prenons maintenant le diagramme de la troisième opposition. Puisque ∠ MZG = 30° 36′ où quatre angles droits font 360°, ou 61;12 où deux angles droits font 360, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 61° 12′ et l’arc ZH = 118° 48′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes DH = 61;06p et ZH = 103;17p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc où DZ = 2;45p et le rayon de l’excentrique GD = 60p, DH = 1;24p et ZH = 2;22p. Et, de même [que précédemment], GH = 59;59p et la portion [par soustraction de HΘ = ZH] GΘ = 57;37p où EΘ = 2;48p. Donc l’hypoténuse [du triangle rectangle EGΘ] EG = 57;41p des mêmes unités et, où EG = 120p, EΘ = 5;50p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle GEΘ, l’arc EΘ = 5° 34′. Donc ∠ EGΘ = 5;34 où deux angles droits font 360 et l’angle entier [par addition de ∠ MZG] ∠ MEG = 66;46 des mêmes unités, ou 33° 23′ où quatre angles droits font 360°. Cela [33° 23′] était donc la distance de la planète à l’arrière [à l’est] du périgée à la troisième opposition. Et nous avons démontré qu’à la seconde opposition, sa distance en avant du même périgée était de 3° 06′. Donc l’intervalle apparent [en longitude] de la deuxième à la troisième opposition est la somme [de ce qui précède], soit 36° 29′, encore une fois en accord avec l’intervalle observé.

Il est donc clair que, puisque la planète à la troisième opposition était à 14° 23′ du Bélier et, comme nous l’avons montré, à 33° 23′ en arrière [à l’est] du périgée, à ce moment le périgée de son excentrique était à 11° des Poissons, tandis que son apogée était diamétralement opposé à 11° de la Vierge.

L D Z E M G Θ H

Si [enfin] nous traçons l’épicycle HΘK autour du centre G, nous aurons immédiatement la position moyenne [en longitude] depuis l’apogée L de l’excentrique, comme étant de 210° 36′ (car nous avons démontré que ∠ MZG = 30° 36′ où quatre angles droits font 360°), et l’arc ΘK de l’épicycle du périgée Θ à la planète K étant de 2° 47′ (car nous avons démontré que ∠ EGZ = 5;34 où deux angles droits font 360, ou 2° 47′ où quatre angles droits font 360°). Ainsi au moment de la troisième opposition, soit dans la première année d’Antonin, du 20 au 21 athyr égyptien, 5 heures après minuit, l’astre Jupiter avait les positions moyennes suivantes :

longitude par rapport à l’apogée de l’excentrique:210° 36′
(soit 11° 36′ du Bélier)
en anomalie depuis l’apogée H de l’épicycle:182° 47′

2. Détermination de la taille de l’épicycle de Jupiter

Ensuite, pour déterminer la taille de l’épicycle, nous avons pris une observation que nous avons réalisée [avec l’astrolabe (διωπτεύσαμεν / διοπτεύσαμεν)] dans la deuxième année d’Antonin, dans le [mois] égyptien de mésori, du 26 au 27 avant le lever du soleil [10/11 juillet 139], c’est-⁠à-⁠dire environ 5 heures équinoxiales après minuit (car le soleil moyen était à 16° 11′ du Cancer et le second degré du Bélier [l’intervalle de 1° à 2° du Bélier] était au méridien [sud] selon l’astrolabe). À ce moment, Jupiter, lorsque comparé à l’étoile brillante des Hyades [Aldebaran ; α Tau], était à 15⁠3⁄4° des Gémeaux, tout comme le centre de la Lune, qui se trouvait plus au sud. Pour ce moment, nous trouvons, au moyen des calculs mentionnés plus tôt, qu’en mouvement moyen, la Lune était à 9° 00′ des Gémeaux et que son anomalie [moyenne] depuis l’apogée de l’épicycle était de 272° 05′ ; sa position réelle était donc de 14° 50′ des Gémeaux et sa position apparente à Alexandrie de 15° 45′ des Gémeaux. Donc, Jupiter était également à 15⁠3⁄4° des Gémeaux. De plus, l’intervalle depuis la troisième opposition jusqu’à cette observation est de 1 année égyptienne et 276 jours, ce qui produit un mouvement moyen de 53° 17′ [en longitude] et de 218° 31′ en anomalie (il ne fera aucune différence sensible que ce calcul soit fait grossièrement). Si nous ajoutons ces quantités aux positions [moyennes] dérivées pour la troisième opposition, nous obtiendrons, pour le moment de la présente observation, environ 263° 53′ [en longitude] depuis l’apogée et 41° 18′ en anomalie depuis l’apogée de l’épicycle.

A Z D E B H Θ K N M L

Partant de cela, reprenons le diagramme de la même démonstration pour Mars, [mais] avec l’épicycle à l’arrière [à l’est] du périgée de l’excentrique, et avec l’astre après l’apogée de l’épicycle, conformément aux mouvements moyens en longitude (μήκους) et en anomalie que nous avons notés. Puisque la position moyenne en longitude depuis l’apogée de l’excentrique est de 263° 53′, ∠ BZG = 83° 53′ où quatre angles droits font 360°, ou 167;46  où deux angles droits font 360. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZM, l’arc DM = 167;46 et l’arc ZM = 12° 14′ restants [son supplément]. Par conséquent, les cordes correspondantes DM = 119;19p et ZM = 12;47p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc, où DZ = 2;45p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, DM ≈ 2;44p et ZM = 0;18p. Et puisque DB2 − DM2 = MB2, MB = 59;56p des mêmes unités.

De même, puisque ZM = ML et EL = 2DM, la portion [par soustraction] LB = 59;38p où EL = 5;28p. Donc l’hypoténuse [du triangle rectangle LBE] EB = 59;52p des mêmes unités. Par conséquent, où EB = 120p, EL ≈ 10;58p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEL, l’arc EL = 10° 30′. Donc ∠ EBZ = 10;30 où deux angles droits font 360. Mais ∠ BZG = 167;46 des mêmes unités. Donc l’angle entier [par addition] ∠ BEG = 178;16 des mêmes unités.

De plus, puisque le périgée G était à environ 11° des Poissons et que la planète était vue le long de la droite EK à 15° 45′ des Gémeaux, ∠ KEG = 94° 45′ où quatre angles droits font 360°, ou 189;30 où deux angles droits font 360, donc l’autre angle [par soustraction de ∠ BEG] ∠ BEK = 11;14 des mêmes unités. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEN, l’arc BN = 11° 14′ et BN = 11;44p où l’hypoténuse EB = 120p. Donc où EB = 59;52p et le rayon de l’excentrique est de 60p, BN = 5;50p.

De même, puisque l’arc HK = 41° 18′, alors ∠ HBK = 41° 18′ où quatre angles droits font 360°,ou 82;36 où deux angles droits font 360. Mais ∠ EBZ (= ∠ HBΘ) = 10;30 des mêmes unités, alors l’angle restant [par soustraction] ∠ ΘBK = 72;06. Or, nous avons prouvé que ∠ KEΘ = 11;14 des mêmes unités ; par conséquent, l’angle restant [par soustraction] ∠ BKN = 60;52 des mêmes unités. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BKN, l’arc BN = 60° 52′ et la droite BN = 60;47p où l’hypoténuse BK = 120p. Par conséquent, où BN = 5;50p et le rayon de l’excentrique est de 60p, le rayon de l’épicycle BK ≈ 11;30p.

3. De la correction des mouvements périodiques de Jupiter

Ensuite, pour [déterminer] les mouvements périodiques, nous avons de nouveau pris une des observations anciennes enregistrées avec précision. Elle indique que, dans la 45e année du calendrier de Dionysius, le 10 [du mois de] parthénon, l’astre Jupiter a occulté  la plus méridionale [des 2] Aselli [XXV 5 / δ Cnc] à l’aube . Ce moment était dans la 83e année depuis la mort d’Alexandre, à l’aube du 17 au 18 épiphi égyptien [3/4 septembre −240]. Nous trouvons que le soleil moyen était à 9° 56′ de la Vierge . Mais l’étoile appelée « Asellus du Sud », parmi celles qui entourent la nébuleuse du Cancer, était, au moment de notre observation [de celle-⁠ci], à 11⁠1⁄3 ° du Cancer, donc à l’observation en question elle était à 7° 33′ du Cancer, puisqu’aux 378 années entre les observations correspond [un mouvement de précession de] 3° 47′. Donc Jupiter à ce moment, puisqu’il couvrait l’étoile, était aussi à 7° 33′ du Cancer. De même, puisque l’apogée était à 11° de la Vierge à notre époque, il devait être à 7 ° 13 ′ de la Vierge au moment de l’observation. Il est donc clair que la distance apparente de la planète à l’apogée de l’excentrique était alors de 300° 20′, tandis que la distance du soleil moyen à ce même apogée était de 2° 43′.

A B G D E Z K M H N X Θ L

Avec ces données, dessinons à nouveau un diagramme similaire à celui de la démonstration [correspondante] pour Mars, mais adapté aux positions données pour cette observation : l’épicycle en B est donc positionné avant l’apogée A, et le point L, représentant la position moyenne du Soleil, un peu après ce même apogée, et donc le point Θ, représentant l’astre, est après l’apogée H de l’épicycle. Joignons comme d’habitude ZBH, DB, BΘ, et EΘ, et traçons ZK perpendiculaire à DB, DM et BN à EΘ, et DX à NB (prolongé), ce qui forme le parallélogramme rectangle DMNX.

Puisque ∠ AEΘ contient une révolution dans l’écliptique moins 300° 20′, soit 59° 40′ où quatre angles droits font 360°, et que ∠ AEL = 2° 43′, alors l’angle entier [par addition] ∠ LEΘ (= ∠ BΘE) = 62° 23′ où quatre angles droits font 360°, ou 124 ;46°° où deux angles droits font 360°°. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BΘN, l’arc BN = 124° 46′ et BN = 106;20p où l’hypoténuse BΘ = 120p. Donc où le rayon de l’épicycle BΘ = 11;30p, BN = 10;12p. En outre, puisque ∠ DEM = 59° 40′ (par hypothèse) où quatre angles droits font 360°, ou 119;29°° où deux angles droits font 360°°, et que ∠ MDE = 60;40°° des mêmes unités (son supplément), alors dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DEM, l’arc DM = 119° 20′ et DM = 103;34p où l’hypoténuse ED = 120p. Donc où ED = 2;45p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, DM = 2;23p et la droite entière [par addition] BNX = 12;35p. Donc où l’hypoténuse [du triangle rectangle BDX] BD = 120p, BX = 25;10p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BDX, l’arc BX = 24° 14′. Donc ∠ BDX = 24;14°° où deux angles droits font 360°° et l’angle restant [par soustraction d’un angle droit] ∠ BDM = 155;46°° des mêmes unités ; l’angle entier [par addition de ∠ MDE] ∠ BDE = 216;26°° des mêmes unités ; et l’angle restant [par soustraction de 2 angles droits] ∠ BDZ = 143;34°° des mêmes unités. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle ZDK, l’arc ZK = 143° 34′ et l’arc DK = 36° 26′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes ZK = 113;59p et DK = 37;31p où l’hypoténuse DZ = 120p. Par conséquent, où DZ = 2;45p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, KZ = 2;37p et DK = 0;52p et le reste [par soustraction de DB] KB = 59;08p des mêmes unités. Ainsi, l’hypoténuse [du triangle rectangle ZBK] ZB = 59;12p des mêmes unités. Par conséquent, où ZB = 120p, ZK = 5;18p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BZK, l’arc ZK = 5° 04′. Par conséquent, ∠ ZBD = 5;04°° où deux angles droits font 360°° et l’angle entier [par addition de ∠ BDZ], qui comprend le mouvement moyen en longitude, ∠ AZB = 148;38°° des mêmes unités, ou 74° 19′ où quatre angles droits font 360°. Et puisque ∠ HBΘ + ∠ BZG + 180° (c’est-à-dire ici ∠ HBΘ − ∠ AZB) = ∠ AEL = 2° 43′, nous trouvons que la position de la planète [en anomalie] depuis l’apogée de l’épicycle est ∠ HBΘ = 77° 02′.

Nous avons donc démontré qu’au moment de l’observation en question, l’astre Jupiter avait les positions moyennes suivantes : en longitude, à partir de l’apogée de l’excentre : 285° 41′ (c’est-⁠à-⁠dire que sa longitude moyenne était de 22° 54′ des Gémeaux), et en anomalie, depuis l’apogée de l’épicycle : 77° 02′.

Et nous avons démontré que, au moment de la troisième opposition, sa distance à l’apogée de l’épicycle était de 182° 47′ ; ainsi, dans l’intervalle entre les deux observations, de 377 années égyptiennes et 128 jours moins 1 heure environ, son mouvement en anomalie était de 105° 45′ en surplus des 345 révolutions complètes. C’est, encore une fois, à peu près le même excédent d’anomalie que celui que nous dérivons [des tableaux] des mouvements moyens que nous avons présentés, puisque c’est à partir de ces données que nous avons déduit le quotidien [mouvement moyen en anomalie], en divisant le nombre de degrés contenus des révolutions complètes plus l’excédent par le nombre de jours contenus dans l’intervalle de temps.

4. De l’époque des mouvements périodiques de Jupiter

Et donc ici, l’intervalle entre la première année de Nabonassar, à midi du 1er thout égyptien, jusqu’à cette ancienne observation était de 506 années égyptiennes et environ 316⁠3⁄4 jours, ce qui correspond à des incréments de 258° 13′ en longitude et 290° 58′ en anomalie. Si nous soustrayons ces valeurs des positions [moyennes] respectives pour l’observation, nous aurons, pour la même époque que pour les autres [astres], pour Jupiter : longitude moyenne, 4° 41′ de la Balance ; et anomalie moyenne, 146° 04′ depuis l’apogée de l’épicycle. Ainsi, l’apogée de son excentrique sera à 2° 09′ de la Vierge.

5. Détermination de l’excentricité et de l’apogée de Saturne

Il nous reste à démontrer les anomalies et les époques de la théorie de l’astre Saturne. Comme pour les autres planètes, nous avons d’abord pris pour notre recherche de [la position de] l’apogée et l’excentricité, trois positions acronyctes [oppositions] de cet astre, dans lesquelles il était diamétralement opposé à la position moyenne du soleil.

De ces deux intervalles, donc, celui de la première à la seconde oppositions comprend 6 années égyptiennes, 70 jours, et 22 heures et, en mouvement apparent de l’astre, 68° 27′ ; l’intervalle de la deuxième à la troisième oppositions comprend 3 années égyptiennes, 35 jours, et 20 heures, et 34° 34′ [de mouvement]. Nous calculons le mouvement moyen en longitude, en utilisant des chiffres approximatifs, 75° 43′ pour le premier intervalle et 37° 52′ pour le second intervalle. Avec ces intervalles, nous démontrons à nouveau [les paramètres] requis au moyen du même théorème [qu’auparavant] (comme s’il n’y avait qu’un seul excentrique), comme suit.

A B G D E Z Θ H

Soit, pour éviter les répétitions, un diagramme comme ceux utilisés [précédemment] pour la même preuve. Puis, puisque l’arc de l’excentrique BG = 34° 34′ sur l’écliptique, l’angle [correspondant] au centre de l’écliptique, ∠ BDG (= ∠ EDH) = 34° 34′ où quatre angles droits font 360°, ou 69;08 où deux angles droits font 360. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DEH, l’arc EH = 69° 08′ et EH = 68;05p où l’hypoténuse DE = 120p. De même, puisque l’arc BG = 37° 52′, l’angle à la circonférence ∠ BEG = 37;52 où deux angles droits font 360 et l’angle restant [par soustraction de ∠ BDG] ∠ EBH = 31;16 des mêmes unités. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle EBH, l’arc EH = 31° 16′ et EH = 32;20p où l’hypoténuse BE = 120p. Donc où, comme nous l’avons démontré, EH = 68;05p et ED = 120p, BE = 252;41p.

De plus, puisque tout l’arc ABG = 103° 01′ de l’écliptique (la somme des deux intervalles en longitude), l’angle [correspondant] au centre de l’écliptique ∠ ADG = 103° 01′ où quatre angles droits font 360°. Donc, l’angle supplémentaire ∠ ADE = 76° 59′ des mêmes unités, ou 153;58 où deux angles droits font 360. Par conséquent, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DEZ, l’arc EZ = 153° 58′  et EZ = 116;55p où l’hypoténuse DE = 120p. De même, puisque l’arc de l’excentrique ABG = 113° 35′ [par addition de 75° 43′ et 37° 52′], l’angle à la circonférence ∠ AEG = 113;35 où deux angles droits font 360. Mais nous avons trouvé que ∠ ADE = 153;58 des mêmes unités, donc l’angle restant [dans le triangle ADE] ∠ ZAE = 92;27 des mêmes unités. Par conséquent, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle AEZ, l’arc EZ = 92° 27′ et EZ = 86;39p où l’hypoténuse AE = 120p. Donc où, comme nous l’avons montré, EZ = 116;55p et ED = 120p, EA = 161;55p. De plus, puisque l’arc de l’excentrique AB = 75° 43′, l’angle à la circonférence ∠ AEB = 75;43 où deux angles droits font 360. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle AEΘ, l’arc AΘ = 75° 43′ et l’arc EΘ = 104° 17′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes AΘ = 73;39p et EΘ = 94;45p où l’hypoténuse EA = 120p. Donc où, comme nous l’avons démontré, AE = 161;55p et DE = 120p, AΘ = 99;23p et EΘ = 127;51p. Mais nous avons démontré que la droite entière EB = 252;41p des mêmes unités ; par conséquent, le reste [par soustraction] ΘB = 124;50p où AΘ = 99;23p. Et ΘB2 = 15 583;22 et AΘ2 = 9 877;03, donc ΘB2 + AΘ2 = AB2 = 25 460;25. Par conséquent, AB = 159;34p où ED = 120p et EA = 161;55p. D’ailleurs, le diamètre de l’excentrique est de 120p, AB = 73;39p (car il sous-tend un arc de 75° 43′) ; par conséquent, où AB = 73;39p et le diamètre de l’excentrique est de 120p, ED = 55;23p et EA = 74;43p. Donc l’arc de l’excentrique EA = 77° 01′ et [par addition de l’arc ABG] tout l’arc EABG = 190° 36′, donc, l’angle restant [par soustraction] arc GE = 169° 24′. Donc GDE ≈ 119;28p où le diamètre de l’excentrique est de 120p.

A B G L M D E K N X

Prenons donc le centre de l’excentrique dans le segment EAG (puisqu’il est plus grand qu’un demi-cercle), au point K. Traçons par les deux centres K et D le diamètre de l’excentrique LKDM, et traçons à partir de K la droite KN perpendiculaire à GE, et prolongée en KNX. Ensuite, où le diamètre LM = 120p, nous avons prouvé que la ligne entière EG = 119;28p et que ED = 55;23p ; donc le reste [par soustraction] DG = 64;05p des mêmes unités. Donc, puisque ED · DG = LD · DM, LD · DM = 3 549;09p où le diamètre LM = 120p. Mais LD · DM + DK2 = LK2 (le carré sur la moitié du diamètre) ; par conséquent, si du carré sur la moitié du diamètre, 3 600, nous soustrayons 3 549;9, nous avons DK2 = 50;51p des mêmes unités. Donc la distance entre les centres, DK ≈ 7;08p où le diamètre de l’excentrique est de 120p.

De plus, puisque EN (= 1⁄2GE) = 59;44p où le diamètre LM = 120p, et nous avons prouvé que ED = 55;23p des mêmes unités, alors le reste [par soustraction] DN = 4;21p où, comme nous l’avons démontré, DK = 7;08p. Donc où l’hypoténuse [du triangle rectangle DKN] DK = 120p, DN = 73;11p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DKN, l’arc DN = 75° 10′. Donc ∠ DKN = 75;10°° où deux angles droits font 360°°, ou 37° 35′ où quatre angles droits font 360°. Et puisque ∠ DKN est un angle au centre de l’excentrique, l’arc XM = 37° 35′. Mais l’arc GX = 1⁄2 arc GXE = 84° 42 ′ ; par conséquent, l’arc restant [par soustraction de (arc GX + arc XM) de 180 °] de l’apogée à la troisième opposition arc GL = 57° 43′. Mais l’arc BG = 37° 52′, donc l’arc restant [par soustraction] de l’apogée à la seconde opposition, arc LB = 19° 51′. De même, puisque l’arc AB = 75° 43′, alors l’arc restant [par soustraction] de la première opposition à l’apogée arc AL = 55° 52′.

Ainsi, puisque le centre de l’épicycle n’est pas porté sur cet excentrique, mais sur celui tracé autour du centre qui est à mi-⁠chemin entre D et K et de rayon KL, nous calculerons dans l’ordre, comme nous l’avons fait pour les autres astres, les différences des intervalles apparents [en longitude vraie] sur l’écliptique qui résultent des rapports ci-⁠dessus (en les considérant comme approximativement corrects), si nous transférons le chemin de l’épicycle à l’excentrique en question, ce qui produit l’anomalie écliptique [c’est-⁠à-⁠dire l’équant].

A D E H L M N X Z Θ

Traçons dons à nouveau, pour cette démonstration, le diagramme de la première opposition, mais avec l’astre moins avancé en longitude que l’apogée L . Alors, puisque l’angle de la position moyenne en longitude ∠ NZX (= ∠ DZH) = 55° 52′ où quatre angles droits font 360°, ou 111;44 où deux angles droits font 360, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 111° 44′ et l’arc ZH = 68° 16′ restants [son supplément]. Par conséquent, les cordes correspondantes DH = 99;20p et ZH = 67;20p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc où la distance entre les centres DZ = 3;34p et le rayon de l’excentrique DA = 60p, DH = 2;57p et ZH = 2;00p. Et puisque DA2 − DH2 = AH2, AH = 59;56p des mêmes unités. De même, puisque ZH = ΘH, et ΘE = 2DH, alors la droite entière [par addition] AΘ = 61;56p où EΘ = 5;54p. Ainsi, l’hypoténuse [du triangle rectangle ΘAE] AE = 62;13p des mêmes unités. Alors où l’hypoténuse AE = 120p, EΘ = 11;21p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle AEΘ, l’arc EG ≈ 10° 51′. Par conséquent, ∠ EAΘ = 10;51 où deux angles droits font 360.

En outre, puisque EΘ = 5;54p, le rayon de l’excentrique ZX = 60p, et ZΘ = 4p — donc la droite entière [par addition] ΘX = 64p —, alors nous trouvons que l’hypoténuse [du triangle rectangle EΘX] EX = 64;16p des mêmes unités. Donc, où l’hypoténuse EX = 120p, ΘE = 11;02p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle EΘX, l’arc ΘE = 10° 33′. Conséquemment, ∠ EXΘ = 10 ;33 où deux angles droits font 360. Mais nous avons démontré que ∠ EAΘ = 10;51 des mêmes unités. Par conséquent, l’angle de la différence recherchée ∠ AEX = 0;18 où deux angles droits font 360, ou 0° 09′ où quatre angles droits font 360°. Mais l’astre paraissait, à la première opposition, sur la droite AE, à 1° 13′ de la Balance : il est donc évident que, si le centre de l’épicycle n’était pas porté sur AL, mais plutôt sur NX, il aurait été au point X [à la première opposition] et l’astre aurait été vu le long de la ligne EX, à 9′ en avant [à l’ouest] de sa position [réelle] en A, à 1° 04′ de la Balance.

B D E H L M N X Z Θ

Dessinons à nouveau le diagramme de la deuxième opposition, [comme] dans la [dernière] démonstration, mais où la planète est à l’arrière de l’apogée . Puisqu’il a été démontré que l’arc de l’excentrique NX = 19° 51′, alors ∠ NZX (= ∠ DZH verticalement opposé) = 19° 51′ où quatre angles droits font 360°, ou 39;42 où deux angles droits font 360. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 39° 42′ et l’arc ZH = 140° 18′ restants [son supplément]. Par conséquent, les cordes correspondantes DH = 40;45p et ZH = 112;52p où l’hypoténuse DZ = 120p. Par conséquent, où DZ = 3;34p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, DH = 1;13p et ZH = 3;21p. Et, puisque DB2 − DH2 = BH2, alors BH ≈ 59;59p des mêmes unités.

De même, puisque ZH = HΘ et que EΘ = 2DH, alors nous aurons la droite entière [par addition] BΘ = 63;20p où EΘ = 2;26p ; conséquemment, l’hypoténuse [du triangle rectangle BEΘ] EB = 63;23p des mêmes unités. Donc où l’hypoténuse BE = 120p, la droite EΘ = 4;36p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEΘ, l’arc EΘ = 4° 24′ ; donc, ∠ EBΘ = 4;24 où deux angles droits font 360. De même, où le rayon de l’excentrique XZ = 60p, nous calculons que ZΘ = 6;42p ; donc nous aurons la droite entière [par addition] XΘ = 66;42p où EΘ = 2;26p. Par conséquent, nous trouvons que l’hypoténuse [du triangle rectangle EΘX] EX = 66;45p des mêmes unités. Donc, où l’hypoténuse EX = 120p, EΘ = 4;23p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle EΘX, l’arc EΘ = 4° 12′. Donc ∠ EXΘ = 4;12 où deux angles droits font 360. Mais nous avons démontré que ∠ EBΘ = 4;24 des mêmes unités ; donc l’angle restant [par soustraction] ∠ BEX = 0;12 des mêmes unités, ou 0° 06′ où quatre angles droits font 360° .

Ici aussi, il est donc clair que, puisqu’à la deuxième opposition, l’astre était vu le long de EB à 9° 40′ du Sagittaire, si, au lieu de cela, il était vue le long de EX, il serait à 9° 46′ du Sagittaire. Et nous avons [aussi] montré qu’à la première opposition, il aurait été à 1° 04′ de la Balance. Il est donc clair que l’intervalle en [longitude] apparente de la première à la seconde opposition, s’il était pris par rapport à l’excentrique NX, serait de 68° 42′ de l’écliptique.

Dessinons maintenant, pour la démonstration de la troisième opposition, le même diagramme que pour la seconde. Puisque nous avons démontré que l’arc NX = 57° 43′, alors ∠ NZX (= ∠ DZH) = 57° 43′ où quatre angles droits font 360°, ou 115;26 où deux angles droits font 360. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 115° 26′ et l’arc ZH = 64° 34′ restants [son supplément]. Par conséquent, les cordes correspondantes DH = 101;27p et ZH = 64;06p où l’hypoténuse DZ = 120p. Par conséquent, où DZ = 3;34p et le rayon de l’excentrique DG = 60p, DH = 3;01p et ZH = 1;54p. De plus, puisque DG2 − DH2 = GH2, alors GH = 59;56p des mêmes unités.

G D E H L M N X Z Θ

De même, puisque ZH = ΘH et EΘ = 2DH, alors la droite entière [par addition] GΘ = 61;50p où EΘ = 6;02p ; par conséquent, l’hypoténuse [du triangle rectangle GEΘ] EG = 62;08p des mêmes unités. Donc, où l’hypoténuse GE = 120p, EΘ = 11;39p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle GEΘ, l’arc EΘ ≈ 11° 09′. Donc ∠ EGΘ = 11;09 où deux angles droits font 360. De même, puisque le rayon de l’excentrique XZ = 60p, ZΘ = 3;48p : nous aurons donc la droite entière [par addition] XΘ = 63;48p où EΘ = 6;02p, donc l’hypoténuse [du triangle rectangle EΘX] EX = 64;05p des mêmes unités. Donc, où l’hypoténuse EX = 120p, EΘ = 11;18p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle EΘX, l’arc EΘ = 10° 49′. Donc ∠ EXΘ = 10;49 où deux angles droits font 360. Mais nous avons démontré que ∠ EGΘ = 11;09 des mêmes unités ; donc l’angle restant [par soustraction] ∠ GEX = 0;20 des mêmes unités, ou 0° 10′ où quatre angles droits font 360°. Ainsi, puisqu’à la troisième opposition, l’astre était vu le long de la droite EGà 14° 14′ du Capricorne, il est clair que, s’il avait été sur la droite EX, il aurait été à 14° 24′ du Capricorne, et l’intervalle de la deuxième opposition à la troisième en [longitude] apparente, pris par rapport à l’excentrique NX, aurait été de [14° 24′ du Capricorne − 9° 46′ du Sagittaire =] 34° 38′.

Avec ces données, nous trouvons donc par le même théorème que la distance entre les centres de l’écliptique et de l’excentrique qui produit le mouvement uniforme de l’épicycle (c’est-⁠à-⁠dire la distance égale à EZ ) est d’environ 6;50p où le diamètre de l’excentrique est de 120p, et que les arcs de ce même excentrique mesurent, de la première opposition à l’apogée, 57° 05′ ; de l’apogée à la deuxième opposition, 18° 38′ ; et de l’apogée à l’apogée troisième opposition, 56° 30′.

La preuve que les quantités ci-⁠dessus ont été obtenues avec précision est que les différences des arcs de l’écliptique sont à peu près les mêmes que [pour l’opposition] précédente, et que les intervalles apparents [en longitude] de l’astre sont conformes à ceux observés, comme nous le démontrerons par une procédure similaire [à celles utilisées pour Jupiter et pour Mars].

A L M E D Z H Θ

Traçons le schéma de la première opposition, avec seulement l’excentre portant le centre de l’épicycle. Puisque l’angle AZL sous-tend 57° 05′ de l’excentrique [c’est-⁠à-⁠dire l’équant] [∠ AZL = 57° 05′] où quatre angles droits font 360°, et que ∠ AZL = ∠ DZH (verticalement opposé) = 114;10 où deux angles droits font 360, alors dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 114° 10′ et l’arc ZH = 65° 50′ restants [son supplément]. Donc les cordes correspondantes DH = 100;44p et ZH = 65;13p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc où la distance entre les centres DZ = 3;25p et le rayon de l’excentrique DA = 60p, DH = 2;52p et ZH = 1;51p.

Or, puisque AD2 − DH2 = AH2, alors AH = 59;56p des mêmes unités. De même, puisque ZH = HΘ et EΘ = 2DH, alors la droite entière [par addition] AΘ = 61;47p où EΘ = 5;44p ; par conséquent, l’hypoténuse [du triangle rectangle AEΘ] AE = 62;03p des mêmes unités .

Donc, où l’hypoténuse AE = 120p, EΘ = 11;05p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle AEΘ, l’arc EΘ = 10° 36′ ; ainsi, ∠ EAZ = 10;36 où deux angles droits font 360. Mais par hypothèse, ∠ AZL = 114;10 des mêmes unités ; alors l’angle restant [par soustraction] ∠ AEL = 103;34 des mêmes unités, ou 51° 47′ où quatre angles droits font 360°. Cela [51° 47′] était donc l’angle par lequel l’astre était en avance [à l’ouest] sur l’apogée dans la première opposition.

B L M E D Z H Θ

Traçons maintenant le diagramme de la deuxième opposition de la même manière. Puisqu’il a été démontré que ∠ BZL = 18° 38′ où quatre angles droits font 360°, alors ∠ BZL = ∠ DZH (verticalement opposé au sommet) = 37;16 où deux angles droits font 360°. Donc, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 37° 16′ et l’arc ZH = 142° 44′ restants [son supplément]. Par conséquent, les cordes correspondantes DH = 38;20p et ZH = 113;43p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc où DZ = 3;25p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, alors DH = 1;05p et ZH = 3;14p. Et puisque DB2 − DH2 = BH2, alors nous avons BH = 59;59p des mêmes unités. De même, puisque ZH = HΘ et EΘ = 2DH, alors la droite entière [par addition] BΘ = 63;13p où EΘ = 2;10 ; c’est pourquoi l’hypoténuse [du triangle rectangle BEΘ] EB = 63;15p des mêmes unités. Donc, où l’hypoténuse EB = 120p, ΘE = 4 07p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEΘ, l’arc ΘE = 3° 56′. Ainsi, ∠ EBZ = 3;56 où deux angles droits font 360. Mais nous avons vu que ∠ BZL = 37;16 des mêmes unités, donc l’angle restant [par soustraction] ∠ BEL = 33;20 des mêmes unités, ou 16° 40′ où quatre angles droits font 360°.

Donc, dans la deuxième opposition, la position apparente de l’astre était de 16° 40′ derrière [à l’est de] l’apogée, et nous avons démontré qu’à la première opposition, il était à 51° 47′ en avant [à l’ouest] de la même apogée : par conséquent, l’intervalle en [longitude] apparente de la première opposition à la seconde est la somme de ces quantités, soit 68° 27′, conformément à la distance trouvée à partir des observations.

G L M E D Z H Θ

Dessinons maintenant le diagramme de la troisième opposition. Puisque ∠ GZL = 56° 30′ où quatre angles droits font 360°, tel que démontré, et que ∠ GZL = ∠ DZH (verticalement opposés par leurs sommets) = 113 où deux angles droits font 360, alors dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZH, l’arc DH = 113° et l’arc ZH = 67° restants [son supplément]. Par conséquent, les cordes correspondantes DH = 100;04p et ZH = 66;14p où l’hypoténuse DZ = 120p. Par conséquent, où DZ = 3;25p et le rayon de l’excentrique DG = 60p, alors DH = 2;51p et ZH = 1;53p. En outre, puisque DG2 − DH2 = GH2, nous avons GH = 59;56p des mêmes unités. De même, puisque ZH = HΘ et EΘ = 2DH, alors la droite entière [par addition] GΘ = 61;49p où EΘ = 5;42p ; donc l’hypoténuse [du triangle rectangle GEΘ] EG = 62;05p des mêmes unités. Donc, où l’hypoténuse GE = 120p, EΘ = 11;01p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle GEΘ, l’arc EΘ = 10° 32′. Ainsi, ∠ EGΘ = 10;32 où deux angles droits font 360. Mais nous avons vu que ∠ GZL = 113 des mêmes unités, donc l’angle restant [par soustraction] ∠ GEL = 102;28 des mêmes unités, ou 51° 14′ où quatre angles droits font 360°. Cela [51° 14′], est donc l’angle par lequel l’astre était à l’arrière (à l’est) de l’apogée dans la troisième opposition. Et nous avons montré que dans la seconde opposition, il se trouvait à 16° 40′ derrière [à l’est de] la même apogée ; ainsi, la distance en [longitude] apparente de la deuxième opposition à la troisième est égale à la différence, soit [51° 14′ − 16° 40′ =] 34° 34′, qui est, encore une fois, conforme à celle dérivée des observations.

Par conséquent, puisque dans la troisième opposition, l’astre était à 14° 14′ du Capricorne, et qu’il a été démontré qu’il était alors à 51° 14′ derrière [à l’est de] l’apogée, alors l’apogée de son excentrique était à ce moment à 23° du Scorpion, tandis que son périgée était diamétralement opposé à 23° du Taureau.

Z D E G Θ K H

Ainsi, si nous traçons [comme précédemment] l’épicycle HΘ autour du centre G, nous obtenons la position moyenne de l’épicycle en longitude à partir de l’apogée de l’excentrique, soit 56° 30′ (tel que démontré), et l’arc de l’épicycle ΘK = 5° 16′ (puisque nous aovns démontré que ∠ EGZ = 10;32 où deux angles droits font 360). Donc, par soustraction [de 180°], l’arc de l’apogée de l’épicycle à la planète HΘ = 174° 44′. Ainsi, dans la troisième opposition — à savoir dans la 20e année d’Hadrien, le 24 du [mois] égyptien de mésori, à midi, l’astre Saturne était à 56° 30′ de l’apogée de l’excentrique ( c’est-⁠à-⁠dire que sa longitude [moyenne] était de 19° 30′) et à 174° 44′ en anomalie depuis l’apogée de l’épicycle.

6. Détermination de la taille de l’épicycle de Saturne

Pour déterminer la taille de l’épicycle, nous avons pris une observation que nous avons faite dans la deuxième année d’Antonin, du 6 au 7 [du mois] égyptien méchir [22/23 décembre 138]. Il était 4 heures équinoxiales avant minuit ; l’astrolabe montrait le dernier degré du Bélier au méridien, et le soleil moyen était à 28° 41′ du Sagittaire. À ce moment, l’astre Saturne, comparé à l’étoile brillante des Hyades, paraissait à 9⁠1⁄15° du Verseau et était à environ 1⁄2° derrière le centre de la Lune (parce qu’il était à cette distance de la corne nord du croissant). Or, à ce moment, la Lune était à 8° 55′ du Verseau en mouvement moyen, et à 174° 15′ de l’apogée de l’épicycle en anomalie. Par conséquent, sa véritable position devait être de 9° 40′ du Verseau et sa longitude apparente à Alexandrie de 8° 34′ du Verseau.

Ainsi, l’astre Saturne devait être à 9⁠1⁄15° du Verseau (puisqu’il était environ 1⁄2° derrière le centre de la Lune), et à 76° 04′ de l’apogée de l’excentrique [qui était à la même position qu’à la troisième opposition], puisque son décalage sur un si court intervalle est négligeable.

Or l’intervalle de la troisième opposition à cette observation est de 2 années égyptiennes, 167 jours, et 8 heures. Les mouvements [moyens] de Saturne sur cet intervalle, calculés grossièrement, sont de 30° 03′ en longitude et de 134° 24′ en anomalie. Si nous ajoutons ces valeurs aux positions de la troisième opposition trouvées ci-⁠dessus, nous obtenons, pour l’instant de l’observation en question une longitude [moyenne] de 86° 33′ depuis l’apogée de l’excentrique, et une anomalie de 309° 08′ depuis l’apogée de l’épicycle.

A G B M L H Θ E D Z K N

Partant de cela, traçons à nouveau un diagramme de la même démonstration [que pour Mars et Jupiter], mais avec l’épicycle situé en arrière [suivant / à l’est] de l’apogée de l’excentrique, et la planète en avant [précédant / à l’ouest] de l’apogée de l’épicycle, conformément à leurs positions données.

Puisque, par hypothèse, ∠ AZB (= ∠ DZM) = 86° 33′ où quatre angles droits font 360°, ou 173;06 où deux angles droits font 360, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZM, l’arc DM = 173° 06′ et l’arc ZM = 6° 54′ restants [son supplément]. Par conséquent, les cordes correspondantes DM = 119;47p et ZM = 7;13p où l’hypoténuse DZ = 120p. Par conséquent, où la distance entre les centres DZ = 3;25p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, DM ≈ 3;25p et ZM = 0;12p. Et puisque DB² − DM² = BM², nous avons BM = 59;54p des mêmes unités. De même, puisque ZM = ML et que EL = 2DM, alors la droite entière [par addition] BL = 60;06p où EL = 6;50p. Donc l’hypoténuse [du triangle rectangle BEL] EB = 60;29p des mêmes unités. Alors, où l’hypoténuse EB = 120p, EL = 13;33p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEL, l’arc EL = 12° 58′. Donc ∠ EBZ = 12;58 où deux angles droits font 360. Mais nous supposons que ∠ AZB = 173;06 des mêmes unités ; alors, l’angle restant [par soustraction] ∠ AEB = 160;08 des mêmes unités. Mais l’angle représentant la distance apparente de la planète à l’apogée a été donné : ∠ AEK = 76° 04′ où quatre angles droits font 360°, ou 152;08 où deux angles droits font 360 ; donc l’angle restant [par soustraction] ∠ KEB = 8;00 des mêmes unités. Ainsi, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BEN, l’arc BN = 8° et BN = 8;22p où l’hypoténuse EB = 120p. Par conséquent, où EB = 60;29p et le rayon de l’excentrique est de 60p, BN = 4;13p.

En outre, puisque l’astre était à 309° 08′ de l’apogée H de l’épicycle, alors l’arc restant [par soustraction de 360°] HK = 50° 52′ et ∠ HBK = 50° 52′ où quatre angles droits font 360°, ou 101;44°° où deux angles droits font 360. Mais nous avons trouvé que ∠ EBZ (= ∠ HBΘ) = 12;58 ; donc l’angle restant [par soustraction] ∠ ΘBK = 88;46 où ∠ KEB = 8 et l’angle restant [par soustraction] ∠ BKN = 80;46 des mêmes unités. Par conséquent, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BKN, l’arc BN = 80° 46′ et la droite BN = 77;45p où l’hypoténuse BK = 120p. Par conséquent, où il a été démontré que BN = 4;13p et où le rayon de l’excentrique est 60p, alors le rayon de l’épicycle BK ≈ 6 1⁄2p.

Ainsi, nous avons démontré que l’apogée de Saturne, au début du règne d’Antonin, était à 23° du Scorpion et que, où le rayon de l’excentrique portant l’épicycle est de 60p, la distance entre les centres de l’écliptique et de l’excentrique qui produit le mouvement uniforme est de 6;50p et le rayon de l’épicycle est de 6;30p.

7. De la correction des mouvements périodiques de Saturne

Pour la démonstration restante de la correction des mouvements périodiques, nous avons de nouveau choisi l’une des observations anciennes les mieux décrites. Elle nous indique que dans la 82e année des chaldéens, le 5 du [mois de] xanthikos au soir, l’astre Saturne était à 2 doigts [10′] sous l’épaule sud de la Vierge. Ce moment était dans la 519e année de Nabonassar, au soir du 14 tybi égyptien [1er mars −228], alors que le soleil moyen était à 6° 10′ des Poissons. Mais [l’étoile] fixe sur l’épaule sud de la Vierge, au moment de notre observation, était à 13⁠1⁄6° de la Vierge ; ainsi, au moment de l’observation en question, puisqu’aux 366 années écoulées correspond un mouvement des [étoiles] fixes d’environ 3⁠2⁄3°, elle était à 9⁠1⁄2° de la Vierge, où était aussi l’astre [Saturne], puisqu’elle était à 2 doigts au sud de [l’étoile] fixe. De même, puisque nous avons démontré qu’à notre époque, l’apogée [de Saturne] était à 23° du Scorpion, il devait être, au moment de l’ancienne observation, à 19⁠1⁄3° du Scorpion. Nous en concluons donc qu’au moment ci-⁠dessus, l’astre semblait alors éloigné de l’apogée de 290° 10′ sur l’écliptique et que le soleil moyen était à 106° 50′ de la même apogée.

A B G D E H K Z Θ L M N X

Partant de cela, dessinons un diagramme comme pour la même démonstration [pour Mars et Jupiter], [mais] avec l’épicycle situé en avant [précédant / à l’ouest] de l’apogée de l’excentrique, et le soleil [moyen] en avant du périgée, avec le rayon du centre de l’épicycle à la planète parallèle à [la ligne indiquant] la position du soleil. Puisque Saturne semblait alors précéder l’apogée de 69° 50′ du supplément [de 290° 10′] d’une circonférence, l’angle au centre de l’écliptique ∠ AEΘ = 69° 50′ où quatre angles droits font 360°, ou 139;40 où deux angles droits font 360. Mais l’angle de la distance du soleil [depuis l’apogée], par supposition, ∠ AEL = 106° 50′ où quatre angles droits font 360°, ou 213;40 où deux angles droits font 360. Donc l’angle entier [par addition] ∠ ΘEL (= ∠ BΘE, puisque BΘ est parallèle à EL) = 353;20 où deux angles droits font 360 et l’angle restant [par soustraction de ∠ BΘE de deux angles droits] ∠ BΘN = 6;40 des mêmes unités. Ainsi, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BΘN, l’arc BN = 6° 40′ et la droite BN = 6;58p où l’hypoténuse BΘ = 120p. Donc où le rayon de l’épicycle, BΘ = 6;30p, BN = 0;23p.

De même, puisque ∠ AEΘ = 139;40 où deux angles droits font 360 et que ∠ EDM = 40;20 des mêmes unités [son supplément], dans le cercle autour du triangle rectangle DEM, l’arc DM = 139° 40′ et la droite DM = 112;39p où l’hypoténuse ED = 120p. Donc, où la distance entre les centres ED = 3;25p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, la droite DM (= XN) = 3;12p et la droite entière [par addition] BNX = 3;35p où l’hypoténuse [du triangle rectangle BDX] DB = 60p. Par conséquent, où DB = 120p, BX = 7;10p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BDX, l’arc BX = 6° 52′. Donc ∠ BDX = 6;52 où deux angles droits font 360 et l’angle restant [par soustraction d’un angle droit] ∠ BDM = 173;08 des mêmes unités [son supplément] ; par conséquent, l’angle entier [addition de ∠ EDM] ∠ BDE = 213;28 des mêmes unités et l’angle restant [par soustraction de deux angles droits] ∠ BDA = 146;32 des mêmes unités. C’est pourquoi, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle DZK, l’arc ZK = 146° 32′ et l’arc DK = 33° 28′ restants [son supplément]. Par conséquent, les cordes correspondantes ZK = 114;55p et DK = 34;33p où l’hypoténuse DZ = 120p. Donc, où la distance entre les centres DZ = 3;25p et le rayon de l’excentrique DB = 60p, ZK = 3;17p et DK = 0;59p et le restant [par soustraction de DB] KB = 59;01p où ZK = 3;17p. Donc l’hypoténuse [du triangle rectangle BZK] ZB = 59;06p des mêmes unités. Par conséquent, où l’hypoténuse ZB = 120p, ZK = 6;40p et, dans le cercle circonscrit (de 360°) au triangle rectangle BZK, l’arc ZK = 6° 22′. D’où ZBK = 6;22 où deux angles droits font 360. Mais ∠ ADB = 146;32 des mêmes unités ; donc l’angle total représentant la position moyenne en longitude AZB = 152;54 des mêmes unités, soit 76° 27′ où quatre angles droits font 360°.

Par conséquent, au moment de l’observation ci-⁠dessus, Saturne était à 283° 33′ de l’apogée en mouvement moyen (c’est-⁠à-⁠dire qu’il était à [19° 20′ du Scorpion + 283° 33′ =] 2° 53′ de la Vierge. Aussi, le soleil moyen étant à 106° 50′, si nous ajoutons à cela les 360° d’une révolution (ce qui donne 466° 50′) et soustrayons les 283° 33′ de longitude [depuis l’apogée], nous obtenons pour ce moment 183° 17′ d’anomalie depuis l’apogée de l’épicycle.

Ainsi, puisque nous avons prouvé qu’au moment de l’observation ci-dessus, qui est dans la 519e année de Nabonassar, le soir du 14 tybi, l’astre était à 183° 17′ [en anomalie] depuis l’apogée de l’épicycle et que, au moment de la troisième opposition, arrivée en l’an 883 de Nabonassar, à midi le 24 mésori, il en était à 174° 44′, il est évident que dans l’intervalle entre les observations, qui comprend 364 années égyptiennes et 219⁠3⁄4 jours, l’astre Saturne s’est déplacé de 351° 27′ (en plus des révolutions complètes en anomalie ). C’est encore en accord avec le surplus ou excédent que donnent [les tableaux pour] les mouvements moyens que nous avons construits ; le mouvement moyen quotidien se trouvant en divisant le total en degrés des révolutions complètes et de l’excédent par nombre de jours [de l’intervalle] de temps.

8. De l’époque des mouvements périodiques de Saturne

Et depuis la première année de Nabonassar, thout 1, à midi, jusqu’à l’observation ancienne [précédemment mentionnée] est de 518 années égyptiennes et 133⁠1⁄4 jours, et cet intervalle comprend des excédents de 216° 10′ en longitude et 149° 15′ en anomalie ; si nous soustrayons ces valeurs des positions [données par] l’observation, nous trouvons pour cette époque que l’astre Saturne était à 26° 43′ du Capricorne en mouvement moyen, et à 34° 02′ de l’apogée de l’épicycle en anomalie. Par conséquent, nous trouvons que l’apogée de son excentrique était à 14° 10′ du Scorpion.

9. De la détermination géométrique des lieux vrais par les mouvements périodiques

À l’inverse, étant donnés les arcs [des mouvements] périodiques de l’excentrique qui produit le mouvement moyen uniforme [l’équant] et de l’épicycle, les positions apparentes des astres [planètes] sont facilement obtenues géométriquement, comme nous allons le voir.

B Θ H Z D E A K L

En effet, dans le diagramme simple de l’excentrique et de l’épicycle, nous joignons les droites ZBΘ et EBH. Puis, la position moyenne en longitude étant donnée, c’est-⁠à-⁠dire ∠ AZB, d’après ce que nous avons prouvé précédemment, selon les deux hypothèses, ∠ AEB ainsi que ∠ EBZ (qui est le même que ∠ HBΘ) seront aussi donnés, ainsi que le rapport du rayon EB [de l’excentrique] au rayon de l’épicycle. Si nous supposons aussi que l’astre est situé sur l’épicycle, disons au point K, et que, une fois EK et BK joints, l’arc ΘK est donné, alors, si au lieu de tracer, depuis le centre l’épicycle B, la perpendiculaire à EK (comme dans la démonstration inverse), nous traçons la perpendiculaire (ici KL) de la planète K à EB, alors ∠ HBK sera donné [par addition des angles donnés ∠ ΘBK et ∠ HBΘ] ainsi que le rapport de KL et LB à BK et à EB ; par conséquent, le rapport de la droite entière EBL à LK sera aussi donné. Ainsi, l’angle ∠ LEK étant donné, nous aurons calculé l’angle ∠ AEK qui comprend la distance apparente entre l’astre et l’apogée.

10. Construction d’un tableau des anomalies

Cependant, pour éviter de toujours calculer géométriquement les positions apparentes — bien que ce soit le meilleur moyen d’obtenir des résultats précis, mais aussi le plus difficile et le plus long —, nous avons dressé pour chacune des cinq planètes un tableau facile à utiliser et très proche d’exactitude. Il contient les anomalies individuelles des 5 planètes, afin de pouvoir trouver n’importe quelle position apparente, selon leurs mouvements périodiques depuis leur apogée respective.

Nous avons disposé symétriquement ces tableaux en 45 lignes et 8 colonnes . Les 2 premières colonnes contiendront les quantités des positions moyennes disposées comme pour le Soleil et la Lune, la première donnant les 180 degrés depuis l’apogée, de haut en bas, et la seconde les autres 180 degrés du demi-cercle restant, de bas en haut, de sorte que le nombre 180 se trouve en bas de chaque colonne et que l’incrément des nombres soit de 6° dans les 15 premières lignes, mais dans les 30 lignes restantes de 3° — puisque les différences entre les valeurs [successives] des anomalies restent faibles près de l’apogée, mais varient plus vite près du périgée. Quant aux deux colonnes suivantes, la troisième contiendra les quantités, calculées pour la plus grande excentricité, à ajouter ou retrancher (appelées prostaphérèses) à la position moyenne en longitude (correspondant à l’argument d’une ligne), mais simplement comme si le centre de l’épicycle était porté sur l’excentrique qui produit le mouvement moyen [c’est-⁠à-⁠dire l’équant]. La quatrième colonne contiendra les prostaphérèses [corrections aux équations] causées par le fait que le centre de l’épicycle est porté, non pas sur le cercle mentionné ci-⁠dessus, mais sur un autre.

La méthode par laquelle ces quantités [l’équation et sa correction], tant combinées que séparées, peuvent être trouvées géométriquement a déjà été rendue claire par les théorèmes précédents. Ici, puisqu’il s’agit d’une compilation, il convenait d’exposer cette façon de séparer l’anomalie zodiacale, et donc de l’énoncer sur deux colonnes, bien qu’en pratique, une seule colonne formée en combinant les deux suffira.

Chacune des trois colonnes suivantes contiendra les prostaphérèses de l’épicycle, aussi calculées simplement — [en supposant] que l’apogée ou le périgée de l’épicycle est vu le long de la ligne allant de l’observateur [au centre de l’épicycle]. La démonstration en est également facile d’après les théorèmes précédents. Celle du milieu de ces trois colonnes (la sixième depuis le début) contiendra les prostaphérèses pour le rapport [du rayon de l’épicycle à la distance du centre de l’épicycle] à la distance moyenne ; la cinquième, la différence entre la prostaphérèse à la plus grande distance [de l’épicycle] et la prostaphérèse à la distance moyenne ; et la septième, les différences entre la prostaphérèse à distance minimale et la prostaphérèse à distance moyenne. Car nous avons démontré que le rayon de l’épicycle est pour Saturne (puisqu’il est préférable de commencer par les plus hautes) de 6;30p, pour Jupiter de 11;30p, pour Mars de 39;30p, pour Vénus 43;10p, et pour Mercure de 22;30p — ; la distance moyenne, c’est-⁠à-⁠dire celle du rayon de l’excentrique qui porte l’épicycle, est de 60p dans tous les cas ; la plus grande distance par rapport au centre de l’écliptique est pour Saturne de 63;25p, pour Jupiter de 62;45p, pour Mars de 66p, pour Vénus de 61;15p, et pour Mercure de 69p ; de même, la plus petite distance est pour Saturne de 56;35p, pour Jupiter de 57;15p, pour Mars de 54p, pour Vénus de 58;45p, et pour Mercure de 55;34p.

Nous avons inclus la huitième et dernière colonne afin de pouvoir trouver la fraction applicable des différences ci-⁠dessus [colonnes 5 et 7] lorsque l’épicycle de la planète n’est pas exactement à sa distance moyenne, maximale, ou minimale, mais dans une position intermédiaire. Nous avons calculé cette correction [seulement] pour les plus grandes prostaphérèses [corrections] (soit celles formées par la tangente de l’observateur à l’épicycle) à chaque distance intermédiaire, parce que les corrections des autres prostaphérèses, pour d’autres points de l’épicycle, sont sensiblement les mêmes.

A B G D H E Z

Mais pour expliquer plus clairement la méthode réelle de calcul des prostaphérèses à appliquer, traçons la droite ABGD passant par les deux centres (de l’écliptique et de l’excentrique produisant le mouvement uniforme de l’épicycle). Soit G le centre de l’écliptique et B le centre du mouvement uniforme de l’épicycle [le point équant]. Traçons la droite BEZ, décrivons l’épicycle ZH autour du centre E, et traçons sa tangente GH à partir de G. Joignons GE et traçons la perpendiculaire EH. Supposons, par exemple, pour chacune des cinq planètes que le centre de l’épicycle est à 30° de l’apogée de l’excentriquee en mouvement moyen. Puisque, pour éviter d’allonger le texte en répétant la même chose, nous avons longuement démontré dans ce qui précède, dans l’hypothèse de Mercure et [celle] des autres planètes, que si ∠ ABE est donné, le rapport de GE au rayon HE de l’épicycle est également donné — par le calcul fait pour chaque planète, où ∠ ABE = 30° où quatre angles droits font 360°, ce rapport revient à 63;02 : 6;30 pour Saturne, 62;26 : 11;30 pour Jupiter, 65;24 : 39;30 pour Mars, 61;06 : 43;10 pour Vénus , et 66;35 : 22;30 pour Mercure.

Nous obtiendrons ainsi ∠ EGH, qui comprend la prostaphérèse épicyclique maximale, et où quatre angles droits font 360°, de 5° 55⁠1⁄2′ pour Saturne, 10° 36⁠1⁄2′ pour Jupiter, 37° 09′ pour Mars, 44° 56⁠1⁄2′ pour Vénus, et 19° 45′ pour Mercure. Les plus grandes prostaphérèses à la distance moyenne se trouvent, selon les rapports susmentionnés — pour éviter les répétitions, selon l’ordre ordinaire des astres — à être de 6° 13′, 11° 03′, 41° 10′, 46° 00′, et 22° 02′ ; celles aux plus grandes distances de 5° 53′, 10° 34′, 36° 45′, 44° 48′, et 19° 02′ ; et celles aux distances minimales de 6° 36′, 11° 35′, 47° 01′, 47° 17′, et 23° 53′. Ainsi les différences entre les prostaphérères à distance moyenne et celles à distance maximale sont de 0° 20′, 0° 29′, 4° 25′, 1° 12′, et 3° 00′, tandis que les différences [entre celles à distance moyenne et] celles à distances minimales sont de 0° 23′, 0° 32′, 5° 51′, 1° 17′, et 1 51°.

Or, puisque les prostaphérèses [additions ou soustractions] des distances en question [à 30° depuis l’apogée] sont inférieures à celles à distance moyenne — différant de ces dernières de 0° 17⁠1⁄2′, 0° 26⁠1⁄2′, 4° 01′, 1° 03⁠1⁄2′, et 2° 17′, les soixantièmes des différences totales entre [les prostaphérèses] à distance moyenne et maximale sont de 52° 30′ pour Saturne, de 54° 50′ pour Jupiter, de 54° 34′ pour Mars, de 52° 55′ pour Vénus, et de 45° 40′ pour Mercure. Ce sont donc ces soixantièmes que nous mettons dans la 8e colonne de chaque tableau, sur la ligne contenant le nombre 30 pour le mouvement moyen en longitude.

Pour les distances qui ont des prostaphérèses supérieures à celles des moyennes, nous avons aussi réduit leurs différences à des soixantièmes, mais exprimées en fractions des prostaphérèses à distance minimale et non maximale. De même, nous avons calculé pour les autres positions [de l’épicycle] à intervalles de 6° de longitude moyenne, et placé les résultats, en soixantièmes, vis-⁠à-⁠vis des nombres appropriés [de la première colonne]. La taille des différences est sensiblement la même, comme nous l’avons dit, même si la position de l’astre n’est pas dans la plus grande prostaphérèse de l’épicycle, mais à un autre point de l’épicycle.

La disposition des cinq tableaux est la suivante.

11. Tableaux des équations en longitude des cinq planètes

[NdT : Des versions corrigées de ces tableaux sont disponibles 📈.]

Saturne 📈

Apogée : 14° 10′ du Scorpion
12345678
Nombres
communs
Prostaphérèse
en longitude
Différence
additive
Différence
soustractive
Prostaphérèse
en anomalie
Différence
additive
Soixantièmes
soustractifs
6354037+020203602600
12348113+0404111045830
18342149+060514507570
24336223+0807218095530
30330257+09082500115230
36324329+0100103200134930
42318359+0110113490154630
48312428+0110124170174330
54306455+010014442019390
60300520+09015540203430
66294542+08017525020300
7228860+07018542021240
78282614+05018555021180
84276624+0301965022120
90270630+01019612022430
93267631+00020612023045
9626463202020613023+232
9926163103020612024+551
10225863004021612024+98
1052556270502169024+1145
1082526230602065025+1421
1112496190702060025+1658
11424661408020555024+1931
1172436709019548024+2211
120240559010019540023+2447
123237550010019531023+2724
126234539011018521022+300
129231527011018510022+3237
132228514012017458021+3513
13522550012017445020+3750
138222445012016431019+4026
141219429012015416018+433
14421641201201440017+4539
147213354012014343015+4737
150210335011012325014+4934
15320731601101137013+5132
156204256010010248012+5329
1592012360909229011+5449
162198215080729010+566
165195153070614808+5724
168192131060512707+5842
1711891905051605+5921
174186047030404504+600
177183024020202302+600
1801800000000000+600

Jupiter 📈

Apogée : 2° 09′ de la Vierge
12345678
Nombres
communs
Prostaphérèse
en longitude
Différence
additive
Différence
soustractive
Prostaphérèse
en anomalie
Différence
additive
Soixantièmes
soustractifs
6354030+010205802600
1234810+0205156055858
18342130+0307252075756
24336158+0409348095654
30330226+050114420115450
36324252+060135340135143
42318317+070156250154735
48312340+070177120184327
5430641+070197570203919
60300420+06021837022358
66294437+050239140242858
72288451+040249460262245
7828252+0302510130281735
8427659+0202610350301123
90270514+010261051031440
93267515+00027105703118
9626451601027110032+152
9926151501027112032+59
10225851402028113032+826
10525551202028111033+1143
10825259030291059033+150
11124955040291053033+1749
11424650050301045034+2037
117243454050301035034+2326
120240447060301024034+2615
123237439060291010033+294
12623443007029954033+3152
12923142007028936032+3441
1322284908028916032+3730
13522535808027854031+4019
13822234608026830030+437
1412193330802584028+4528
14421632007023736026+4749
147213360702276025+4942
15021025106021634023+5131
1532072360601960021+5258
15620422005017524019+5422
1592012405015447017+5547
1621981470401349015+5711
16519513003011329013+5740
1681921130209249010+5813
17118905502072708+5840
174186037010512505+594
177183018010304303+5932
1801800000000000+600

Mars 📈

Apogée : 16° 40′ du Cancer
12345678
Nombres
communs
Prostaphérèse
en longitude
Différence
additive
Différence
soustractive
Prostaphérèse
en anomalie
Différence
additive
Soixantièmes
soustractifs
635410+0508224095953
1234820+0100164460185859
18342258+015024780285751
24336356+0200339300375636
30330452+02404211510465434
36324546+02705114110565211
42318639+028101629164928
48312728+0291918461164617
54306814+0281182101284238
60300857+0271272313140388
66294936+02413725221533326
72288109+0201492729262820
782821038+0152129322192247
84276112+01021431302331633
902701119+042283322245105
932671125+002353415257634
962641129042423563633
992611132082493556315+05
10225811320122563643325+313
1052551131016343727336+61
1082521128019313389347+849
11124911220223223848358+1144
1142461114025332392449+1438
1172431150283433956421+1733
12024010530313544023435+2027
1232371039033444044450+2335
1262341023035414405955+2642
129231104037424417521+2931
132228944039435419537+3220
135225921040445412555+359
1382228550414564045614+3758
141219827041574016634+4035
1442167590415183937653+4312
1472137270415283840712+4526
1502106540385343725730+4739
1532076190365383552745+4950
1562045410335383353758+521
15920153030534313083+5347
1621984220275182835758+5532
165195341023452253747+5644
16819225801941821076+5755
1711892140153321625559+5849
1741861300102271115426+5943
17718304505116545220+5952
1801800000000000+600

Vénus 📈

Apogée : 16° 10′ du Taureau
12345678
Nombres
communs
Prostaphérèse
en longitude
Différence
additive
Différence
soustractive
Prostaphérèse
en anomalie
Différence
additive
Soixantièmes
soustractifs
6354014+0101231025910
12348028+010351045755
18342042+0105731065640
24336056+020710108550
3033019+020912300105255
36324121+0201114580124935
42318132+0301317250144550
48312143+030151951016425
54306153+030182215018375
6030021+0202024380203140
6629428+0202226570232615
72288214+0202429140252025
78282218+0102731270281435
84276221+010293338030820
90270223+010313544033140
93267223000333640036+131
96264223010353743038+442
99261222010383840040+739
102258221010403935043+1035
105255220010424029045+1332
108252218010454120047+1628
11124921601047429050+1925
114246213020494254052+2221
117243210020524335055+2518
12024026020544412058+2814
1232372202057444511+310
1262341580210451414+3344
1292311540213453618+3618
13222814903164551111+3850
135225144031104559114+4111
138222139031144557118+4332
141219133031194545122+4542
144216127021244520127+4751
147213121021294440132+4937
150210114021334339138+5123
15320717021374218143+5246
15620410021394028148+548
15920105302141387151+5518
16219804601142357152+5626
165195039011383124150+5728
168192032011312646143+5826
171189024011192115127+591
17418601601058144715+5936
1771830801031738035+5958
1801800000000000+600

Mercure 📈

Apogée : 1° 10′ de la Balance
12345678
Nombres
communs
Prostaphérèse
en longitude
Différence
additive
Différence
soustractive
Prostaphérèse
en anomalie
Différence
additive
Soixantièmes
soustractifs
635401801010138055920
12348034020203160115720
18342051040294530175440
2433617050396290235040
3033012205049840284540
36324137040599360343940
423181510418116040330
48312240311812330452540
54306215011281358050180
603002250013915180561020
66294234+02149163314220
72288241+041591743111+914
78282246+06291847117+200
84276250+072191944123+2944
90270252+092292033129+3928
93267252+0102342054132+4331
96264252+0102392114135+4734
99261251+0112442129138+500
102258250+0102482142141+5226
105255248+0102532152144+5452
108252246+0102582159146+5718
111249244+0932222149+5823
114246241+0934221152+5928
117243237+09362156155+5944
120240233+08382147157+600
123237228+07392133159+5944
126234223+07310211520+5923
129231218+06312205320+5839
132228212+06312202521+5750
13522526+0539195021+5646
13822220+0436191020+5541
141219153+0432182420+543
144216146+032571732158+5226
147213138+032511635153+5048
150210130+022421531147+4911
153207122+022321420141+4734
156204113+02221133134+4557
15920115+01291141126+4436
162198056+011551013117+4315
165195046+0113884017+4226
168192038+0011971056+4137
171189028+0011519043+4048
174186019+00042335028+400
17718309+00021148014+3944
18018000+00000000+3928

12. Calcul de la longitude des cinq planètes

Quand nous voulons déterminer la position apparente de l’un des astres à partir des mouvements périodiques en longitude et en anomalie [ci-⁠dessus], nous effectuons le calcul numérique (le même pour chacun des cinq astres) de la manière suivante.

À partir des tables de mouvement moyen, nous calculons les positions moyennes en longitude et anomalie pour le moment requis (par addition et en rejetant les révolutions complètes). Puis, prenant comme argument la distance de l’apogée de l’excentrique à ce moment à la position moyenne en longitude, nous entrons dans le tableau des anomalies de l’astre, et nous prenons la valeur de la prostaphérèse dans la troisième colonne, ainsi que celle (en soixantièmes) de la quatrième colonne ; nous soustrayons le résultat de la longitude [moyenne] et l’ajoutons à l’anomalie si l’argument en longitude [le centrum moyen] est dans la première colonne, mais s’il est dans la deuxième colonne, nous ajoutons le résultat à la longitude et le soustrayons de l’anomalie, pour obtenir les deux positions corrigées.

Ensuite, nous entrons avec l’anomalie corrigée depuis l’apogée [de l’épicycle] dans [une des] deux premières colonnes, et notons séparément la prostaphérèse de la sixième colonne (qui est pour la distance moyenne). De même, nous entrons avec la longitude moyenne d’auparavent comme argument ; si elle est dans les lignes supérieures, plus proches de l’apogée que la distance moyenne (ce qui se voit dans les soixantièmes de la huitième colonne), nous prenons le nombre correspondant de soixantièmes dans cette huitième colonne, prenons dans la cinquième colonne (pour la plus grande distance) la valeur sur la même ligne que celle de la prostaphérèse à distance moyenne qui a été notée à part, formons la fraction de cette [inscription pour la] différence correspondant au nombre de soixantièmes ci-⁠dessus, et soustrayons le résultat du montant que nous avons noté séparément.

Mais si l’argument de la longitude ci-⁠dessus [le centrum moyen] est dans les lignes inférieures, plus proches du périgée que la distance moyenne, nous prenons le nombre de soixantièmes dans la huitième colonne, comme précédemment, prenons dans la septième colonne (pour la distance minimale) la valeur correspondant à la prostaphérèse pour la [distance] moyenne qui a été notée séparément, formons la fraction de cette différence correspondant au nombre de soixantièmes ci-⁠dessus, et ajoutons le résultat au nombre que nous avons noté séparément.

Le résultat sera l’équation corrigée [de l’anomalie] ; si elle est dans la première colonne, nous l’ajoutons au montant de la longitude corrigée, mais nous la soustrayons si elle est dans la deuxième colonne. En comptant depuis l’apogée de la planète à ce moment, nous atteignons ainsi sa position apparente.

Fin du onzième livre de la Synthèse Mathématique de Ptolémée.

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Références et suggestions de lecture

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Dernière mise à jour : 2024-07-17 à 00 h 50 UTC